Cours du 21 novembre 2016

Jean Michel Basquiat

Sommaire : Ses débuts, SAMO©, Des rois des héros des martyrs et des saints

Jean Michel Basquiat (1960 – 1988) il est mort à 27 ans d’une over-dose de speedball. Il a marqué la scène artistique américaine des années 80.
Il est entre deux cultures, il est à la fois américain et noir. Ses parents sont de culture différentes (son père est d’origine haïtienne et sa mère d’origine porto-ricaine). Il a eu un succès rapide, et il méprise de l’argent. C’est une sorte de Rimbaud des arts plastiques.
Très jeune il dessine
Il est né à Brooklyn d’un père haïtien, et d’une mère porto-ricaine. Celle-ci lui donne le gout pour l’art. Très tôt il fréquente les musées. Sa grand mère maternelle intéressée également par l’art, joue aussi un grand rôle dans sa formation.


J.M. Basquiat – Hommage à Picasso
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Voir également autre biographie
Production de dessins et peintures.

Il a rendu hommage à Matisse et Picasso. Répétition des mots.

Son père était un comptable assez narcissique qui aimait le jazz, il jouait de la guitare avec son fils.
Jean Michel était un enfant vif curieux de tout. A l’âge de 7 ans, il est renversé par une voiture. Il est alors opéré pour une ablation de la rate. Au cours de sa convalescence sa mère lui offre un livre d’anatomie, qui sera plus tard source d’inspiration.
Un an après ses parents divorcent, sa mère dépressive, va être internée, le père obtient la garde de ses trois enfants. Il va à l’école catholique de Brookling il lit beaucoup : Tom Sawer, ouvrages sur la peinture.
Il écrit et il illustre un livre pour enfants. Le père déménage plusieurs fois. Jean Michel a des relations difficiles avec son père, il commence à fuguer. Il renonce à la scolarité. Il vit dans la rue comme un SDF.
Avec son ami Al Diaz ils targuent dans les rues couvrant de leurs formules subversives signées SAMO© les murs de Manhattan.
SAMO© signifie Same Old Shit (La même vieille merde). Ils se font connaître dans les milieux d’avant-garde.


J.M. Basquiat – SAMO©
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Voir d’autre graffiti SAMO as an end…, Life is…
Le nom de «SAMO©» est vite remarqué dans le milieu artistique et interpelle la curiosité des galeristes, du public ou d’autres artistes
Les photos de ces graffitis sont rares, et un film a été fait ultérieurement avec Basquiat.

Voir d’autres graffitis.

Il est invité à une émission de télévision de Glenn O’Brien, et un article lui est consacré en 1978 dans The Village Voice. Il continuera à graffer en solo jusqu’en 1979, signant la fin du projet par l’inscription SAMO IS DEAD.

C’est une période qui a été pour lui un refuge et une autre manière de se faire accepter. Un soir dans un restaurant de Soho, il aborde Andy Warhol et lui vend pour 1 $, une carte postale avec des collages derrière laquelle il avait écrit « man made ». A cette occasion, Henry Geldzahler (grand conservateur et conseiller artistique du maire de New York) lui demande s’il peut définir de quoi il veut parler. Il lui répond : « La royauté, l’héroïsme et la rue !« .

Il décide d’imposer son personnage.
En 1979 il rencontré Stan Peskett qui rêve de faire, comme Warhol une factory.
Il fonde un groupe musical groupe gray (allusion au livre d’anatomie) où il joue de la clarinette de la guitare et du synthétiseur.


J.M. Basquiat – Groupe Gray
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A cette époque, il n’a pas de domicile fixe, il vit chez des amis, il laisse des dessins sur les portes de réfrigérateur.
Il est devenu en peu de temps un personnage des nuits New-yorkaises branchées.
Il fait la connaissance de Diego Cortez fondateur du mudd club. C’est ce qui va lancer Basquiat.
Il connaît également Henry Geldzahler, celui-ci a l’idée d’organiser une grande exposition de groupe à Times square (quartier à l’époque en cours de réhabilitation) c’est le Times square show en 1980. 100 artistes y expose avec aucun cartel. Basquiat dispose d’un mur le long d’un escalier, qu’il couvre de dessins. Des critiques le remarquent, ils le voient comme « une combinaison de Koonig et les gribouillis peints au spray dans le métro« .
La facilité avec la quelle Basquiat arrive à pénétrer ce monde est due pour une part à son charisme et à son énergie mais d’autre part à la découverte par les américains des nouveaux expressionnistes allemands (Kiefer, Penck, Baselitz). Cet art européen plus émotif, plus direct plait et les critiques jugent que Basquiat et Keith Haring sont eux aussi violents et directs.

Il quitte son groupe Gray. Il a rencontré Suzanne Mallouk à New York dans les années 80, au « Night birds », un bar « sombre et miteux » du Lower East Side où Suzanne travaille comme chanteuse.
Liaison intense durable instable.


J.M. Basquiat – Autoportrait avec Suzanne Acrylique sur papier, 152,4 x 101,6 cm
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Autoportrait avec Suzanne. Suzanne, c’est la petite amie des débuts devenue psychiatre et qui a parlé de leur liaison tumultueuse interrompue par celle que Basquiat eut avec Madonna. Voir La veuve Basquiat une histoire d’amour.

Il joue son rôle dans le film downtown 81. L’argent que lui procure ce rôle lui permet d’acheter de la peinture.

– Dessins allusion à son accident. Dessin il s’exprime comme un rappeur.


J.M. Basquiat – Cadillac moon
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Cadillac moon voiture soulevée, 3 écrans de télévision, voyelles répétées, il écrit le nom de Hank Aaron, joueur de base-ball .

Pour sa première manifestation publique, il participe à l’exposition à l’espace PS1 New York, New Wave (New York, nouvelle vague), organisée en 1981 par Diego Cortez. Il transfère sur toile, les graffiti qui sont à vendre.


New York New Wave at P.S. 1

Des rois des héros des martyrs et des saints.

Il dessine un panthéon aux héros noirs, aux sportifs, aux musiciens…

Héros et saints (Musée Guggenheim de Bilbao).
Hommage à Aaron joueur noir qui malgré sa notoriété n’avait pas accès aux mêmes restaurants que les autres joueurs.

Ray Robinson c’était un modèle de vie pour Basquiat.
Hommage à Robinson, montre le désespoir, couronne à trois pointes. Voir la biographie de Sugar Ray Robinson.


J.M. Basquiat – Hommage à Mohamed Ali
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Mohamed Ali bras levés auréole. Inspiré d’une photo de 1974. Voir un commentaire sur Cassius Clay- Mohamed Ali et Jean-Michel Basquiat
Voir également :
St Louis (1982) boxeur entouré de son coach avec des serpents (snake) et de ses conseillers, qui l’ont perdus.
Cassius Clay


J.M. Basquiat – Jessy Owen (1983)
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Hommage à Jesse Owen, il évoque sa mort d’un cancer des poumons après avoir trop fumé.

Hommage à Jessy Owen (1983).


J.M. Basquiat – Charles 1ier (1982)
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Musicien noir, Charly Parker avait des problèmes avec l’alcool, la drogue il a eu plusieurs dépressions. Pour lui c’est un martyre. Le triptyque se compose de Thor, superman S nom de la fille de Parker, au centre en haut, à droit le nom cherokee qui renvoie à sa composition. En bas les jeunes rois se font couper la tète.
Voir pour rendre hommage à Charly Parker.

Boy and Dog in a Johnnypump
Voir commentaire de deux oeuvres Boy and Dog in a Johnnypump et Charles the king (Télérama)