Cours du 26 janvier 2015

Niki de Saint Phalle

Sommaire :
Les premières oeuvres, les tirs, série sur les accouchements, série sur les prostituées, série sur les mariées, les Nanas, les sculptures monumentales.

Niki de Saint Phalle 1930 – 2002
Elle est surtout connue pour ses tirs et ses Nanas.
Nēe en France famille d’aristocrates. Enfance aux Etats-Unis, dans un climat de racisme. Tentative de viol de son père lorsqu’elle avait 11 ans.
En 1948 et 49 elle est mannequin et fait les couvertures des journaux.
A l’age de 19 ans elle se marie avec Harry Mathews. Ils s’installent a Paris. A 23 ans elle des crises nerveuses graves. Elle est hospitalisée a Nice, où elle reçoit une série d’électrochocs. L’art devient un outil thérapeutique.


Niki de Saint Phalle – Night Experiment, vers 1959, 131x 195 cm, peinture, plâtre et objets divers sur contreplaqué, Sprengel Museum, Hanovre
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Elle colle des outils sur un support de bois, elle est assez proche de Dubuffet, ces toiles sont marquées par une violence non dissimulée.


Niki de Saint Phalle – Nu rose dans un paysage (1956 – 1958) Santee Niki charitable art foundation
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Réalisé avec huile et objets trouvés, vaisselle, grains de café, boutons, coquillages … Le ciel est géré à la manière de Pollock, all over.


Niki de Saint Phalle – Autoportrait de mosaïque (1958-1959), Niki Charitable art Fondation
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Autoportrait de mosaïque. Son corps est composé de morceaux de céramique brisés, tranchants.
Voyage en Espagne découverte de Gaudi et du parc Güell.
Elle divorce et se lie avec des artistes vivant a Paris. Elle s’installe avec Jean Tinguely. Fils d’ouvrier, qui a des engagements politiques très à gauche.


Niki de Saint Phalle – Saint Sébastien ou Portrait of my Lover
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Saint Sébastien ou Portrait of my Lover : tableau composé d’une chemise surmontée d’une cible sur laquelle les visiteurs étaient invités à lancer des fléchettes. Influence de Jasper John.

Les tirs

Les Tirs sont des tableaux préparés fixés sur une planche, composés de morceaux de plâtre, de tiges contenant des œufs et des tomates, des berlingots de shampoing et des flacons d’encre. Niki tirait en effet à la carabine sur ces « toiles » pour en faire dégouliner les couleurs à la surface, comme autant de plaies, lors de performances très médiatisées.


Niki de Saint Phalle – Pirodactyl over New York (1962) Musée de l’Art Moderne et de l’Art Contemporain de Nice
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

« Un assassinat sans victime. J’ai tiré parce que j’aimais voir le tableau saigner et mourir« . C’est ainsi que Niki de Saint Phalle évoque les « Tirs » qu’elle réalise entre 1961 et 1963, un dispositif de douze actions spectaculaires que l’artiste met en place avec Jean Tinguely. Elle en eut l’idée en février 1961, au cours de l’exposition « Comparaisons : peintures-sculptures » au musée d’Art moderne de la Ville de Paris, où l’artiste exposait pour la première fois un relief-assemblage, Saint Sébastien ou Portrait of my Lover.
Le premier « tir » a lieu le même mois, impasse Ronsin, en présence, notamment, de Pierre Restany, du photographe Harry Shunk et de Daniel Spoerri. L’œuvre du Mnam a été réalisée quelques mois plus tard, en juin 1961, à l’occasion de la première exposition personnelle de l’artiste, « Feu à volonté« , organisée par Pierre Restany à la Galerie J et entièrement dédiée aux « Tirs ».
Les médias sont très friands de cet événement.


Les tirs de Niki de St Phalle


Niki de Saint Phalle – Tir (1964)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Les supports vont avoir de plus en plus de sens.
Les séances de tirs peuvent être participatives.
Elle utilise les tirs pour dénoncer des injustices. Elle représente des hommes politiques Kennedy, Khrouchtchev, De Gaulle.
« En tirant sur ma propre violence, je tirait sur la violence de mon temps« .

Voir un commentaire.


Niki de saint Phalle les tirs


Niki de Saint Phalle – King Kong (1964) Moderna Museet de Stockholm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Niki traite de la crise des missiles de Cuba dans le tableau-tir King Kong dans lequel le monstre gigantesque s’approche d’une ville bombardée. Elle associe entre autres une attaque aérienne contre des tours d’une grande ville (étrange présage du 11 septembre), des masques de dirigeants politiques, dont le général de Gaulle, et un accouchement – thème récurrent de l’oeuvre de l’artiste qui a eu deux enfants.
Sorte de Guernica post moderne (choix du noir et blanc très peu présent dans l’œuvre de la plasticienne, fresque monumentale).

Elle intègre alors le cercle des « nouveaux réalistes », jouant le rôle de médiatrice entre les avant-gardes française et américaine.