Espace lumière et son dans les pratiques artistiques contemporaines

Au contraire, les installations lumineuses de James Turell n’ont d’intérêt que lorsque le spectateur s’y introduit.

Voir également :
Sight Unseen (2013)
After green (1993)

Ce sont des constructions uniquement de lumière mais qui parviennent à nous désorienter car elles annulent la présence des cloisons réelles et quelque fois en n’en proposant d’autres, qui ne sont que de la lumière. Ces installations sont très déstabilisantes.

Il matérialise peut-être, le rêve de Yves Klein, de traverser le monochrome pour atteindre l’infini. Il a dit :  » Ce qui m’intéresse dans la lumière, c’est la qualité de pensée qui s’en dégage. »

Voir d’autres oeuvres de James Turrell (site de James Turrell)

Ann Veronica Janssens elle s’est fait connaître par ses brouillards artificiels qui égarent le spectateur.


Ann Veronica Janssens – Jamaïcan’s colors + 1 for Melle Justine (2003) musée d’art contemporain, Marseille
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Un espace de 200 m2 délimité par des parois de verre est baigné de brouillard artificiel et de lumière naturelle colorée par des films placés sur les verrières. Le visiteur s’immerge dans la couleur rouge, verte, puis jaune. Dans les zones de transition entre les couleurs, le visiteur voit le brouillard coloré par la couleur complémentaire de celle qu’il vient de quitter.

Elle a réalisé le pavillon Belge de la biennale de Venise en 1999 avec Liquid crystal. Banc recouvert de bandes de cristal liquide qui réagissent aux moindres fluctuations de température en changeant de couleur.

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Elle utilise également des lampes allogènes et des filtres colorés. Elle expose au musée de l’orangerie du 23 janvier – 29 avril 2019

Voir d’autres oeuvres de Ann Veronica Janssens (Galerie Kamel Mennour)

Olafur Eliason Il recrée avec des moyens technologiques des phénomènes météorologiques naturels.


Olafour Eliason – The weather project (2003) Tate Londres
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Dans la salle des turbines de la Tate moderne de Londres; The weather project a attiré deux millions de spectateurs.
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Voir également
Beauty (site de Olafour Eliason) avec un simple tuyau d’arrosage, il recrée un arc en ciel à travers le faisceau d’un projecteur.

Il existe aujourd’hui des oeuvres interactives qui mettent en jeu des images numériques. Le pionnier dans ce domaine fut
Jeffrey Shaw directeur du ZKM centre d’art et de technologie des médias de Karlsruhe (une sorte de Bauhaus électronique).


Jeffrey Shaw – The Legible City

The legible city (la ville lisible). En pédalant le visiteur, voyage dans une ville dont les habitations ont été remplacées par des lettres qui forment des phrases le long des rues.
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Krystof Wodiczko né en 1943 à Varsovie, artiste multimédias, il veut donner une voix aux marginaux.

En 2009 il réalise une installation dans le pavillon polonais à la biennale de Venise.


Krzysztof Wodiczko – L’Europe des étrangers (2009) Biennale de Venise (2009)
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L’Europe des étrangers. Dans la grande salle aveugle du pavillon, des projections lumineuses créent des effets de fenêtre. Des silhouettes floues d’hommes lavent les vitres, ils parlent en différentes langues dont on entend les sons.

Krzysztof Wodiczko – Abraham Lincoln: War Veteran (2012)

War veteran projection Union Square à New York (2012) parc qui dispose de quatre statuts en bronze de G. Washington, Lincoln, La Fayette et une allégorie de la charité.
Il avait transformé la perception de la sculpture de Lincoln grâce à des projections vidéo pour évoquer les vétérans de la guerre du golfe qui racontent les difficultés de se réinsérer dans la vie civile après la guerre.

Il considère que son travail consiste en une revitalisation urbaine, il a dit : « La démocratie est un travail on ne trouve pas, on la fait. »

Les installations sonores

Celeste Boursier-Mougenot né en 1961 à Nice a beaucoup hésité entre musicien et plasticien. Il crée des dispositifs sonores et musicaux, à partir de dispositifs issus du quotidien.


Céleste Boursier-Mougenot – From here to ear

Volière dans laquelle le public entre. Le déplacement des oiseaux sur des guitares crée des sons.

En 2015 à la biennale de Lyon, avec aura, l’artiste reprend le dispositif de la batterie mais ce sont des noyaux de cerise qui viennent frapper les peaux tendues de l’instrument de musique, à partir cette fois de l’aura électromagnétique de chaque possesseur de téléphone portable qui s’approche de l’oeuvre. Le son produit par la chute des noyaux est donc aléatoire, et recèle l’emprise des mouvements minuscules et immatériels qui saturent notre monde de communication pléthorique.


14e Biennale de Lyon : rencontre avec Céleste Boursier Mougenot Mondes flottants

Erik Samakh né en 1959 à Saint-Georges-de-Didonne est un artiste contemporain et un enseignant de l’école supérieure d’Art d’Aix-en-Provence, puis à Tarbes.

C’est un amoureux du son et de la nature qui mêle les nouvelles technologies et les éléments naturels pour que l’espace devienne un lieu d’écoute.

Il dit de lui qu’il est un chasseur cueilleur d’images et de sons.

Erik Samakh – Lucioles a Chaumont sur Loire en 2008.

Il installe des flûtes munies de capteurs solaires qui produisent des sons

Au bord de l’eau abbaye de Maubuisson.


Erik Samakh, installation sonore, parc Monceau (2015)