On peut confronter peut-être cette représentation du corps féminin avec celle plus légère de Picasso en 1928-31 dans : métamorphose et femme lançant une pierre, qui sont également des représentations trouées des corps.

En 1936, il a été co-organisateur de l’exposition surréaliste internationale de Londres. L’influence surréaliste est visible dans figure couchée en quatre parties 1938.

Voir : Henry Moore et la figure humaine

En 1939, au pastel il réalise prisonnier espagnol. Finies les formes douces archaïques.

Trois pointes (bronze) est une forme abstraite agressive, probablement inspirée par un détail d’une figure du culte Yipwon (papouasie-nouvelle-guinée) liée à des rites guerriers.

Voir un commentaire (Tate)

Il crée aussi son premier casque, qui n’est pas un casque figuratif mais plutôt l’idée d’une enveloppe protectrice autour d’une forme fragile.

Voir les casques de Henry Moore (Tate)

En tant que dessinateur de guerre officiel, il s’est consacré pendant le guerre, à dessiner, à l’aquarelle et au pastel, les Londoniens retranchés dans les tunnels du métro pendant les bombardements.

Voir également brown tube shelter.
L’ensemble de ces dessins appartient à la Tate gallery.

En 1946, le couple a une fille, Mary, née 2 ans après le décès de la mère de l’artiste.

Le thème de la famille réapparaît dans son travail. Désormais il renonce de plus en plus à la taille directe pour concevoir en glaise ou en plâtre des formes, qui sont ensuite réalisées à une autre échelle en bronze car il reçoit de nombreuses commandes publiques pour le plein air.

Family group (1949-1950). Les dos sont larges, les têtes toujours très primitives.

Mère et enfant avec une pomme 1952

Autre vue de Mère et enfant avec une pomme.
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Mère et enfant devant un mur ouvert 1956

et la même année, une mère et enfant beaucoup moins figurative et presque agressive, (l’enfant semble prêt à dévorer le sein de la mère).

Mère et enfant 1953,

Mère allongée et enfant 1960 sont des interprétations plus abstraites,

Voir version en bronze en plein air.

mère et enfant version en 1983 marbre.

Des lignes douces, des courbes, très évidé.

Mère et enfant cathédrale Saint Paul de Londres, l’une des plus audacieuses.

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Le thème du roi et de la reine de 1952 n’a rien à voir avec le couple royal britannique, mais qui lui a été inspiré par les contes qui lisait à sa fille. La maquette prévoyait de les encadrer dans une structure géométrique, mais les grands tirages en bronze les ont libérés.

Voir le détail d’une tête.

Comme toutes les sculptures de Moore de l’après guerre, il en existe de nombreux exemplaires installés dans les espaces publics.

Voir d’autres oeuvres d’Henry Moore.

Moore a poursuivi sa recherche autour de l’idée de casque. “L’armure est une forme idéale fondamentale qui comme la carapace du crabe ou du homard protège la forme extrêmement vulnérable”.
Il y en a un particulièrement étonnant, c’est le casque numéro 4 de 1963, où il a utilisé deux couleurs de bronze et exploité pour la forme intérieure à un os d’animal plâtré et ensuite moulé.

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Voir également :
– Casque n°3 (Tête casque) bronze.

Voir également :
– Casque 1950 bronze.

La Grande figure dans un abri, qui se trouve dans dans le parc Guernica à Bilbao, en Espagne est une déclinaison monumentale de cette même idée de protection.

Cette sculpture monumentale a été créée par l’artiste en 1982. Elle est une représentation emblématique de son style artistique abstrait et organique.

Quant aux figures couchées, à partir de 1950, elles deviennent beaucoup plus osseuses.

Plusieurs tirages en bronze dont l’une à Paris au jardin des Tuileries.

Voir également :
– Figure couchée

On peut les comparer peut-être à la femme assise au bord de la mer de Picasso en 1930, très osseuse et ouverte elle aussi.

Lorsque l’UNESCO à Paris lui a commandé une figure couchée monumentale, sachant qu’elle serait installée devant une façade sombre du bâtiment, il a proposé une sculpture blanche réalisée en travertin.

La sculpture s’inscrit en contraste avec le bâtiment. Voir le plâtre d’origine.

Le plein et le vide dans les sculptures de Henry Moore

Dans les années 60, les figures allongées se scindent en plusieurs parties on peut imaginer la tête et buste d’un côté, et les jambes de l’autre. C’est le cas de celle qui lui a été commandée à New York pour le Lincoln Center (1963-65), qui est installée sur un plan d’eau.

Le concept, est une femme rocher sortant de l’eau. Les surfaces sont traitées comme une roche érodée. L’œuvre, qui mesure 9 m de long et 4,9 m de haut, combine le souvenir des eaux, des racines et des falaises rongées par la mer.
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Un autre moulage lui a été commandé pour l’hôpital londonien de Charring Ccross en 1965. Là, on a construit le bassin spécialement pour la sculpture.

Dans les années 80, tout le monde veut sa figure allongée monumentale,

… et l’artiste aime qu’elles soient en relation avec le paysage, et avec la nature.

Henry Moore une sculpture de trous.

Dans son atelier, on trouve des collections d’os, de silex, de pierres, de coquillages qui sont ses sources d’inspiration.

Voir Moore dans son atelier (Fondation Henry Moore).

Il travaille à partir de croquis.

D’autres thèmes les figures debout (souvenir des Trois Grâces de Sienne en 1945).

… dont il existe des versions plus surréalistes (1959), 2 figures feuilles 1952 à la fois des personnages et des feuilles d’arbre.… deux figures 1984.

Voir le détail des têtes.
Elles ont été précédées par des croquis.

Une série de femmes assises comme les déesses primitives en 1957 femme assise drapée.

Voir un commentaire (Tate).

Voir également :
– Femme assise 1960 bronze.
– Femme assise
Autre version :

Voir un détail du visage.
– Version en bronze.
Voir un commentaire (Tate)

À partir de 1968-69, ce sont les os qui l’inspirent, en particulier les crânes et les vertèbres.
Two pieces skull (1969). Il a sans doute été inspré au départ par un crâne d’éléphant.

Trois pièces vertèbres (1968), ce sont des formes abstraites à caractère organique, dont on peut imaginer qu’elles peuvent emboîter comme des vertèbres.

Voir :
– Autre version.

L’une d’elles est à Dallas, devant l’hôtel de ville construit par Ieoh Ming Pei.

Une autre au musée de Jérusalem.

Une série de sculptures abstraites intitulées Ovale avec points (1969-70) dessine un vide en forme de 8 et se compose de parties concaves et convexes dont deux pointes se rencontrent au centre à l’avant.

Voir également :
– Exchange square à Hong Kong.
– Colombus USA.
– Université de Princeton.

Avec le même type de forme, mais érigé verticalement, il a conçu l’arche.

Au début des années 70, des sheep pieces qui évoquent deux moutons, peut-être une mère et son enfant.
En effet, depuis sa maison atelier à Perry Green (Hertfordshire), il observe quotidiennement des moutons sur son terrain, il les dessine.

Il est très heureux de voir qu’ils se sont approprié sa sculpture.

Voir l’exposition au centre Paul Klee en 2015.

Malgré sa grande richesse financière, Moore a vécu modestement dans cette maison et en 1977, il a créé la Henry Moore Foundation qui est devenue musée. A sa mort en 1986 l’association caritative se donna pour but “d’enrichir la culture du public en développant son goût pour les beaux-arts”.
La maison d’origine a été complétée par un espace contemporain qui sert en même temps de lieu d’exposition.

Depuis les années 50, ses œuvres de plus en plus monumentales l’avaient conduit à s’entourer d’assistants (dont Anthony Caro). En 1965 il avait acheté une maison en Toscane, tout près de Carrare à Forte dei Marmi. En France il a été exposé en 2011 au Musée Rodin et en 2018 à Landerneau au fond Hélène et Édouard Leclerc.