René Magritte (1898-1967)
Surréaliste belge né à Leissine mort en 1967 à Bruxelles. Sa peinture est figurative il ne cherche pas a nous éblouir comme Dali. Il pense que l’art doit véhiculer de la réflexion, des idées. Il souhaite que l’on oublie la peinture au profit des idées. L’invention de techniques nouvelles ne l’intéressait pas du tout.
Assez hautin vis a vis des autres, anti-conformisme (Le roi de Belgique ayant organisé une fête en son honneur, au dernier moment il refusa d’y participer). Issu d’un milieu modeste, il évoque quelques souvenirs de son enfance : une caisse en bois près de son berceau, un ballon dirigeable qui a atterri sur le toit de sa maison, il jouait dans un cimetière avec une petite fille et un artiste peintre.
Lorsqu’il avait 14 ans, sa mère se suicide, son corps fut retrouvé quelques jours plus tard dans la Sambre, le visage recouvert par sa robe de chambre. Cette image sera d’ailleurs présente dans beaucoup de ses tableaux.
Il a été élevé, avec ses deux frères, par sa grand mère, il s’évadait par la lecture, (il a lu Stevenson, Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc et Gaston Leroux.). Il aimait la philosophie, la poésie, Baudelaire et Lautréamont.
Son père eut de nombreuses maîtresses. Il poursuivit des études d’art à l’académie de Bruxelles. Il rencontre Victor Servranckx et Pierre-Louis Flouquet qu’il suit dans l’aventure constructiviste du groupe 7 Arts, période durant laquelle il effectue ses premiers travaux décoratifs, et publicitaires. Il épouse Georgette Berger en 1922, qui deviendra son unique modèle. Découverte de De Chirico de S. Mallarmé et de M. Foucault.
En 1925, il obtient un contrat avec une galerie de Bruxelles, il dirige une revue dadaïste, et rencontre des artistes Arp, Ray.
En 1926, il peint 60 tableaux.
René Magritte – Liaisons dangereuses (1935) 28.7 x 21.3 cm Courtesy of Blain New York
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Liaisons dangereuses.
Niveau de figuration suffisant, mais pas éblouissant comme Dali. Non coïncidence entre les deux fragments. Volonté d’affirmer la rupture entre les deux images. Pas de différence de traitement picturale entre les deux images, pas de reflets. Une peinture énigmatique qui semble avoir été inspiré par le roman du XVIIIe siècle français du même nom.
Magritte disait souvent : « Mon titre n’explique pas mon tableau, comme mon tableau n’explique pas mon titre ». Ainsi, non content de bouleverser notre rapport traditionnel de l’image à la réalité, Magritte rompt le rapport entre le titre et l’œuvre.
En 1927 il s’installe à Paris en banlieue
René Magritte – Jeune fille mangeant un oiseau (le plaisir) (1927) 73,5 × 97,5 cm Kunstsammlung Nordrhein-Westfalen, Düsseldorf
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Image cruelle de la vie qui se nourrit de la vie. La jeune fille, comme dans un cauchemar dont on voudrait sortir, mange un oiseau dont le sang se répand sur elle. Dans le tableau, l’inquiétude vient de l’objet sur lequel tombe l’agressivité de la jeune fille : un oiseau, animal familier, symbole de liberté et d’envol qui se retourne en son contraire et devient source de trouble. Le titre entre parenthèse, Le plaisir, rend la scène encore plus troublante car, pour reprendre un concept et le titre d’un article de Freud, nous sommes ici Au delà du principe du plaisir, 1920.
René Magritte – Le double secret (1927) 114 x 162 cm Centre Pompidou Paris
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1927 le double secret.
Peint dans un climat d’effervescence au cours de l’été 1927, le tableau condense deux thèmes – L’image double et le motif du grelot – qui connaissent une fortune singulière dans la production de Magritte. La question de l’image dédoublée, qui surgit cette année-là, lui permet d’interroger le réel et sa part cachée, l’homme et son apparence.
Ici, Magritte partage en deux un buste déshumanisé.
Détaché de sa matrice, le fragment d’effigie est déplacé sur un paysage factice. Défiguré, le visage est investi par de sombres grelots (les grelots que portaient au cou les chevaux à Charlerois lorsqu’il était enfant). Ces objets reviennent avec insistance dans son œuvre.
On peut tout identifier mais on ne peut pas comprendre l’ensemble.
Il se lie d’amitié avec Ernst, Dali et Eluard. Il est mentalement équilibré.
René Magritte – Entr’acte (1928) 114 x 162 cm Collection privée
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1928 première exposition surréaliste il expose Entr’acte. Dans le secret des coulisses les corps deviennent morcelés, la peinture rend visible ce qui ne l’est pas. Les ombres sont très accusées, le rideau de scène, que l’un des corps s’apprête à ouvrir, dévoile un curieux paysage de montagne alvéolée.
René Magritte – Les exercices de l’acrobate (1928) 116 x 80.8 cm. Staatsgalerie Moderner Kunst, Munich
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Les exercices de l’acrobate. Corps fragmentés, méandres de notre pensée qui accompagne les méandres de l’acrobate. Fusil, et trompette fond de ciel très figuratif. C’est le théâtre des illusions.
René Magritte – La tentative de l’impossible (1927) 116 × 81 cm. Galerie Isy Brachot, Bruxelles
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1927 La tentative de l’impossible. Hommage à Georgette, il se représente en trains de peindre sa femme, il la crée en la peignant.
René Magritte – Les amants (1928) 54 × 73 cm Museum of Modern Art, New York
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1928 Les amants couple au visage voilé (rappelle le suicide de sa mère). L’amour est aveugle, jeu de cache-cache avec le visible.
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René Magritte – Le temps menaçant (1929) 54.00 x 73.00 cm national galeries of Scotland, Edinbourg
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1929 Le temps menaçant a été peint durant l’été de 1929 alors que Magritte était chez Dalí près de Cadaqués, en Espagne. Cette peinture est un parfait exemple de l’utilisation par Magritte des objets familiers d’une manière inattendue. Les trois objets flottent comme des nuages au-dessus de la mer, d’une manière qui suggère que la scène est à la fois naturelle et artificielle. Ils présentent toutes les caractéristiques d’une image de rêve, à la fois troublante et érotique.
René Magritte – Le masque vide (1929) 81.2 x 116.2 cm. National Museum, Wales
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1927 Le masque vide Il utilise l’écriture. Formes fantaisistes des tableaux. On ne voit que le dos du tableau, il nous suggère des images, qui ont davantage de force que dans un texte seul. Je souhaite que ma peinture s’oublie et ne reste que les idées. (R. Magritte)
René Magritte – Ceci n’est pas une pipe (1929) 59 x 65 cm. Los Angeles County Museum
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La trahison des images. Il met nos habitudes rationnelles en déroule, il y a un décalage entre ce qui est écrit et ce qui est vu. On croit en général il y a une cohérence entre l’écrit et les images.
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