David Hockney

Il expose à Bruxelles au Palais des Beaux-Arts et à Milan. La même année en 1966, il commence à transcrir le mode de vie des Californiens privilégiés dans une toile intitulée « Beverly Hills housewife ».


David Hockney Beverly Hills housewife 1967 Acrylique sur toile 182.9 × 365.8 cm
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Beverly Hills Housewife : architecture moderne, chaise longue Le Corbusier… Il a fait poser pour une photo Betty Freeman (une photographe américaine installée à Beverly Hills) devant sa propre maison. Voir un commentaire.

En 1967 Hockney et Peter Schlesinger emménagent à Pico, à Los Angeles, dans un logement un peu plus grand.

L’art minimaliste occupe la scène artistique contemporaine. Hockney va y répondre à sa manière avec a lawn being sprinkled (une pelouse arrosée) et ses asperseurs d’arrosage géométriquement répartis sur le gazon et les façades d’immeuble d’une absolue rigueur. Voir un commentaire.

Et toujours des toiles plus biographiques.


David Hockney the room Tazana 1967 Acrylique sur toile 243.8 × 243.8 cm collection particulière
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the room Tarzana (la chambre à Tazana) c’est un quartier de Los Angeles se sont encore les fesses de Peter.

– et The room Manchester Street Procktor standing c’est Patrick Procktor un ami peintre lui aussi.

En 1968 il commence une série de doubles portraits, très intéressants avec


David Hockney American collector Fred et Marcia Weissman 1968 Acrylique sur toile 243.8 × 243.8 cm collection particulière
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“American collector Fred et Marcia Weissman” figés devant leur maison ornée de sculptures (eux aussi à partir de photos). Il s’était dit qu’aucun peintre auparavant n’avait montré cette réalité là. Il se voyait comme le Piranese de la Californie !


David Hockney Christopher Isherwood et Don Bachardy 1968 Acrylique sur toile 243.8 × 243.8 cm collection particulière
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– « Christopher Isherwood et Don Bachardy » : jeux de symétrie, perspective rigoureusement, frontale, couleurs douces. C’est à la fois intime et monumental. Réalisé d’après une photographie.
Christopher à gauche est romancier et scénariste (il a écrit goodbye to Berlin notamment) à ses côtés Don Bachardy est peintre, il a l’âge de David. Le tableau les réunit alors que le peintre Bachardy est en Angleterre pour 2 mois. Seul Isherwood vient poser pour le tableau de David. La coupe de fruits, avec au premier plan, un épi de maïs desséché, désigne discrètement leur relation homosexuelle.


David Hockney Henry Geldzahler and Christopher Scott, 1969 Acrylique sur toile 243.8 × 243.8 cm collection particulière
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1969 “Henry Geldzahler and Christopher Scott” est une toile construite comme une Annonciation. Henry, le conservateur ami, trône sur un canapé Art Nouveau à velours rose. Les lignes de fuite du parquet désignent un point de fuite juste au-dessus de sa tête, sur une fenêtre d’un immeuble de Manhattan. Son amant, Christopher Scott, semble de passage, en visite (comme l’ange Gabriel). David est allé à New York photographier les deux personnages. Voir un commentaire.

David Hockney en 1967

Retour à Londres, 1968

Peter Schlesinger est admis au Royal College de Londres, dont il rêve, et malgré de nombreuses résistances, David accepte de le suivre.
À Londres ils sont invités partout : théâtre, films, opéra, vernissages, défilés de mode, ils se font de nombreux amis. Cecil Beaton, Rudolf Noureev viennent les voir…
Hockney va consacrer un temps à une série de gravures pour illustrer les contes de Grimm (39 lithographies).

Hockney, Peter Schlesinger, Patrick Procktor passent l’été sur la Côte-d’Azur près de saint Tropez où les rejoignent leurs amis, Célia Birtwell, Ossie Clark et Henry Geldzahler. En septembre, ils visitent Vichy avant de rentrer à Londres.

David Hockney en 1968


David Hockney le parc des sources à Vichy (Peter Schlesinger et Ossie Clark) 1970 Acrylique sur toile; 214 x 305 cm; Collection particulière
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– 1970 “le parc des sources à Vichy” d’après photo et croquis, c’est un double portrait : de dos Peter Schlesinger et Ossie Clark assis côte à-côté, la chaise vide étant celle du peintre. Une autre manière de faire un double portrait.
David a fait de nombreux dessins de ses amis. Célia Birtwell devenue styliste renommée à Londres a souvent posé pour lui. Ossie Clark, styliste lui aussi a posé pour lui. Il a été aussi l’un de ses premiers nus d’étudiant, il est bisexuel. En 1971, Celia et Ossie se marient et David fait leur double portrait, là encore très composé.


David Hockney Mr and Mrs Clark and Percy 1971 Acrylique sur toile; 213 x 304 cm; tate gallery
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Mr and Mrs Clark and Percy”. Réalisé d’après une photographie. Célia est enceinte. Le bouquet de lys évoque la pureté de la Vierge dans les Annonciations. Ossie a le regard oblique, le chat Percy sur ses genoux est un symbole de l’infidélité. Percy est le nom du pénis en anglais. Hockney s’est amusé à inverser les gestes d’un couple peint par Arthur Davis en 1740 dans : “William Atherton and his Wife Lucy, 1740 ”. Ici l’homme à la main sur la hanche, la femme est assise, les mains sur le genou. Ils ont un chien, symbole de fidélité. David a fait poser ses amis à l’inverse (Célia a les mains sur les hanches debout Ossie, main sur les genoux assis).
Le couple se séparera 3 ans plus tard, après avoir eu deux enfants.
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David Hockney Portrait of Sir David Webster 1971, acrylique sur toile, 144 x 182 cm
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“Portrait of Sir David Webster” une commande pour le directeur du Royal Opera House de Londres, qui partait à la retraite.

Au cours de l’année, David, qui sent Peter s’éloigner de lui, l’entraîne en voyage au Maroc, à Hawaï, au Japon.


David Hockney Sur la terrasse 1971, acrylique sur toile, 274,5 x 213,5 cm
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“Sur la terrasse”, montre Peter Schlesinger au balcon de l’Hôtel de La Maimouna de Marrakech.

Les piscines sont plus tristes “Rubber ring floating in a swimming pool (anneau de caoutchouc flottant dans une piscine)”.. Les disputes sont de plus en plus fréquentes, Peter prend du recul, David est rejoint par Célia, elle aussi en instance de séparation, (Ossie la trompe et se drogue) avec ses deux enfants de 1 et 2 ans. Il la dessine à nouveau, ainsi qu’Henry Geldzahler qui s’efforce de les soutenir… et sa mère. Pendant l’été 1972, David espère voir revenir Peter en lui consacrant une grande peinture.


David Hockney Portrait of the artist, pool with two figures 1972, acrylique sur toile, 213,5 × 305 cm
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“Portrait of the artist, pool with two figures”.. Il a trouvé une piscine sur les hauteurs de Nice et à photographié son assistant plusieurs fois, nageant et debout, regardant dans l’eau, pour ensuite le peindre avec les vêtements et les cheveux de Peter Schlesinger. Qui est l’artiste, David ou Peter ? En tout cas les deux figures sont celles du même homme, Peter qui se regarde nager. L’aura sentimentale de cette œuvre, en temps de rupture amoureuse, lui a value en 2018 d’être adjugée pour la somme de 90 millions de dollars, au même niveau que les femmes d’Alger de Picasso.

En 1974, encore un double portrait psychologique


David Hockney Shirley Goldfarb and Gregory Masurovsky, 1974, acrylique sur toile, 213,5 × 305 cm
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Shirley Goldfarb and Grégory Masurovsky”. Elle est peintre, et il est écrivain. Cette fois la terrasse est surélevée, comme la scène de théâtre, avec les rideaux prêts à coulisser sur la gauche. Le couple est séparé par un pilier, lui écrit, elle rêve. David a pensé aux compositions très géométriques de Piero della Francesca, avec des colonnes séparatrices, comme dans l’Annonciation d’Arezzo ou la flagellation du Christ. L’apparente solitude de ces deux personnages dans une même scène évoque aussi les ambiances des tableaux d’Edward Hopper dans les années 30 (personnages murés dans leur solitude alors qu’ils sont dans le même espace).

Paris, 1973-1977

Après sa rupture avec Peter, David Hockney s’installe pour quelque temps à Paris. En 1974 sort le film tourné par Jacques Hazan « a bigger splash » entre fiction et documentaire, il retrace cette période où Hockney est affecté par sa rupture avec Peter.


A Bigger Splash 1974

Pour certaines scènes, Hockney, Schlesinger, Ossie Clark jouent leur propre rôle. À sa sortie David est d’abord blessé par cet étalage de scènes intimes, et veut détruire le négatif, puis le film obtient le Léopard d’Argent au festival de Locarno, et il a reconnu que sa notoriété y avait encore gagné au plan international.


David Hockney George Lawson and Wayne Sleep, 1974, acrylique sur toile, 212 × 300 cm
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George Lawson et Wayne Sleep 1972-1975 est l’une des dernières peintures d’une séquence de grands doubles portraits qui ont occupé David Hockney entre 1968 et 1977, bien que l’artiste ne l’ait jamais complètement achevée. La peinture de trois mètres au format paysage montre le marchand de livres anciens George Lawson assis sur un tabouret devant un clavicorde placé contre un mur. Sa main droite appuie sur une touche du clavier, mais son corps est détourné du clavicorde et vers la fenêtre ouverte à gauche du tableau – il apparaît ainsi de profil et marque le centre du tableau. Immédiatement à gauche du clavicorde et à côté de la fenêtre se trouve une porte avec la porte entrouverte ; dans cette ouverture se trouve le danseur de ballet Wayne Sleep, appuyé contre le cadre de la porte par son coude gauche et avec ses jambes croisées de contrapposto qui est reprise par les rideaux tirés sur le côté de la fenêtre. La pose et les vêtements décontractés de Sleep – T-shirt, pantalon blanc et chaussures correspondantes – contrastent avec le costume vert plus formel, le nœud papillon et les chaussures noires cirées portés par Lawson.
Hockney dit qu’il a découpé l’espace comme Vermeer et ses dames à l’épinette.

David Hockney en 1974

En 1975, il va se produire une rupture, il est chargé des décors et costumes pour l’opéra d’Igor Stravinsky « the Rake’s Progress”.


David Hockney Décors et costumes pour The Rake’s Progress de Igor Stravinsky 1975 Opéra de Paris
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Ce travail le ramène vers une réflexion sur les jeux d’illusion de la profondeur.
Voir également :
– The Rake’s Progress décor 1
– The Rake’s Progress décor 2
– The Rake’s Progress décor 3

En se replongeant dans l’œuvre de Hogarth, il découvre le frontispice gravé, conçu par le peintre graveur pour illustrer un ouvrage qui remettait en cause la perspective centrée illusionniste de la Renaissance. Kirby est le nom l’éditeur de cet ouvrage, et il devient le titre d’un tableau où Hockney reprend cette gravure en la modernisant et accumule volontairement des aberrations de perspectives.


David Hockney Invented Man of Still live 1975 huile sur toile 91.5 x 71.2 cm Musée d’art Kansas city
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Il engage une nouvelle réflexion. “Invented Man of Steel live” mêle curieusement le traitement hyper réaliste du rideau et du vase à un personnage géométriquement ébauché. Le jeu du rideau, il l’a emprunté à Fra Angelico dans “le miracle du diacre Justinien”, et on le retrouve aussi dans “le double portrait de ses parents” en 1976.


David Hockney my parents and myself 1975 huile sur toile 183 x 183 cm
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Ils sont surélevés sur une estrade bleue et entre eux, à l’arrière un miroir par lequel le peintre entre par effraction dans le tableau. Les livres dans meuble ont été identifiés comme étant « à la recherche du temps perdu » de Proust, que Hockney lisait à cette période. La photo permet de mesurer la transposition effectuée par Hockney.


David Hockney my parents 1977 huile sur toile 182.9 x 182.9 cm Tate gallery Londres
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En 1977, “My parents” reprend la même scène, mais l’estrade et les rideaux ont disparus. La maman a la même pose, le papa semble fatigué de poser et se concentre sur son journal. Le peintre n’est plus visible dans le miroir mais à sa place deux fragments : l’un du rideau, l’autre c’est le baptême du Christ de Piero Della Francesca. Les livres, en bas, on trouve toujours verticalement « à la recherche du temps perdu » et horizontalement Chardin. Par ses lectures, il montre qu’il est présent dans le tableau sans être dans le miroir.


David Hockney looking at pictures on a screen 1977 huile sur toile 188 x 188 cm collection particulière
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La même année “looking at pictures on a screen” montre Henry Geldzahler regardant des reproductions d’œuvres de la National Gallery punaisées sur un paravent : Vermeer, Piero della Francesca, Van Gogh, Degas. Hockney affirme son attachement à toute l’histoire de l’art, il n’est pas juste un hédoniste comme il apparaît dans le film de Jack Hazan.

Il a un nouveau compagnon, Grégory Evans, scénariste pour la télévision, il a été aussi son manager. Voir autre un autre dessin.
C’est lui aussi au premier plan de : “modèle avec autoportrait inachevé” 1977.


David Hockney modèle avec autoportrait inachevé 1977 huile sur toile 152.4 x 152.4 cm collection particulière
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Hockney se montre dessinant à l’arrière du tableau, derrière Grégory Evans endormi. Il montre qu’ils mènent deux vies séparées. Il dit s’être représenté dessinant une guitare bleue, en face d’une chaise vide … celle de Picasso. L’ambiance rappelle celle de certains tableaux de Balthus.

L’autre ami proche de cette période c’est Joe McDonald’s, qui est mannequin. En 1974 Warhol réalise le portait de Hockney et Hockney fait le portrait de Warhol.

Retour à Los Angeles, 1978-1996

En 1978 retour à Los Angeles. Il s’installe dans une maison hollywoodienne ayant appartenu à Anthony Perkins, et à côté de laquelle il transforme en atelier un ancien cours de tennis. Il va d’abord se concentrer sur l’exploration d’une nouvelle technique pour les piscines de papier (papers pools) qui consiste à lier indissolublement la fabrication du papier et l’acte de peindre. En collaboration avec une équipe (Ken Tyler et Lindsay Green), David choisissait son motif, le dessinait (souvent avec son modèle Grégory Evans) et choisissait une gamme de couleurs. Pendant ce temps les assistants préparaient des pâtes à papier colorées. Des moules étaient fabriqués avec des bande en tôle galvanisée découpées, soudées et courbées selon le dessin désiré. Ces moules étaient posés sur des feuilles de papier frais et humides qui recevaient la pâte à papier colorée et liquide versée à l’intérieur de chaque moule. Lorsque Hockney avait ajouté les couleurs souhaitées, on ôtait soigneusement les moules. Parfois on utilisait des brosses, un tuyau d’arrosage et même la pluie pour obtenir les effets de matière différents. Enfin la pâte spongieuse était pressée entre deux couches de feutre dans une presse hydraulique puissante qui homogénéisait les différentes couches et préparait le séchage. Au début des formats et des résultats sont modestes 107 x 91 cm, puis 128 x 86 cm, et les derniers 183 x 434 cm.


David Hockney Gregory dans la piscine (Paper Pool 4) 1978 huile sur toile 182.9 × 217.2 cm collection particulière
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Voir également :
Paper pulp test XI 1978 huile sur toile.

Voir d’autres paper pool
Cette série est très prisée par les collectionneurs. Hockney s’est passionné pour cette exploration qui était nouvelle pour lui, mais il revient à la peinture et à ses préoccupations sur l’espace avec “canyon painting” 1978, traité comme l’aurait fait un peintre fauviste, avec une apparente spontanéité. et des couleurs très lumineuses


David Hockney canyon painting 1978 peinture acrylique sur toile 152.4 × 152.4 cm collection particulière
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En 1979, son père décède, et il retrouve sa famille à Bradford.


David Hockney Santa Monica boulevard 1980 huile sur toile 289.9 × 702.2 cm collection particulière
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En 1980, il revint sur ce désir de représenter l’espace avec « Santa Monica boulevard ». C’est une tentative de faire une très longue peinture de 7 m de long qui restitue horizontalement la diversité du trajet urbain l’on peut appréhender, en se déplaçant devant la toile, comme on si se déplaçait dans la rue. 6 mois de travail inachevé car il est conscient que c’est un échec, car trop anecdotique.

David Hockney en 1978


David Hockney Nichols canyon 1980 Peinture acrylique sur toile 152,4 x 213,3 collection particulière
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Puis “Nichols canyon” (estimé à 30 millions d’euros) synthétise cette idée de trajet : il a peint de mémoire, la route sinueuse le mène quotidiennement de sa maison à son atelier de Malibu. D’un point de vue esthétique on est entre Matisse et Dufy.

À peine achevé, il met en chantier “Mulholland Drive the road to the studio”, avec la même idée de synthétiser la route sinueuse. Sur plus de 6 mètres de longueur, en multipliant les angles de vue, en redressant les plans, en niant la perspective et le réalisme… On a dit que : « C’est un paysage qui semble peint par un automobiliste cubiste, fauve, et chinois« .

Il multiplie aussi les points de vue en 1982, avec la série qu’il consacre à sa maison qu’il vient de repeindre dit-il aux couleurs de Matisse, intérieur rouge et bleu. Il vide aussi la piscine pour l’orner de ses motifs. “Hollywood Hills house”.


David Hockney A visite with Christopher and Don, Santa Monica canyon 1984 Peinture à l’huile sur 2 toiles 182.9 x 609.6 Musée Ludwig Cologne
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et en 1984 avec “A visite with Christopher and Don, Santa Monica canyon” avec une vision très fragmentée quasi cubiste du paysage. En même temps, il a la volonté de représenter quelque chose de vécu.

Depuis quelques années, il est obnubilé par l’inventivité de Picasso (il était effondré en apprenant sa mort en 1973).
Plusieurs dessins et gravures en témoignent : “l’étudiant”, lui avec son carton à dessin en face d’une statue du maître, et ce face-à-face “l’artiste et son modèle”, où ils se fantasme en modèle nu, face à Picasso.

Il a vu l’exposition Picasso au MoMA en 1980. C’est par la photo qu’il va réinventer une forme de cubisme pendant toutes les années 80, en associant de multiples photos Polaroïd d’un même lieu, d’un même portrait ou d’une même scène, pour en composer une nouvelle image qui restitue la sensation d’une durée : l’espace et le temps.


David Hockney piscine avec Gregory 1984 composés de photographies polaroïds
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Voir les polaroïds de Hockney