Cours du 23 novembre 2015

Exposition L’effraction douce au musée des tapisseries à Aix en 2009. Il se pose en explorateur du cubisme. C’est le prétexte d’une incursion dans le monde de la peinture, mais aussi d’une réactivation critique de chefs-d’œuvre de l’histoire de l’art.

Télécharger le catalogue Jean Le Gac.

Autoportrait 2 avec casquette.

Le personnage, le peintre est présent en sculpture. Il l’installe dans ses expositions.

Voir d’autres oeuvres de Jean Le Gac.


Exposition « Quelques instants plus tard » Entretien Jean LE GAC vs SCHUITEN et NICOLLET


Jean Le Gac – Muerte o sueño (2005) 100 x 103 cm
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Dans cette série, Jean Le Gac s’inspire d’une toile de maître passée dans l’imagerie populaire, Le torero mort d’Édouard Manet. Après s’être photographié dans un costume de matador, il effectue une série de variations autour de cette image. S’il opère de nombreux changements dans le cadrage, la technique, le dessin du costume ou les jeux de lumière, la sérénité de la mort est constamment présente dans tous ses tableaux.

Dans l’espace public il a réalisé une grande fresque place Fréhel à Belleville en 1986.
Voir une interview de Jean Le Gac.


Jean Le Gac – Le peintre prisonnier
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Peintures dans les cellules de l’île sainte Marguerite le peintre prisonnier. Voir un commentaire.

En 2009 Dans le catalogue de l’exposition La grande bibliothèque, Jean Le Gac décrit ainsi cette série :
« Moi, PEINTRE, vacciné de longue date, ce serait drôle qu’après tous les avatars survenus dans le monde de l’art, et suivant ma première impulsion, j’en sois encore à défendre une cause perdue : le dessin. L’avouerai-je, c’est au dessin d’imitation que je pense plus qu’au dessin d’artiste, qu’au griffonnage, gribouillage, gribouillis. Dans le dessin d’imitation j’aime la maîtrise, l’oubli de soi et du style, la concentration qu’il exige, qui dirigent tout mon corps vers ma main. Sans doute dans cette préférence entre le souvenir de mon vieux titre de professeur de dessin, qui me force à aimer ce qui fut : le voir avec la main. […] J’irai même jusqu’à dire que je ne suis pas peintre. J’ai abandonné définitivement cette idée il y a très longtemps. J’assume un personnage : le « peintre ». Je fais des œuvres pour lui. Je suis sa petite main, rien de plus. »
Ce texte montre une grande modestie de Jean Le Gac, qui ne se considère pas comme un artiste, car dans ses fictions, il recopie des images. En même temps, il a réussit le tour de force de s’inscrire dans l’art contemporain tout en affirmant son amour et savoir-faire rétro de la peinture. Finalement, tout son travail est une réflexion pour distancier la place et le rôle de la peinture dans l’art d’aujourd’hui, des savoir-faire dans la pratique des arts plastiques et il le fait entre fiction et confession et entre peinture et littérature.
La peinture aujourd’hui ne se soucie plus de représenter le réel, mais de le rendre présent, elle vient ajouter une autre réalité à la réalité du monde.


Collection musée de Perpignan.

Gérard Gasiorowski (1930 – 1986)

En 1940, alors que la famille Gasiorowski fuit sur les routes de France durant la débâcle, son père est tué.
En 1952 il travaille dans une compagnie d’assurance, et délaisse la peinture pendant onze ans.
En 1960 il est engagé dans l’agence de publicité Delpire, également maison d’édition et de production, où il reste pendant dix ans.
En 1964 il reprend la peinture et subit une grande influence de Warhol et Lichtenstein.
Il a arrêté la peinture jusqu’en 1964 il a des fonctions de documentaliste chez l’éditeur Delpire.

Série C’est à vous Monsieur Gasiorowski


Gérard Gasiorowski – Série C’est à vous Monsieur Gasiorowski Les avertisseurs (1964) acrylique sur toile 79 x 79 cm
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Images en patchwork

Série très hyperréaliste, l’approche 1965 – 70.
Il reproduit et magnifie des images photographiques, et développe un travail en noir et blanc, série de tableaux qui connote à la fois l’étrangeté d’un album de famille et celle des photos de presse
Le rossignol peinture à l’huile en noir et blanc hyper réaliste de grand format,

Dans les campagnes on voit partout des bicyclettes alors qu’avant on en voyait fort peu ….

Le voyage de Mozart à Prague il recopie des photos qu’il sublime par le grand format

10 secondes conscientes


Gérard Gasiorowski – Des limites de ma pensée, (1969) Acrylique sur toile. 195 x 130 cm
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Des limites de ma pensée. Il a été assimilé à une époque aux hyperréalistes américains.

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Il réalise une exposition à Essen et à Cologne.


Gérard Gasiorowski – Médée (1972) Suzanne et le vieillard 79 x 79 cm
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Médée (1972) Suzanne et le vieillard. Un corps féminin qui s’efface dans le noir, regard hagard, d’un vieillard solitaire et néanmoins absent, thème éternel. Voir un commentaire.

Le public, qui voyait surtout de la virtuosité, n’a pas compris sa démarche, qui était une critique de la peinture, il passe alors à autre chose, la fuite du côté de Babizon.
« Au niveau de la forme, je commençais à faire baver le pinceau, ce qui a donné la suite de tableaux intitulé Période Barbizon. Une suite de paysages, très campagne française, où je retrouvais mes premières amours, Corot, Millet, etc. la mort était toujours là, la forme s’effaçant, je « mitais » le tableau. Là aussi je butais sur un nouveau tic pictural […] », (Gérard Gasiorowski Entr. B. Lamarche-Vadel 1975)


Gérard Gasiorowski – La fuite du côté de Barbizon, une lumière si douce, (1970) 80 x 80 cm
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La fuite du côté de Barbizon, une lumière si douce, (1970) 80 x 80 cm. Voir un commentaire.

Visions bucoliques avec un malaise, il floute le paysage de plus en plus, Le travail pictural entre empâtement et évanescence est en train de miner la figuration. C’est une entreprise de minage de la représentation figurative, alors qu’auparavant la peinture sublimait la photographie, ici la peinture est en train de ronger la photographie. Les paysages sont à la limite du fantastique ou de l’abstraction.

Il se laisse pousser la barbe et change d’aspect.

Il avait acquis en France et en Allemagne la réputation d’un peintre très technique, très minutieux, et très vite il a éprouvé le besoin de casser cette réputation.
Il parodie ensuite des portraits photographiques de personnes disparues avec sa série Les Albertines.
Il imite le dessin en noir et blanc avec de la peinture, traité sur le mode de la disparition des images.
Voir : Arbres (de la série Albertine disparue) (1972) 38 x 55 cm
Disparition progressive des images.

Série Les amalgames
Revirement radical, peinture sur papier, grands coups de pinceaux,


Gérard Gasiorowski – Les Amalgames, Amalgame n°22, (1975-1980) acrylique sur papier, 74 x 61 cm
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Série les croûtes 1972

Peinture ignoble avec un sujet stéréotypé qui reprenait tous les thèmes de la peinture populaire dans un style de bad painting.

Il a entrepris de déjouer toutes les attentes du public et des critiques, et on ne va pas le lui pardonner. C’est le début pour lui « d’un suicide symbolique » il a dit qu’il voulait cesser d’être dans la séduction.

Série : étant donné l’adorable leurre

Etant donné l’adorable leurre, (1974) 38.5 x 32 cm

Série la guerre de 1974.

Il déclaré la guerre au monde de l’art. Ensemble de peintures guerrières, quelque fois malsaines,

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Gérard Gasiorowski – Le mur, (1974-1983) Carré d’art Nimes
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Voir également Le grand ensemble de la guerre carton brûlés.

Série sur les fleurs et les pots de fleur 1973
Près de 500 peintures ont été réalisées sur ce thème.

Fleurs et pots de fleurs (1973 82)

« Je commençais toujours par le pot sur une feuille de papier, puis après, c’est comme si j’ensemençais, je plaçais les fleurs, puis je recommençais de la même manière j’appelais cela faire les gammes, comme un musicien qui tous les matins se met à son instrument et s’exerce« .
Il commence par le pot fait des gammes. …..

Série des autoportaits auto-critiques du bouffon.


Gérard Gasiorowski – Autoportrait (1977) acrylique sur papier
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Voir également : Avec quelque part, un je ne sais quoi de profondément idiot.
Il s’est retiré dans un environnement isolé.

L’artiste à l’hôpital.

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L’académie Worosis-Kiga 1975 82.

Au début de l’année 1976, Gasiorowski conçoit une fiction ; l’Académie Worosis-Kiga (anagramme de son nom), l’AWK. Comme pour La Guerre, la signature de l’artiste disparaît. Gasiorowski n’apparaît que comme observateur dans cette Académie qui reçoit ses statuts, ses ordres et est placée sous l’autorité absolue du professeur Arne Hammer.
Hammer fonde sa pédagogie sur l’humiliation et la mortification, infligeant aux élèves artistes une cure de dépersonnalisation en imposant un unique exercice ; la représentation du chapeau du professeur.
Puis c’est le professeur qui attribue les signatures des élèves : on retrouve les noms de François Morellet, Christian Boltanski, Gilbert & George, Richard Serra ou encore Anish Kapoor.

Gasiorowski dénonce une collectivité qui, acceptant d’être véhiculée par le milieu de l’art, risque de sombrer dans un académisme primaire et un travail de production intense.


Gérard Gasiorowski – L’académie Worosis-Kiga (1976 – 1980) Huile, encre, notes fixées aux trombones, tampons sur papiers
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