Première période de Tahiti
Tahiti n’était pas le paradis attendu. Nouvelle Cythère d’après Bougainville.
Tahiti était devenue une colonie en 1881. La population était assez apathique. Il a le désir de fréquenter la population locale et de découvrir leurs mythes et leurs légendes.
Paul Gauguin – La orana Maria (1891) – New York, Metropolitan Museum
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La orana Maria. Il transpose l’histoire chrétienne à Tahiti la vierge à droite avec une auréole. Un ange bleu derrière un buisson (même approche qu’en Bretagne). La peinture représente une femme portant son fils sur ses épaules, tandis que deux autres femmes, avec un ange à leur côté la salue respectueusement. Ce fut le premier tableau de Gauguin en arrivant à Tahiti, il y resta jusqu’en 1893. Les formes et les contours sont intentionnellement primitifs. Ces couleurs vives qui se mélangent et se complètent mutuellement sont typiques du style du Pacifique Sud de l’art traditionnel. Gauguin a ajouté un message chrétien au thème de la peinture: l’annonciation – quand l’ange Gabrielle a dit à la Vierge Marie qu’elle allait porter l’Enfant Jésus. Le message véhiculé dans «nous saluons Toi Marie» semble être un message d’espoir unifié. La peinture a été bien accueillie à Paris, probablement parce qu’elle a été interprétée comme une représentation d’êtres occultistes convertis au christianisme.
Il s’installe à 50 km de Papeete avec sa jeune fiancée Théoura. Il peint beaucoup. Femme à la mangue (1892). Il joue des couleurs complémentaires, et de la circulation des motifs (blanc). Il envoie régulièrement ses tableaux en France ainsi que ses écrits. Théoura lui raconte les mythes polynésiens.
Paul Gauguin – Manao Tupapau ( L’esprit des morts veille ) (1891) – Albright-Knox Art Gallery New York
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Namao tupapau. L’esprit des morts veille, (1892). Inspiré par Thémoura sa compagne, qui attendait Gauguin un soir, elle a eu très peur en le voyant dans le noir, elle croyait avoir vu un revenant (représenté à l’arrière plan). Les complémentaires sont bien mises en valeurs (bleu jaune). Voir un commentaire.
Paul Gauguin – Au marché Ta Matété (1892)
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Recherche formule primitiviste Le jour de marché Ta Matété. Langage de l’Égypte, personnages raides et artificiels.
Il a des problèmes cardiaques. Il quitte Tahiti. Il se retrouve en France pour deux ans (1893-95). Son oncle Péruvien qui est décédé lui a légué 15 000 F. Sa femme demande sa part. Il rompt avec sa famille. Il s’installe dans un appartement, il prend une maitresse, Annah la Javanaise, danseuse, accompagnée de son singe Taoa. Il expose à Bruxelles.
Il retourne en Bretagne, se fracture le tibia après une bagarre. Annah s’enfuit alors en vidant l’appartement. Il est condamné et il repart à Tahiti. Voir un commentaire.
Deuxième séjour à Tahiti (1895-1903)
Il s’éloigne de Papeete. Il trouve une nouvelle compagne Pahura, qui aura un enfant de Gauguin. La première année est heureuse. Puis, il apprend le décès de sa fille, il pense à se suicider. Il peint alors cette grande toile D’où venons-nous, qui somme-nous ? Où allons-nous ?
