Cours du 2 mars 2015


Martial Raysse – Snack (1964)
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Il s’agit de s’inscrire dans le présent, jeune, contemporain, des loisirs.


Martial Raysse – Peinture simple et tranquille (1965)
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Peinture simple et tranquille

Voir également Nu jaune et calme (1963).

Ce sont ces dernières œuvres de ce type.

Il passe ensuite par une période de doutes. Il déclare : « Le pop art maintenant c’est le bon goût international, il est à la portée de tous les petits rentiers de la peinture, comme ce fut le cas pour l’informel à fuir ! »

Il tente autre chose, il exprime sa critique en faisant des choses banales, comme América américa (1964), et également des choses qu’il qualifie dans le titre même de mauvaise peinture.
Il travaille avec de la peinture industrielle vaporisée et parfois avec du flocage.


Martial Raysse – Le justicier tableau de mauvais goût (1965) Peinture industrielle et flocage sur toile 146 x 114 x 2.5 cm
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Le justicier tableau de mauvais goût 1965


Martial Raysse – Café méditerranée (tableau horrible) 1964
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Café méditerranée (tableau horrible) 1964
Martial RAYSSE confie : « J’ai traqué la vie dans la couleur par les plastiques, les fluorescences, le néon, les lumières artificielles et maintenant les rapports faux, la dysharmonie, les tableaux avec erreurs, mal faits, ratés, affreux, le mauvais goût, l’horrible, enfin et surtout tout ce qui est artificiel. »
Voir également L’appel des cimes (tableau horrible) 1967, bateau (1967). Il donne dans le mauvais gout volontaire.


Martial Raysse – Et maintenant vous êtes un Martial Raysse (1967)
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Et maintenant vous êtes un Martial Raysse. Voir un commentaire.

Il revient de New York à Paris dès qu’il prend connaissance des débuts de l’insurrection étudiante de 1968, et participe à la réalisation d’affichages à l’Atelier populaire des Beaux-Arts et à celui des Arts Décoratifs. Il récuse à la fois le système artistique et le système social et il va pendant quelques années vivre dans une communauté hippie au Maroc et entamer une recherche spirituelle.

Il se consacre au cinéma, en réalisant notamment Camembert extra-doux (1969) puis, Jésus Cola et un long métrage, le grand départ (1970), au titre prophétique un grand film énigmatique aux couleurs inversées, symbolisant un voyage initiatique faisant référence à des tableaux classiques. Il entreprend alors de « commencer à vivre« .

Il retourne aux arts plastiques, il réalise des choses dérisoires comme la corde à linge (1972).

Il produit toute une série de petites boîtes recelant des forêts de champignons.

Série Loco Bello

Il s’installe à Ussy-sur-Marne en 1973 et commence à dessiner et peindre la série Loco Bello. Il dessine pour la première fois.


Martial Raysse – Loco bello (1975-76)
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Loco bello détail. Réalisé sur du papier de mauvaise qualité, (peinture à l’aquarelle sur papier inadapté à cet usage). Groupe de personnages auxquels se mêlent des êtres hallucinés avec des changements d’échelle.

Série Spelunca

En 1977, il a eu comme une sorte de révélation esthétique en prenant conscience, avec la série Spelunca (sept tableaux inspirés du Songe de Poliphile, une adaptation française d’un récit vénitien paru en 1499), du choc que représente la lumière méditerranéenne découverte au sortir d’une grotte et cette expérience lui a donné une vision mythologique du monde.


Martial Raysse – Le songe de Poliphile (1977)
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Le songe de Poliphile. Monde peuplé de pèlerins de figures mythologiques,

Les peintures

En 1980 il s’installe au Perigord et réalise de grands formats.


Martial Raysse – Au monde (série du Graal) (1983)
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Au monde serie du Graal une détrempe sur bois (1983)


Martial Raysse – Diane des terrains vagues (1989)
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Diane des terrains vagues 1989


Martial Raysse – La source 1990
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La source 1990 est une réinterprétation d’Eve dans le jardin d’Eden (il a minutieusement peint les buissons et les feuilles).
Voir également Georges et le dragon, de la peinture et du dessin sans aucune aide.

Plusieurs commandes publiques lui sont confiées à la fin des années 80 : La Fontaine de la Place du Marché à Nîmes le crocodile est dans les armes de la ville ; la sculpture en bronze Sol et Colombe et onze panneaux de mosaïque pour les métopes du Conseil économique et social, à Paris ; la Place d’Assas, à Nîmes, qu’il a réaménagée et ornée de sculptures à la demande de la Ville (voir les messages cachés de la place d’Assas).

Vitrail pour l’église ND d’Alliance (2001).
En 1992 à lieu une rétrospective à la galerie du jeu de paume et à cette occasion, il créé un très grand format Le carnaval de Périgueux.


Martial Raysse – Le carnaval de Périgueux (1992) Collection Pinault
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1992 le carnaval de Perigueux. Personnages de type médiéval, avec des masques, en grandeur nature dans des scènes de fêtes qui évoquent la comédie de la vie.
Il mêle le mythe et le réel quotidien.

Le jour des roses sur le toit (2005) 315 x 600 cm. Il utilise la technique de la détrempe sur toile ancienne technique.
Les personnages ont l’air sorti d’un autre monde.

Poissons d’avril (2007) 259 x 300 cm


Martial Raysse – Ici plage comme ici bas (2012) 300 x 900 cm
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Ici plage comme ici bas 2012. On retrouve les accessoires de la plage (parasol, bouée), comme s’il refermait la boucle par rapport à ses débuts, mais avec un autre esprit critique.

François Pinault achète ses œuvres et soutient son travail.

Il est revenu ensuite au portrait, en faisant poser des jeunes filles, sans passer par la photo, miss Bagdad (2003), rose des sables, Séraphine (2007), you (2009), Yolanda (2012). On peut le comparer à Baltus.

Il déclare : « Les mythes font gagner du temps dans la vie, et donnent sa profondeur à l’art, nous sommes inscrits dans un temps historique, mais le temps de l’esprit véritable n’a pas d’âge« .


Martial Raysse – Cause toujours (2006)
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Martial Raysse – Cause toujours (2006). Il n’a pas perdu son humour.

Voir d’autres œuvres de M. Raysse.

Écouter sur France musique Martial Raysse à Beaubourg

Voir également Embrassement (2003)


Martial Raysse – Sur l’air du roi Renaud portants ses tripes dans ses mains (2013) 185 x 65 x 35 cm
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Sur l’air du roi Renaud portants ses tripes dans ses mains, papier mâché 185 x 65 x 35 cm

Exposition au centre Pompidou en 2014

Martial Raysse ne semble pas vouloir établir de parcours tout tracé, ni d’avoir d’appartenance claire à un mouvement, il utilise une grande diversité de thèmes, de techniques et de matériaux innovateurs alliés à un hommage envers les sujets traditionnels de la peinture. Il a fait tout un chemin et il essaye très courageusement de trouver une autre voie complètement en marge du marché de l’art.