Cours du 21 mai 2012

Vincent Van Gogh, les expressionnistes, les nabis, H. T. Lautrec

Sommaire : Vincent Van Gogh (suite), Les expressionnistes : Edvard Munch, Ludwig Meidner, Otto Dix, George Grosz, Oskar Kokoschka, Egon Schiele, Arnulf Rainer, Georg Baselitz, Les nabis : Paul Sérusier, Maurice Denis, Édouard Vuillard, Pierre Bonnard, Félix Vallotton, Henri de Toulouse-Lautrec

Vincent Van Gogh (suite)

À plusieurs reprises, Van Gogh souffre d’accès psychotiques et d’instabilité mentale, en particulier dans les dernières années de sa vie. Les habitants d’Arles signent une pétition demandant son internement. Au fil des ans, il a beaucoup été question de l’origine de sa maladie mentale et de ses répercussions sur son travail. Plus de cent cinquante psychiatres ont tenté d’identifier sa maladie et quelque trente diagnostics différents ont été proposés. Parmi les diagnostics avancés se trouvent la schizophrénie, le trouble bipolaire, la syphilis, le saturnisme, l’épilepsie du lobe temporal, la maladie de Menière et la porphyrie aiguë intermittente.
Il a été traumatisé par le mariage de Théo, il craint qu’il ne soit plus disponible pour lui.

Mai 1889-mai 1890 Van Gogh quitte Arles pour l’hospice d’aliénés de Saint-Paul de Mausole près de Saint-Rémy-de-Provence. Il connait des périodes de déprimes il peint durant les périodes de rémission. Il consacre les premiers mois à peindre des vues de l’établissement, mais surtout des paysages réalisés en plein air.
Lors de son séjour à Saint Rémy de Provence du 3 mai 1889 au 16 mai 1890, il réalisera plus de 150 tableaux et près d’une centaine de dessins. Certains seront peints sur le sujet, d’autres naissent de son imagination et plusieurs sont inspirés de gravures de Rembrandt et surtout d’un livre de gravures du peintre français Jean François Millet qu’il admirait pour ses allégories du monde paysan.

C’est ainsi qu’il peint, en juin, La nuit étoilée.


V. Van Gogh – La nuit étoilée (1889) New York, MoMA

Tout se joue dans le ciel, événement dramatique dans le ciel. Ville imaginaire représentée en bas. Les cyprès font le lien entre le village et le ciel. Voir une analyse de l’œuvre.


V. Van Gogh – Iris (1889) J. Paul Getty Museum, Malibu, California, États-Unis

C’est un thème mis à la mode par les japonais (Ukiyo-e). Voir un commentaire.


V. Van Gogh – Autoportrait (1889) Musée d’Orsay

La touche tournoyante est utilisée à la fois dans le vêtement et l’arrière plan, sa palette s’est assagie. Il peint également à cette époque de mémoire trois autres versions de sa chambre à Arles.

Voir un commentaire.


V. Van Gogh – Autoportrait avec palette’ (1889) National Gallery of Art Londres

Autoportrait (septembre 1889)

Dessins de scènes paysannes empruntées à Millet. Dessin avec une plume d’oie coupée.

Dessin travaux des champs.


V. Van Gogh – La sieste (1890) Musée d’Orsay

La sieste (couple endormi devant une meule de foin). Van Gogh fait sentir l’extrême chaleur de cette journée d’août en n’employant que deux couleurs intenses et contrastées, le jaune d’or et le bleu clair. Voir un commentaire.


V. Van Gogh – Le moissonneur (1890) Musée d’Orsay

Le moissonneur, c’est une réinterprétation de Millet. Il privilégie les courbes. Voir également les moissonneurs.

En 1890 il part à Auvers sur Oise chez le docteur Gachet, qui, à la demande de Théo, propose de le soigner.


V. Van Gogh – Portrait du docteur Gachet (1890) Collection particulière

Le portrait du docteur participe de cette phase créative particulièrement intense. Modèle privilégié, il est campé dans une attitude mélancolique, reflet de « l’expression navrée de notre temps », ainsi que l’écrira van Gogh. Seule touche d’espoir dans ce portrait sévère, aux tonalités froides, la fleur de digitale qui, par ses vertus curatives, apporte un peu de réconfort et d’apaisement.. Voir un commentaire. Voir également une lettre de Van Gogh à propos du docteur Gachet.

Il reste 70 jours à Auvers, et il peint 80 toiles. Il habitait à l’auberge Ravoux Voir Van Gogh à Auvers.

Dessins faits à Auvers, maisons, arbres, chemin.

V. Van Gogh – Les chaumes de Cordeville (1890) Musée d’Orsay

Les maisons au toit de chaume (Auvers). Cette maison, où l’on n’a nulle envie de chercher refuge, semble écrasée par un ciel d’orage menaçant. Le toit de chaume, avec ses stries verdâtres, se mêle à des arbres touffus, et paraît faire partie de la nature. Et toujours les volutes chères à Vincent Van Gogh : les nuages, les feuillages des arbres…Voir un commentaire.

V. Van Gogh – L’église d’Auvers (1890) Musée d’Orsay

L’église d’Auvers, est travaillée comme une sculpture intégrée au paysage, modelée par la touche de Van Gogh, et transfigurée par cette visions plastique. Voir un commentaire. Autre analyse du tableau.

Théo a des soucis professionnels, Vincent lui écrit je crains d’être une charge.

V. Van Gogh – Champs de blé aux corbeaux (1890) Fondation Vincent van Gogh, Amsterdam

Champs de blé aux corbeaux. Stylisation impressionnante, opposition jaune bleu, chemins, couleurs fortes, pâte très épaisse. Les critiques et historiens d’art voient généralement dans ce tableau une représentation de l’état d’esprit préoccupé de van Gogh, avec un ciel foncé et menaçant, l’indécision de trois chemins allant dans différentes directions et les corbeaux noirs, signes de pressentiment ou même de mort. Van Gogh s’est en effet suicidé quelques jours après avoir peint ce tableau. Voir un commentaire.

V. Van Gogh – Autoportrait Vincent désespéré (1888) Fondation Vincent van Gogh, Amsterdam

Autoportrait Vincent désespéré.
Lettre de Vincent à Théo le 3 juin 1890. Le 27 juillet il se tire un coup de revolver dans la poitrine, il meurt deux jours après. Il est enterré à Auvers-sur-Oise.

Voir les peintures de Van Gogh à Auvers-sur -Oise.
Il a peu vendu de son vivant il connu par contre un essor énorme après son décès.

En 1947, A. Artaud a écrit Van Gogh ou le suicidé de la société. Pour lui, la création est liée au malheur à la difficulté à s’insérer dans la société.