Cours du 18 mai 2015


Giovanni Anselmo – Sans titre (1968)
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Le coton mouillé vient adhérer sur le verre et il y reste tant qu’il est humide. Passage vers immatériel. La présentation de l’oeuvre est possible uniquement lorsque les gestes à son origine sont répétés (tels que mouiller le coton dans l’eau et en le faisant adhérer au verre).

Dans les années 80, son travail est axé sur le concept de l’Outremer.


Giovanni Anselmo – Il panorama fin verso oltremare, (1996)
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« J’aime cette couleur, mais je l’ai choisie pour son nom plus que pour sa tonalité. Elle a été nommée ainsi en Europe parce qu’elle a été importée de l’outremer, de l’oltremare, c’est-à-dire d’une région située au-delà de la Méditerranée. Je l’utilise comme une boussole pour orienter mes oeuvres, moi-même et le spectateur vers deux directions, l’une terrienne et l’autre cosmique. Elle permet donc une expansion du lieu, puisque, mentalement, elle prolonge l’espace bien au-delà des murs du musée« .
Il confronte les surfaces peintes en bleu outre mer et des pierres. Il joue à inverser les choses, en général, on représente le bleu à l’horizontal.


Giovanni Anselmo – Grigi che si alleggeriscono verso oltremare (Un gris qui s’allège vers l’outremer) 1987 – 274.32 x 609,6 x 60,96 cm San Francisco Museum of Modern Art
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Cette sculpture est, en effet, un paysage. OltreMare signifie littéralement «outremer», un pigment semi-précieuses fabriqués à partir de lapis-lazuli en poudre que les artistes ont utilisé pendant des siècles. Ce premier sens fournit une description formelle de l’œuvre, qui se compose de blocs gris de granit suspendu par de minces câbles en acier sur un petit rectangle de sombre, intense de bleu outremer peinte sur le mur. OltreMare signifie également « l’étranger », et peut évoquer la transformation dans un paysage poétique de nuages ​​gris à la dérive sur une mer d’un bleu profond. Les pierres semblent presque en apesanteur, et la peinture monochrome abstrait dessous d’elles se trouve dans l’horizon infini de l’océan.
Le bleu est en bas, il reprend l’idée de Magritte dans le château des Pyrénées. Soulever la matière au dessus de l’espace.

A gravé sur du plomb le mot visible invisible.

Visible. Dans une exposition, il a fait installer 8 projecteurs de diapo qui projettent des inscriptions sur les spectateurs alors que l’on ne voyait aucune oeuvre. Tension entre le réel et le virtuel entre ce que nous voyons et le symbolique…

Giulio Paolini né en 1940. Il s’attache à faire apparaître les relations entre l’artiste, le regardeur et l’environnement de l’expo.

Fait référence à l’archéologie. Les colonnes, les statues, les plâtres brisés sont autant d’objets qui viennent constituer l’iconographie et la matière des réalisations. L’artiste s’approprie des fragments de l’antiquité classique, comme extraits d’un chantier de fouilles archéologiques, et les fait communiquer avec le présent en activant la lacune ou le vide qu’ils contiennent.


Giulio Paolini – Sans titre (1965) 200 x 300 cm
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Monochrome blanc mise ne scène sur des ruines disposées de manière rigoureuse.


Giulio Paolini – La déesse Iris, (1969) 95 x 95 cm Collection privée
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La déesse Iris, dessinée à même le mur recouverte d’une toile blanche qu’elle semble maintenir en suspend.

Cariatide (1979) entre deux moulages de colonnes, il a installé un rouleau de papier sur lequel il a dessiné le corps d’un éphèbe nu qui semble soutenir une colonne. Corps fragile qui soutient un élément vertical.


Giulio Paolini – Les trois grâces (1969)
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Les 3 grâces. La sculpture s’appuie sur une photographie qui est dans l’espace. Jeu entre volume photo dessin dans l’espace.

Les intervalles moulages de plâtre découpés en deux parties, intervalles entre les fragments et le regardeur. Il détourne ici, en la coupant en deux, une sculpture grecque du IIIe siècle av. J.-C., conservée au musée des Offices, représentant deux lutteurs pratiquant le pancrace.
Il s’amuse avec les sculptures antiques : dédoublement de l’Hermes de Praxitèle, de la Vénus Médicis d’après l’Aphrodite de Cnide.
Il suggère une conversation.


Giulio Paolini – Le faune de marbre (1981) 130 x 196 cm
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Le faune de marbre, grande photo. Juxtaposition de deux tirages photo disposés devant les ruines de la bibliothèque de Bergame.

Luminosité du blanc et fin d’une civilisation.


Giulio Paolini – L’altra figura (L’autre figure) (1984) 183,0 x 250,0 x 190,0 cm
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Voir également la maison de Lucrèce. Voir un commentaire.

Socles vides avec la sculpture a terre et en morceaux. Liens par des tissus noirs ou rouge.

Il dispose au sol un quadrillage de verre comme les fouilles archéologiques.

Travail sur les ruines, références au formules de présentation des archéologues.

Alighiero e Boetti (1940 – 1984)

Né à Turin mort à Rome. Il a réalisé de fréquents voyages au moyen orient.


Alighiero e Boetti – Lampe annuelle (1966) 76 x 37 x 37 cm Collection privée
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1966 lampe annuelle.
A l’intérieur, une ampoule est reliée à un mécanisme de synchronisation caché qui régule l’alimentation électrique ; la lampe se allumera pendant 11 secondes à un moment déterminé de façon aléatoire, une fois par an. Personne, y compris l’artiste, peut prédire quand cela peut se produire. Le travail, est « une expression théorique et abstraite. . . pas de l’événement, mais de l’idée de l’événement.  » Lampada annuale introduit les concepts de temps et la séquence dans le vocabulaire des objets de Boetti et marque préoccupation avec l’idée de jeux, de mystère, et de la dualité ce qui est central dans toute son oeuvre.

Ping-pong deux panneaux qui s’allument alternativement.

Senza titolo Verso sud l’ultimo dei paesi abitati è l’arabica (1966) Centre Pompidou stèle en enduit acrylique. Sur un panneau préparé, l’artiste a gravé au stylet la première phrase de « Histoires » d’Hérodote. La longueur de la citation est déterminée par le temps de séchage de l’enduit. Hérodote avait le projet de figer les exploits des antiques avant leur perte de mémoire. Idée de figer sur un support


Alighiero e Boetti – Gemelli, (1968) 15 x 10 cm, collection privée
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1968 photo lui et son double. Exprime cette dualité dans son nom.

En 1970 il a recensé et placé les 1000 fleuves les plus longs du monde. Immense tableau brodé (MoMA New York).


Alighiero e Boetti – Segni Disegni, (1977), collection privée
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1977 Stylo a bille sur toile.
Un alphabet et quelques virgules (parties non hachurées de stylo à bille) sont ordonnées sur 5 toiles accolées. Chaque virgule correspondant à une lettre de l’alphabet situé sur la gauche, il est possible d’y déchiffrer, lettre à lettre, une phrase. Seulement l’artiste nous laisse-t-il peut être une piste pour décrypter autrement ce tableau selon un autre assemblage lorsqu’il raconte : « Un jour, j’ai mis mon nom en ordre alphabétique. Je me suis rendu compte que par exemple, quelques-unes des structures fondamentales, gigantesques, de la société, s’écrouleraient, s’il manquait des petits éléments, comme l’ordre alphabétique« . Boetti expérimente ainsi une rupture dans l’ordre du discours et de l’alphabet.

En 1971 a l’occasion d’un second voyage en Afghanistan a décidé de s’inspirer des broderies afghanes. Il a fait travailler des brodeuses afghanes réfugiées au Pakistan


Alighiero e Boetti – Tutto (1971) Broderie à la main sur lin 174 x 251 cm Centre Pompidou
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Composée avec quatre-vingt-quatre couleurs pour lesquelles la même quantité de fil a été utilisée, cette tapisserie présente un nombre indéfini de formes abstraites, figuratives, géométriques, inventées ou copiées, petites ou grandes, quelquefois de grandeur nature, dessinées par Boetti ou par son assistant d’après des journaux ou des magazines. Découpés et juxtaposés au hasard, ces motifs saturent totalement la surface pour donner naissance à un chaos de figures colorées à peine reconnaissables. Voir un commentaire, voir également une vidéo..


Alighiero e Boetti – Lettres (1973)
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A partir de 1973 100 broderies carrées. Partagées en cases, une lettre par carreau.

Voir d’autres oeuvres

Série des mapa la plus célèbre. Réalisée par des brodeuses afghanes. Chaque pays est représenté par son drapeau. 150 ont été réalisées.


Alighiero e Boetti – Mappa, (198), broderie sur tissu, 120 x 225 cm (galerie Tornabuom Art, Paris)
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Voir d’autres oeuvres de Alighiero e Boetti (expositions au Musée Reine Sofia de Madrid, en 2011).