Cours du 19 mai 2014

En 1961 série Paris circus
En 1961, le cycle Paris Circus marque le grand retour à la peinture aux couleurs primaires et aux formes exacerbées. Dubuffet y campe la grande ville, son affluence, ses rues, ses enseignes, ses automobiles


Jean Dubuffet – Hôtel du cantal (1961) Musée des arts décoratifs Paris
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Jean Dubuffet – Trinité champs Elysées (1961) 116 x 89 cm
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Trinité champs Elysées (1961). Voir un commentaire sur l’exposition Chaissac, Dubuffet (musée de la poste en 2013).

Voir également :
Chassé croisé (1961) 81 x 100 cm Fondation Beyerler Bâle.
Restaurant Rougeot (1961)


Jean Dubuffet – Autobus gare Montparnasse (1961) 67 x 67 cm Fondation Beyerler Bâle
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Voir également
La main dans le sac.
Femmes aux fenêtres
La chaussée d’Antin.

Voir les affiches de ses expositions.
Voir d’autres oeuvres.

En 1962, les petits personnages deviennent des formes, les célèbres traits en diagonales apparaissent et trois couleurs s’imposent : bleu, blanc, rouge. Avec ce genre de toiles, Dubuffet connait un grand succès en France et aux Etats-Unis. C’est le fameux cycle du monde de l’hourloupe qui dure douze ans. L’Hourloupe, est le cycle le plus long et le plus original du travail de Dubuffet qui se terminera en 1974.

« Le mot Hourloupe était le titre d’un petit livre publié récemment et dans lequel figuraient, avec un texte en jargon, des reproductions de dessins aux stylo-billes rouge et bleu. Je l’associais, par assonance, à « hurler », « hululer », « loup », « Riquet à la Houppe » et le titre « Le Horla » du livre de Maupassant inspiré d’égarement mental. « 

Il invente un système graphique. C’est un monde parallèle virtuel. Formes naïves a caractère organique dont surgissent des personnages.


Jean Dubuffet – Époux en visite 150 x 200 cm (1964)
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Époux en visite (1964).
Voir également :
Solario (1967)
Tasse de thé
Site a l’homme assis (1967)
Site a l’oiseau. Peinture sur bois découpé.


Jean Dubuffet – Le verre d’eau (1967)
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A partir de 1966, il réalise des volumes.
Chaise
Le deviseur

Grand succès il est accepté comme un grand artiste.
Equipo Crónica groupe espagnol, a réalisé une série autour de mai 68 a Paris qui est proche de Dubuffet.
En 1968, il publie asphyxiante culture.
Il a conçu le jardin d’hiver de Beaubourg. Après avoir franchi la porte on est ensuite isolé du reste du musée.
Il est entre dans l’ère du volume.

Il réalise le coucoubazar pour le musée Guggenheim. Il présente pour la première fois un Tableau animé. Il s’agit en fait d’un ballet de sculptures et de peintures. La musique est de İlhan Mimaroğluu, compositeur turque de musique électronique, la chorégraphie est de Jean McFaddin. Dubuffet invente une sorte de Commedia dell’arte dont les acteurs sont ses propres sculptures, dans le style Hourloupe


Exposition Dubuffet Coucou bazar par ina
Le coucoubazar rejouée au musée des arts décoratifs en 2013

Il reçoit, une grosse commande de la régie Renault, finalement abandonnée. (Le Jardin, fait dans le style de L’Hourloupe pour le repos des employés des usines de Boulogne-Billancourt, avait été entrepris en 1975, et était en effet bien avancé quand la Régie, qui venait de changer de patron, décidait de démolir le travail. Procès, jugement, cour d’appel, pétitions pour la défense de Dubuffet et, plus généralement, pour la défense du droit moral des artistes. Finalement Dubuffet a gagné et eu le droit de reconstruire le Jardin. Ce qu’il ne fit pas, lassé de cette affaire qu’il avait fait durer justement pour que son cas fasse jurisprudence.)

La closerie Falbala 1973 dans le Val de Marne 1610 m2, comprend un jardin avec des murs. Villa Falbala en son centre.


Closerie Falbala

Le cabinet logologique cabinet de méditation dans la villa de la closerie Falbala.
Les graphismes se resserrent lorsque l’on entre dans la villa. La villa est coupée du monde les fenêtres sont opalescentes. Ici on est oblige de vivre sans bagages.
Siège social de sa fondation.


Jean Dubuffet – Tour aux figures (1988) 24 m de haut
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Tour aux figures inaugurée en 1988, 24 m de haut dans le parc de l’île Saint-Germain à Issy les Moulinaux. Voir un commentaire.
Voir également :
Manoir d’essor


Jean Dubuffet – Monument aux fantômes (1969) Houston, Texas
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Monument aux fantômes

On se prend à rêver du succès que le peintre rencontra à New York, très tôt. Il y était très bien introduit par son marchand, Pierre Matisse. Il y était très apprécié par le directeur du Musée Guggenheim, Thomas Messer, qui l’a exposé. La première grande commande urbaine de l’artiste a été pour la Chase Manhattan Bank : quatre arbres « hourloupés »dans Manhattan.


Jean Dubuffet – Groupe des quatre arbres New York
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Groupe des quatre arbres New York.


Interview de J. Dubuffet


Jean Dubuffet – Le boqueton a Flaine (1988)
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Le boqueton a Flaine.
Voir un commentaire.
En 1973 il écrit un livre : « L’homme du commun a l’ouvrage ».
Citation : « Je suis bien persuadé qu’il y a en tout être humain un immense fond de créations et d’interprétations mentales de la plus haute valeur qui soit, et bien plus qu’il n’en faut pour susciter dans le domaine artistique une oeuvre d’immense ampleur, si les circonstances, si les conditions extérieures viennent par hasard à se trouver réunies pour que cet individu s’éprenne d’œuvrer dans ce sens. Je crois fausses les idées, cependant fort répandues, et selon lesquelles de rares hommes, marqués par le destin, auraient le privilège d’un monde intérieur qui vaille la peine de l’extérioriser. Ce n’est pas le pouvoir d’invention personnelle qui manque: il est la denrée la plus répandue du monde partout où il y a de l’homme. Ce qui manque à chacun qui veut faire de l’art, c’est premièrement d’y faire appel ; c’est en second lieu de savoir disposer les voies pour qu’il se manifeste sans réfraction. Ce n’est pas la musique, qui ne manque jamais ou qui n’est pas bonne, c’est la flûte. »

Beaucoup de choses, très riches, il met en avant le rôle du hasard.

Voir les sculptures monumentales de Jean Dubuffet.

Il entre dans une autre phase les théâtres de mémoire. Les Théâtres de mémoire, sont des grands collages récapitulant toutes les manières de peindre de l’artiste, ses Psycho-sites, les Mires solaires, et les Non-lieux.


Jean Dubuffet – Argument et contexte (1977) 510.5 × 632.5 cm Fondation Beyeler
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Incitation divergentes 173 × 291 cm (1976) Fondation Beyeler
Incitation divergentes
Mnémotechnique 40 x 55 cm (1977).
Les composition sont très équilibrées, on voit une variation des échelles du graphisme.


Jean Dubuffet – Tissu d’épisodes (1976) Peinture acrylique sur papiers collés sur toile 248 x 318 cm Centre Georges Pompidou Paris
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L’homme est pris dans un réseau qui le dépasse.

Grand succès
En 1980 suite des psycho sites.
De multiples solitudes qui dérivent dans le chaos.
Les sites aléatoires

Dernière série en 1983


Jean Dubuffet – Mire G 96 (1983)
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Les mires
Graffitis abstraits a grande échelle avec les couleurs primaires.
Voir un commentaire.

Les non-lieux avant sa mort. Voir l’exposition non-lieux en 1985 au centre Pompidou.


Jean Dubuffet – Dramatique XVI (H 139) 68 x 100 cm (1985)
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Voir exposition les deux dernières années de J. Dubuffet.

C’est un artiste tardif qui a produit une oeuvre très variée. Il ne s’est jamais enfermé dans un système.
Dès 1922 il s’est intéressé à l’art des malades mentaux, qu’il a qualifié du nom d’art brut. Grâce à Jean Paulhan et Raymond Queneau, il a pu rentrer en contact avec des médecins qui soignaient les malades mentaux. A l’époque peu de médecins considéraient que l’art pouvait être une aide à la thérapie. Il s’est intéressé a des artistes comme Antonin Artaud, Louis Soutter.
Dès 1946 il a publié dans un ouvrage intitulé : « Prospectus et amateurs en tout genre » et a montré l’importance de l’expressions artistique. On appelle sain et raisonnable l’homme qui adhère totalement au mythe collectif. Mai il y a sans doute dans les hôpitaux psychiatriques des individus qui n’adhèrent pas aux mythes collectifs et qui produisent une autre forme d’art.
Entre 47 et 51 a organisé plusieurs expositions de sa collection d’art brut et il a créé la compagnie de l’art brut avec A. Breton, et Jean Paulhan. En 1952 la compagnie a été transférée aux Etats-Unis, elle a été exposée en 1967 au musée des arts décoratifs (c’était à l’époque le seul musée en France qui s’intéressait à l’art dans toutes ses formes).
A la suite de désaccords avec les autorités françaises, la compagnie a été transférée a Lausanne en 1971 (elle comptait à l’époque plus de 4 000 oeuvres).
Quelques oeuvres de la compagnie :
– La tête aux larges oreilles de Pascal Désir Maisoneuve.
– Dubuffet s’est intéressé également à la personnalité d’Aloise Corbaz
Celle-ci après un début de vie tumultueux, a transféré son amour sur Guillaume II. Elle a réalisé des dessins très romanesques, voir quelque dessins.
Dubuffet l’a aidée, et dans la fondation Dubuffet on trouve un le cloisonné de théâtre 14 m de dessins cousus réalisé par Aloise Corbaz.

Voir d’autres oeuvres de jean Dubuffet.