Trois études de figures sur un lit 1972
Il veut rendre les corps sont indiscernables, et transmettre la sensation de l’acte sexuel sans le représenter.
Trois personnages dans une chambre 1964. Il met en scène de sa vie personnelle notamment avec G. Dyer. Cette peinture est prémonitoire, G. Dyer est installé sur un siège de toilette, En 1971, il va être retrouvé mort sur un siège de toilette la veille de l’inauguration de l’exposition de Bacon à Paris.
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C’est pendant la première rétrospective de Bacon à Paris, au Grand Palais en 1972, que Dyer se suicide dans leur chambre d’hôtel. Bacon lui dédiera une suite de triptyques.
A la mémoire de G. Dyer 1971. Il le représente à l’entrée de l’hôtel, à gauche un corps souffrant.
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Portrait de G. Dyer à bicyclette.
Triptyque août 1972. Dyer est représenté trois fois
Triptyque mai juin 1973
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Trois figures dans une pièce 1973. A gauche, Dyer, au centre Bacon et à droite Lucian Freud.
A partir de 1974 il a une relation avec John Edward, un photographe qui deviendra également son modèle.
Triptyque mars 1974 il a représenté un photographe sur le panneau de droite.
Triptyque 1974 77
Parapluies, bord de mer, mise en scène des corps avec un fond noir pour isoler le corps principal.
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Triptyque 1976 : Le panneau central est inspiré du mythe de Prométhée, qui, ayant apporté le feu aux hommes, est condamné à avoir le foie perpétuellement dévoré par un vautour.
Les portraits
C’est dans les portraits que l’on voit le mieux la façon dont il peint.
Trois études pour le portrait de G. Dyer. Il utilise toujours des photographies, il se sert beaucoup de portraits de photomaton.
Il peint d’abord de manière traditionnelle, puis il provoque des « accidents plastiques », il massacre une partie de son travail sur la peinture avant séchage, avec une prise de risque puis il essaye retrouver ensuite une ressemblance.
C’est un jeu subtil entre la mise en danger de la figuration et de pouvoir garder une ressemblance avec la violence de la création.
Francis Bacon – Portrait de G. Dyer dans un miroir (1968) 198 x 147 cm Museo Thyssen-Bornemisza, Madrid
Etude de G. Dyer (1968). Il s’inspire d’une photo prise dans son atelier.
G. Dyer accroupi (1966).
Trois études d’homme de dos. C’est G. Dyer qui est représenté, avec des effets de miroir à la perspective un peu vague.
Il a réalisé également plusieurs portraits de femmes
Isabelle Rawsthorne, elle a servi de modèle à beaucoup de peintres.
Portrait d’Isabelle Rawsthorne. Il l’a représentée dans une rue de Soho à Londres.
Voir également Portrait d’Isabelle Rawsthorne (1966) Tate Londres.
Un point de vue étonnant qui hésite entre face et plongée, qui donne le vertige. La perspective est faussée par des lignes qui ne se croisent pas selon la règle, et aplatie par le rouge cru et homogène du sol et du matelas. Au centre de ce cadre géométrique, ou même les oreillers semblent rigides, trône la créature courbe.
Forme voluptueuse, on reconnaît le corps nu d’une femme. Mais ou est son visage ? Qu’arrive-t-il à sa chair ? Une humaine dont l’image monstrueusement déformée a l’apparence malsaine d’une couleuvre, alors que sa pose lascive et ses courbes pleines laissent intacte sa sensualité. Et en dessous, deux tâches noires, deux accidents de pinceau.
Muriel Belcher, propriétaire d’un club privé à Soho que fréquentait Bacon.
Trois études du Portrait de John Edwards
Lucian Freud, petit fils de Sigmund Freud, ils sont amis depuis les années 60.
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Voir un autoportrait de L. Freud
Triptyque août 1972 a été vendu 142,4 millions de dollars.
Voir également : Bacon peintre de l’excès (Blog Le Monde).
Michel Leiris a écrit cinq ouvrages sur Bacon qui était son ami depuis 1966.
Voir un portrait de Michel Leiris.
M. Leiris a dit : « C’est un visage qui pèse tout son poids de viande et tout son poids de peinture« .
Il a réalisé de nombreux autoportraits.
Voir d’autres autoportraits.
Interview de F. Bacon en 1984 sur le site de l’INA
Il n’hésite pas à se montrer dans des postures qui ne sont pas à son avantage. Voir son Autoportrait (1973)
Il théâtralise les choses de la vie et donne, par sa mise en scène, la même dimension tragique à tout.
A travers les documents qu’il a laissé, on voit qu’il aimait Rembrandt, Vélasquès, qu’il aimait aussi les nus les plus torturés de Degas, les peintures de Vuillard et de Soutine.
Images de son atelier un ancien garage (6 x 4 m), reconstruit et reconstitué à Dublin.
Francis Bacon par ina
Thierry Ardisson et Franck Maubert interviewent Francis BACON en français sur sa peinture
C’est un immense peintre, qui a inventé un langage très personnel. Comme Picasso il n’a jamais renoncé a la figure humaine. Quelqu’un de tourmenté, qui avait une vision pessimiste de l’homme, qui était sur la terre pour souffrir. On a souvent comparé son oeuvre avec celle de Samuel Bekett ; celui-ci disait après la guerre : « Il fallait trouver une forme qui accommode le gâchis telle est actuellement la tâche de l’artiste, ce n’est pas un gâchis qu’on puisse comprendre, ce que je dis ne signifie pas qu’il n’y aura désormais pas de forme en art, cela signifie seulement qu’il y aura une forme nouvelle, et que cette forme,
sera d’un genre qu’elle admette le désordre« . Cela correspond bien à ce que Bacon veut nous dire.