Cours du 2 juin 2014

Il élabore un monde graphique, de serpents, de volcans etc. qu’il dessine au pinceau et à l’encre de chine. L’idée est d’un côté l’iconicité et de l’autre, la narrativité.
Voir un portrait de Pierre Alchesinsky par l’université de Liège.


Pierre Alechinsky – L’eau derrière le château 600 x 222 cm
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Pierre Alechinsky – L’eau derrière le château. La toile à été peinte à même le sol.
Voir également : La jeune fille et la mort (1966-67), La grande faille (1981) 185 x 225 cm, Le gout du gouffre (1980-82), La mer noire (1988-90), Astre désastre (1969), qui emprunte son titre à Apollinaire, La meule (1985).


Pierre Alechinsky – Bouclier urbain (1986) 190 x 97 cm Centre Pompidou Paris
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Bouclier urbain, réalisé par frottage et estampage sur une plaque d’égout et encre de Chine sur papier de Taïwan, marouflé sur toile.

Série sur les actes notariés, réalisée à partir d’anciens documents récupérés au marché aux puces, en exploitant ce qu’il a appelé « les rescapés de la paperasse« .


Pierre Alechinsky – New Delhi surplombée (1982)

Pierre Alechinsky – New Delhi surplombée (1981-1982) encre sur carte de navigation aérienne marouflée
Marseille-Yokoama (1977)
En 1984, il créa une série de poèmes visuels sur des cartes géographiques du 19ème siècle :
L’Europe actuelle (1984) 61 x 82 cm, Nantes et Rouen (1984) 61 x 82 cm, Le bassin méditerranéen (1984) 61 x 82 cm, Espagne Portugal (1984) 61 x 62 cm.
Voir d’autres oeuvres.


Exposition Alechinsky à Aix en Provence en 2010

Il a reçu de nombreuses commandes publiques :
A Bruxelles il décore, en collaboration avec Christian Dotremont la station de métro Anneessens.

Il réalise un mural à Liège Album et bleu mural de 48 dalles émaillées sur du béton dans le au Musée en plein air du Sart Tilman (en face de la faculté de droit).
En 1985, il décore les murs et le plafond du Salon d’attente du Ministère de la Culture à Paris Rue de Valois.
En 1992 il réalise la fresque de la rotonde à l’assemblée nationale, qui devait illustrer le texte de Jean Tardieu : « Les hommes cherchent la lumière dans un jardin fragile où frissonnent les couleurs« .
Il écrit en 2003 un ouvrage « Des deux mains » où il se raconte en parlant de ses amis.

Karel Appel (1921-2006)
D’origine modeste, il est né à Amsterdam en 1921, il étudie à l’Académie des Beaux-Arts d’Amsterdam de 1940 à 1943. Ses premières œuvres sont influencées par Picasso, Matisse et Dubuffet.
La première exposition de Karel Appel se déroule en 1946.

En 1948, Karel Appel est un des fondateurs avec Guillaume Corneille et Nieuwenhuis Constant du groupe expérimental Reflex, qui deviendra le noyau néerlandais du groupe CoBrA.
Ils détestent les théories artistiques, ils veulent revenir à des choses simples et populaires.
L’art enfantin est une des sources d’inspiration de ce groupe.


Karel Appel – Enfant et poussette (1947)
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Moulin a vent (1950)

Dans les années 1946-1951, Karel Appel réalise de nombreux panneaux de bois en relief et des peintures murales sur le thème de l’enfant. Il les décrit comme des oeuvres « puissantes, primitives, plus fortes que l’art nègre et Picasso« . Emblèmes de révolte et de vérité, ces travaux font apparaître les enfants comme des acteurs dérisoires d’une révolte impuissante.

Assemblages sur des volets de bois.


Karel Appel – Enfants interrogeant (1948) 85 X 56 cm Centre Pompidou, Paris.
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Karel Appel – Enfants interrogeant (1948). C’est aux antipodes de la démarche de Mondrian. Voir un commentaire.
Il est très influencé par Picasso, il a intégré divers matériaux à ses oeuvres.

Voir un commentaire,
Voir également : enfants interrogateurs (1949) 103 x 63 cm, Stedelijk Museum, Amsterdam .
Travaux a la gouache sur bois.


Karel Appel – Sourire (1950) 100 x 72,7 cm
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Karel Appel – Animaux dans la nuit (1950)
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Collages animaux dans la nuit.


Karel Appel – Le cri de liberté (1948)
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Le cri de liberté première peinture CoBrA (1948). Peinture considérée comme le manifeste du mouvement.

En 1949, la présentation d’une fresque réalisée spécialement pour la cantine de l’hôtel de ville d’Amsterdam provoque un scandale. L’oeuvre est recouverte de papier peint pendant dix ans. « Appel fit quelque chose de violent, mais d’une violence juste, populaire : Appel est du peuple, il n’a pas le sens du vieux scandale surréaliste » écrit Christian Dotremont dans une des revues éditées par le groupe CoBrA.

En 1950, l’artiste s’installe à Paris; ses conditions de vie sont précaires, il vit dans une usine désaffectée.
L’écrivain Hugo Claus le présente au critique d’art Michel Tapié, qui organise plusieurs expositions de ses œuvres.
Il devient proche de la peinture gestuelle américaine.

Il réalise des sculptures à partir de matériaux de récupération.


Karel Appel – Hommes et animaux (1949) Stedelijk Museum Amsterdam
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1949 hommes et animaux. Présenté à l’exposition Cobra de novembre 1949.

Animal sous les étoiles 1949.
Les trois amis à Paris en 1949 : Karel Appel, Constant et Guillaume Corneille à Paris en 1949.

Voir également : Hip hip hourra 1950.

Il réalise une fresque au Stedelijk Museum d’Amsterdam esprit Miro.


Karel Appel – Chat taurin (1951), Rotterdam Museum Boijmans Van Beuningen
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Le chat taurin. « Un tableau n’est plus une construction de couleurs et de traits, mais un animal, une nuit, un cri, un être humain, il forme un tout indivisible » (Karel Appel)
Karel Appel – Archetype animal
Oiseau enfant et sauterelle

Voir d’autres oeuvres de Karel Appel.


Karel Appel en action

« J’étale la peinture avec des couteaux de peintre ou avec les mains, parfois des pots entiers d’un seul coup » (Karel Appel).

Il voyage dans le monde.


Karel Appel – Hommes oiseaux et soleil (1954) 173 x 242,8 cm Tate galerie Londres
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Hommes oiseaux et soleil : voir un commentaire.

Voir également Le crocodile en larme
Femme et autruche.
Il obtient le prix Guggenheim.


Karel Appel – Vol d’oiseaux (1959) gouache 50.2 x 64 cm
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Vol d’oiseaux (1959)
En 1957, année d’un premier séjour aux Etats-Unis, Appel réalise un série de portraits de musiciens de jazz (Count Basie, Theo Wolvecamp, Miles Davis etc.). Suivront d’autres séries (nus, portraits, etc.). Il s’attache à retranscrire les sentiments violents que lui inspire le monde.
En 1964, débute son travail sur les grands reliefs polychromes, puis sur les sculptures en bois et polyester.

Il réalise un film peinture sur la musique de jazz.


Rhythmus 21 (1921) music by Karel Appel (1963)

A partir de 1972 il vit aux Etats-Unis.

Voir une interview de Karel Appel en 1968.


Karel Appel – Personnages (1973) 58 × 76 cm
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Karel Appel – Personnages (1973). Voir un commentaire.


Karel Appel – Blue Boy, circa (1980) 177 x 55 x 95 cm
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Voir également : Masque (1976),


Karel Appel – Poisson en inox (1982) Ville de Dunkerque
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Poisson en inox peint de Karel Appel, 1982.
Il meurt, le 3 mai 2006 à Zurich
Voir la fondation Karel Appel