Alberto Burri (1915 – 1995)
Il travaille également la matérialité, mais avec des procédures différentes.
Il naît en 1915 à Città di Castello (Province de Pérouse), et il a fait des études de médecine. Pendant la guerre il est capturé en Afrique du nord, et détenu dans un camp de prisonniers aux Etats-Unis, où il réalise ses premiers travaux sur des sacs de jute.
Première exposition en 1947.
Alberto Burri – Procession (1946) 52.5 x 46 cm Collection privée
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Alberto Burri – Procession 1946
Alberto Burri – Upper Piazza, (1947) 45 x 41 cm, Collection privée
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Rue avec des maisons
A partir de 1948 il renonce a la figuration.
Voir Catrame en 1949 asphalte, sable, peinture.
En 1949 il utilise des morceaux de sacs de jute. C’est la série des saccos.
Alberto Burri – Sz1, (1949)
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Sz1 premier sacco imprimé. Voir un commentaire.
Il commence à réaliser sa célèbre série des Sacchi, dans laquelle il inclut dans la composition des sacs en toile de jute, qu’il peint, racle et plonge dans la colle avant de les recouvrir de linges usés et déchirés, dont il utilise les trous, rapiéçages, abrasions ou éraflures, métaphores de chair humaine meurtrie, blessée et ensanglantée.
Voir d’autres « sacco ».
Il utilise une autre manière de faire de l’abstraction. Il organise l’espace, ses compositions ne sont pas aléatoires.
Alberto Burri – Sacco e rosso, (1954) Tate galerie Londres
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Il réalise des effets de tache avec des moisissures .
Il rencontre très vite le succès. En 1952, Burri participe à la Biennale de Venise. L’année suivante il expose au Musée Guggenheim de New York, puis à Chicago. Il s’installe ensuite aux Etats-Unis.
Voir d’autres toiles.
Alberto Burri – Combustion, 1960, techniques mixtes sur toile, 100 x 70 cm
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Travaux sur bois, effets de brûlure.
Alberto Burri – Bianco Plastica LA 4 , (1965) Fondazione Palazzo Albizzini, Collezione Burri, Città di Castello, Italie
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Combustion de matière plastique. Voir un commentaire.
Photo réalisation d’une combustion.
Il participe a la documenta de Cassel en 1959.
Alberto Burri – Ferro (1958)
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Métaux brûlés, tordus, soudés.
A partir de 1973 il réalise des crevasses dans des grands formats. Aspect de terre fendillée en utilisant des résines.
Alberto Burri – White Cretto, 1975, Collezione Burri, Città di Castello
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Alberto Burri, White Cretto, 1975, Collezione Burri, Città di Castello
Il a réalisé en Sicile (entre 1985 et 1989) a Gibelina le grand de cretto. Un quartier de la ville a été détruite en 1968 par un tremblement de terre, et Burri a tracé dans du béton de grandes tranchées de 1.6 m de profondeur qui reproduisent le tracé du quartier de la ville 300 x 400 m (Land art).
La fondation Burri est installée en 1981 au palais Albizzini dans sa ville natale à Città di Castello.
Conclusion sur l’art informel : C’est un nom qui a été trouvé par Michel Tapié qui est un ensemble hétérogène d’artistes qui ont en commun de privilégier la matière pour évoquer la gravité de la condition humaine et la tragédie de la vie. Ce sont bien des oeuvres d’après guerre. Ils ont renoncé à toute forme de représentation au sens traditionnel du terme, pour donner à la matière le rôle d’expression principale.
Voir d’autres oeuvres d’Alberto Burri.
Le mouvement CoBrA 1948 – 1951
Ce fut un mouvement très bref. Acronyme de Copenhague, Bruxelles, Amsterdam. Terme trouvé par Christian Dotremont.
Ce mouvement artistique a été créé à Paris le 8 novembre 1948 au café de l’hôtel Notre-Dame par le poète Joseph Noiret et les peintres Karel Appel, Constant, Corneille, Christian Dotremont et Asger Jorn. Ces artistes se sont réunis pour réagir ensemble contre la querelle absurde : abstraction ou figuration. Ils veulent s’abreuver aux sources premières de la création.
Ils sont d’accord avec l’idée de l’automatisme surréaliste, ils veulent garder la joie de peindre et ils vont utiliser la calligraphie, la représentation de bestiaires, l’utilisation intensive de couleurs et matières. Le groupe se dissout en 1951 en raison des maladies de Asger Jorn et de Christian Dotremont.
La critique de l’époque les dénomma « barbouilleurs, gribouilleurs et scribouilleurs », flirtant parfois avec le surréalisme ou le mouvement abstrait, ils se réclamaient des dessins d’enfant, des arts populaires et primitifs comme de l’expressionnisme abstrait (Pollock) qui fleurissait alors aux États-Unis. Ils ont été redécouverts dans les années 60 et ils ont connu ensuite une grande renommée internationale, alors que le mouvement était dissous.
Voir musée CoBrA à Amsterdam.
Voir exposition CoBrA à Dunkerque en 2012.
Asger Jorn (1914 – 1973)
C’est un artiste Danois, de formation d’instituteur, un des membres les plus actifs dans le mouvement CoBrA. En 1936 il est venu a Paris, et il voulait étudier avec Kandinsky, mais celui-ci ne donnait pas de cours à l’époque. Il a travaillé avec F. Léger. Il assiste Le Corbusier pour son pavillon des temps nouveaux de l’exposition universelle de 1937. Il est très actif politiquement. Il fait partie de la Résistance durant l’occupation.
Asger Jorn – Titania II, 1940-1941
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Titania 1941 ressemble a Kandinsky et à Miro.
Asger Jorn – Autoportrait (1954)
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Autoportrait 1954. Il s’est libéré, à cette époque, des influences des autres artistes.
C’est un des fondateurs du groupe CoBrA, sa peinture est violente, avec une forte utilisation du noir.
Karl Appel (co fondateur du groupe Cobra) a rendu hommage en 1975 à son ami Asger en pastichant cet autoportrait
Voir également : Lune et animaux 1950, Le droit de l’aigle 48 x 50 cm (1950) musée d’Aalborg, Portrait de G. Apolinaire (1956), Portrait de G. Bachelard (1960), Le timide orgueilleux (1957).
Il a participé à la conférence qui a conduit à la fusion du Mouvement international pour un Bauhaus imaginiste , l’Internationale lettriste , et Londres Psychogeographical Association pour former l’Internationale situationniste en 1957.
Asger Jorn – La grande victoire (1956)
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La grande victoire 1956
Lettre a mon fils (1957) Tate
La visite importune
Voir d’autres oeuvres de Asger Jorn dans le musée de Louisiana (près de Copenhague).
Il est proche de Guy Debord. Les deux hommes ont collaboré à deux livres d’artiste , Fin de Copenhague (1957) et Mémoires (1959)
Photo de Guy Debord, Michèle Bernstein et Asger Jorn, Paris 1961.
Il a réalisé également une série sur les modification ou les défigurations de tableaux existants.
Asger Jorn – Le canard inquiétant (1959)
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Asger Jorn – Le canard inquiétant. C’est réalisé à partir d’une peinture trouvée sur un marché aux puces qu’il a modifié. Il a ajouté le canard, abstrait sur la toile.
Asger Jorn – Le hollandais volant (1959) 50,5 x 99 cm
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Le hollandais volant.
Voir également : Paris la nuit (1959), Le pécheur (1962).
Asger Jorn – Ainsi on s’Ensor (1962) 60.5 x 43 cm
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Ainsi on s’Ensor 1962. C’est au départ une peinture insolite, de peu de valeur, et totalement hors norme modifiée par Asger Jorn en hommage à James Ensor dont il était un fervent admirateur.
Voir également : Le barbier et le berbère (1962), Il faut porter la fortune du bonheur (1962), Le grand baiser au cardinal d’Amérique (1960).
Il écrit avec Noel Arnaud La langue verte et la cuite. (Etude gastrophonique sur la Marmyphologie Musiculinaire Linguophilée) parodie de la langue structuraliste.
Voir d’autre défigurations.
Il obtient le prix Guggenheim en 1968. A cette occasion, il a adressé au jury un télégramme célèbre : Allez en enfer-STOP-Refuse prix-STOP-jamais demandé-STOP-CONTRE toute décence MIX ARTISTE CONTRE SON GRÉ DANS VOTRE PUBLICITÉ-STOP-JE VEUX CONFIRMATION publique de ne pas avoir participé à VOTRE JEU RIDICULE.
Asger Jorn – Kyotosmorama (1969 – 1970) 114 x 162 cm Centre Pompidou Paris
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Kyotosmorama est son oeuvre la plus célèbre.
Voir d’autres oeuvres.
Il avait une maison en Italie, ou il a appris a faire la céramique.
Il a réalisé un mur de 27 m au lycée d’Aarhus (Danemark). Asger Jorn montrant à Dubuffet en 1961 sa a fresque murale installée dans le déambulatoire du lycée d’Aarhus (Danemark),
Il meurt en 1973, voir sa tombe à Grötlingbo, dans l’île de Gotland (au milieu de la mer Baltique) où a été posée en 1997 une de ses sculptures intitulée Contemplation épuisée.
Voir également une exposition à Lausanne de Asger Jorn.
Asger Jorn
Pierre Alechinsky né en 1927
Il est né à Bruxelles, le 19 octobre 1927, d’une mère belge et d’un père russe, Pierre Alechinsky quitte l’enseignement secondaire à l’âge de 17 ans pour étudier les techniques du livre à l’École nationale supérieure d’Architecture et des Arts visuels de La Cambre à Bruxelles. Commençant son trajet par la gravure, Alechinsky entre dans le groupe de la Jeune Peinture Belge en 1947. Gaucher contrarié, Alechinsky réserve sa main gauche au dessin et réalise, dès ses débuts, une oeuvre marquée par le signe et la matière.
Il rejoint le mouvement CoBrA en 1949.
Voir une biographie plus complète.
Pierre Alechinsky – Le feu (1950) 90 x 130 cm
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1950 le feu. Il fait du all over.
Pierre Alechinsky – Les hautes herbes (1951) 130 x 162 cm
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Les hautes herbes 1951. Voir un commentaire.
Il s’installe a Paris et étudie la gravure à l’atelier 17.
En 1954, il fait la connaissance du peintre chinois Walasse Ting, qui aura une grande influence dans l’évolution de son œuvre.
Il va au Japon en 1954.
Pierre Alechinsky – La fourmilière (1954) 151,1 x 238,4 cm Solomon R. Guggenheim Museum, New York
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La fourmilière. Voir un commentaire.
Il va a Kyoto en 1957, où il fait un film sur la calligraphie japonaise. Tout au long de sa carrière, il cherchera un lien entre peinture et écriture.
Pierre Alechinsky – Les grands transparents (1958), huile sur toile, 200 x 300 cm, Paris, collection Larock Granoff
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A partir de 1958, sa peinture est plus fluide
Pierre Alechinsky – Le monde perdu (1959) 205 x 307 cm Centre Pompidou Paris
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Le monde perdu (1959) Centre Pompidou. Les formes et les contres formes se mélangent aux personnages sans qu’on puisse voir un début ou une fin. Notre regard se perd, ne pouvant se poser nul part.
Pierre Alechinsky – Alice grandit (1961) 205 x 245 cm, collection particulière
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Alice grandit 1961
En 1965 va aux Etats-Unis où il découvre la peinture acrylique.
Il dessine sur du papier très fin et il a l’idée d’épingler ces dessins autour de ses toiles. Il appelle ces dessins « remarques marginales« .
Pierre Alechinsky – Central park (1965) 162 x 193 cm, collection particulière
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Central park, est la première peinture avec remarque marginale. C’est une sorte de bavardage graphique autour d’une image centrale. Voir un commentaire.
Il est conscient qu’il utilise ces dessins comme dans les prédelles des retables médiévaux.
Voir le retable de saint François d’Assise de Giotto au Louvre ou Fra Angelico couronnement de Vierge Louvre. Les prédelles racontent la vie du saint et l’image principale évoque un événement particulier.
Pierre Alechinsky Parfois c’est l’inverse (D’Art d’Art)
Pierre Alechinsky – Le complexe du Sphinx (1967) 160 x 151,5 cm – New York, MoMA
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Le complexe du Sphinx 1967.