Arte Povera
Sommaire : Mario Merz, Jannis Kounellis, Michelangelo Pistoletto
Arte povera (1967 – 1984).
Arte Povera est une « attitude » (plutôt qu’un mouvement, terme que les artistes d’Arte Povera rejettent) prônée par des artistes italiens depuis 1967. A partir de 1984 le mouvement Trans-avant-garde a pris le relais.
Une douzaine artistes, désireux de proposer une alternative au pop art et à ses images consuméristes, et en réaction au mouvement minimaliste se rassemblent au sein du mouvement Arte povera. Ils connurent très rapidement un rayonnement international. Le terme « pauvre » (povera) est appliqué à une pratique théâtrale expérimentale ; il faut ici comprendre cette pauvreté comme un détachement volontaire des acquis de la culture.
Ainsi, Arte Povera participe pleinement de l’utopie contestataire de la fin des années 60 et revendique à sa manière une tendance de l’art contemporain italien face à la suprématie du marché de l’art américain.
Ces artistes ont été rassemblés par le critique et historien de l’art Germano Celant. Ils travaillent entre nature et culture, avec la terre, des végétaux, des minéraux, l’eau, le feu, sans hésiter à faire allusion à des mythes. Ils développent des idées non transmissibles par le langage en défiant l’industrie culturelle et la société de consommation. Dialogue entre l’art et la vie.
A Turin l’aventure a commencé par l’exposition « vivre l’art » à la galerie Sperone en 1966.
Ils sont invités ensuite à la Kunsthalle de Berne en 1969 à l‘exposition « Live in your head ».
Aujourd’hui, le Castello de Rivoli à Turin, regroupe une grande partie de leurs oeuvres.
Mario Merz 1925 – 2003.
Bien que né à Milan, en 1925, c’est à Turin que Merz fera toute sa carrière. Il entame des études de médecine et, durant la Seconde Guerre mondiale, rejoint un groupe de partisans antifascistes. Quelques années plus tard, il aborde la peinture. Les toiles qu’il expose régulièrement, à partir de 1954, se singularisent par la surcharge expressive de matière et la violence.
Il réalise des installations avec une dimension visionnaire.
1968, fagots de bois et bloc de cire. Pas de discours pour interpréter l’oeuvre.
En 1967, il expose une série d’œuvres en toile brute ou en plastique, retenues par des étaux d’acier et transpercées par des tubes de néon. À la fois effet lumineux et signe de transformation permanente, le néon annule la toile en tant qu’icône.
La même année la forme de l’igloo apparaît.
Igloo de Giap (général vietnamien). Avec des lettres de néon il reprend la formule du général Giap. Un igloo est une forme d’abri qui évoque le renfermement. Les lettres en spirale obligent le spectateur à tourner autour, ce qui suggère l’infini. Allusion en 1968 à la guerre du Viêt-Nam.
L’igloo est fait avec une structure de métal à laquelle sont accrochés des blocs d’argile dans des sacs plastique. Association de matériaux bruts avec des matériaux industriels comme le néon. Jeu des contraires, entre fermé et ouvert, force et fragilité.
Voir un commentaire (centre Pompidou).
Il a multiplié les versions de l’igloo durant de nombreuses années en variant les matériaux en mélangeant des contraires, et les oppositions solide et fragile, dur et mou etc..
Autre igloo. « Nous tournons autour des maisons et les maisons tournent autour de nous« .
Fagots de bois
Igloo avec une taxidermie de cerf.
Voir film de présentation de l’Arte Povera (Centre Pompidou)
Pour une expo que faire ?
Voiture traversée par un tube de néon. Pas de discours. Opposition entre l’énergie de la vie moderne (voiture) et tradition de la nature (igloo).
Voir un commentaire.
Exposition, lieux sans route, chapelle de la Salpêtrière (1987).
Il est fasciné par la suite Fibonacci. Opposition entre l’ordre mathématique et celui inscrit dans la nature.
Il inscrit une partie de cette suite en néon, idée d’un infini.
Paquets de journaux sur lesquels s’inscrit la suite de Fibonacci, la fuite du temps est palpable. C’est une forme de méditation sur le temps qui passe.
Crocodilus Fibonacci. Peut faire penser à l’évolution des espèces.
Mario Merz – Hommage à Arcimboldo (1987) Fer, verre, néon, papier journal, paraffine, peinture glycérophtalique 100 x 800 x 172 cm Centre Pompidou
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Oeuvre créée à l’occasion de l’exposition « Effetto Arcimboldo » à Venise, au Palazzo Grassi en 1987. Installation la plus forte. Hommage à Arcimboldo.
Caissons métalliques ouverts entre lesquels sont disposes des dalles de verre, sur lesquelles coule la suite de Fibonacci. Une forme de crocodile fait de boules de journaux, rappelle Arcimboldo. Association de matériaux modernes et du crocodile, c’est un témoignage de vie.
Il réalise également des peintures
Autre peinture.
Peintures assez expressionniste.