Cours du 30 septembre 2013


Jackson Pollock – La femme lune coupe le cercle (1943) : Centre Pompidou Paris (109,5 x 104 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1943 La femme lune coupe le cercle. Pompidou
Évoque la question du matriarcat (d’après les psychanalystes) dans laquelle la lune est la mère. Ressemblance avec un tatouage indien. (D’après Read). Profil d’indien, sorte de couteau, forme recroquevillée un peu fœtale.


Jackson Pollock – La louve (1943) : MoMA New York (106,4 × 170,2 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

La louve 1943 première toile que le MoMA a acheté à Pollock. Il évoque la louve de Rome, figuration brouillée par toutes les traces de peinture, traité en écriture automatique.


Jackson Pollock – Pasiphaé (1943) : MoMA New York (142,6 x 243.8 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Voir le mythe de Pasiphaé. Effet de brouillage, nous avons du mal à retrouver les personnages. W. Rubin a découvert que le titre originale était Moby Dick, c’est Peggy Guguenheim qui après avoir vu une série de Masson sur Pasiphaé lui suggère ce titre.


Jackson Pollock – Blue Moby Dick (1943) : Ohara Museum of Art Kurashiki, Japon
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1943 Blue Moby Dick, dominante bleue, formes indéterminées, il est sans doute influencé par Miro.


Jackson Pollock – Red and Blue (1943)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Red and Blue 1943 Emprunt à Miro et à Picasso.


Jackson Pollock – Masculin et féminin (1943) Philadelphia Museum of Art (184,4 × 124,5 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1943 Masculin et féminin Philapdelphie. On retrouve des éléments cubistes ainsi que de l’écriture automatique.


Jackson Pollock – Gardian of the secret (1943) San Francisco Museum of Modern Art (122,9 × 191,5 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1943 Gardian of the secret (toile la plus célèbre). Effet de tableau dans le tableau. En bas un chien les gardiens sont de chaque côté ils rythment la composition. Pour Rubin cette toile évoque la libido source créatrice et procréatrice. Cette mise en page est empruntée à Picasso (la vie période bleue).

Peggy Guggenheim lui commande d’une très grande peinture pour décorer sa maison (Mural), c’est la première très grande peinture de Pollock, il renonce à la figuration par il n’avait pas le temps matériel de le faire. La toile est faite uniquement de signes faits au pinceau. Pas de centre all over. Il travaille encore au pinceau, il se concentre sur sa gestuelle.


Jackson Pollock – Mural (1943) University of Iowa Museum of Art (247 x 605 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dans cette oeuvre, il est influencé par les murales mexicaines


Jackson Pollock – Gothic (1944) MoMA New York (215,5 x 142,1 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Peinture très grasse épaisse, brillante. Le geste répétitif est un demi arc d’ogive jusqu’à ce que tout soit couvert.


Jackson Pollock – Night Mist (1944)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

En novembre 1943, il expose à la galerie « Art of this Century » à Manhattan. Quelques mois avant l’exposition, il n’avait pratiquement rien à montrer. Après avoir terminé Mural, il avait seulement produit quelques peintures, toutes dans le même style dense,et abstraite. Il a essayé plusieurs variations. Il s’éloigna un peu de l’abstraction des images fragmentées de Pasiphaé.

Circoncision 1944 toile plus figurative, on distingue des corps, un couteau.


Jackson Pollock – They were seven in eight (1945) Walter Bareiss Fondation (109,2 x 259,1 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

They were seven in eight. Elle comporte une première couche figurative avec une frise de figures totémiques. Plusieurs mois après, il pose la toile sur le sol en faisant des arabesques en pressant les tubes à même la toile, estompage de l’image. Une préfiguration des futurs drippings.
Voir un détail c’est une peinture riche avec une sous couche.

Il épouse Lee Kasner elle l’emmène à Long Island, pour le mettre dans des conditions plus saines dans une ancienne ferme.

Photo de l’atelier où il peint ses peintures les plus célèbres.


Jackson Pollock – Shimmering substace (1946) MoMA (76,3 x 61,6 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Shimmering substace 1946 MoMA. Réseau all over de virgules faites au pinceau. Pour certains critiques, Pollock n’est pas éloigné de Monet lorsqu’il peint ses nymphéas et proche de Picasso dans sa période du cubisme analytique (portrait de Vollard).


Jackson Pollock – Sea change (1947) Seattle Art Museum (147 x 112,1 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

C’est la première toile en dripping. Il utilise ce procédé pour se débarrasser de Picasso. Pas de centre d’intérêt. Il s’affranchit des recherches européennes. Les premiers drippings sont très chargés. Il utilise de la peinture à l’huile, de la peinture d’aluminium, et du sable. Il travaille avec une truelle et un bâton en tournant autour de sa toile.
Voir un détail vu de près, nous en avons pas la même perception.

La peinture se charge de l’histoire du moment où elle a été faite. Elle le garde en mémoire le work ing progress.

Les années de gloire

Pollock a donné naissance a une série d’œuvres d’une grande variété. Chaque nouvelle toile est l’objet d’une expérimentation. Il a le désir de se démarquer de l’histoire de l’abstraction. Il veut affirmer la dimension matérialiste.


Jackson Pollock – Alchimie (1947) Peggy Guggenheim Foundation, Venise (114 x 195 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Alchimie 1947 Venise Le support n’apparaît pas. On est face à une muraille de peinture (Le chef d’oeuvre inconnu de Balsac) il n’exploite pas les coulures. Voir un détail. Dimension très dense de la matière.


Jackson Pollock – Cathédrale (1947) Museum of Fine Arts, Dallas (89.06 x 181.61 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1947 Cathédrale huile peinture d’aluminium. Voir un détail, grande énergie pour produire la peinture. Il est épuisé après chaque peinture, il ne boit pas lorsqu’il peint. Pour Clement Greenberg, « C’est l’une des meilleures peintures récemment produites dans ce pays »


Jackson Pollock – n°5 (1948) Collection privée, New York (244 × 122 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

1948 Number five n°5 le support est occulté. La couleur est plutôt déversée et égouttée en épuisement du déversement, avec plus ou moins de vigueur, les effets allant d’une « écriture » automatique à une relative maîtrise.


Jackson Pollock – Summertime n°9 (1948) Tate galery Londres (84,8 x 555 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Summer pluie de gouttelettes.
La première couche de peinture qui semble avoir été appliqué est le gris. Puis il a disposé le noir, qui renforce encore un sentiment de la figuration. C’est comme si la mémoire de la réalisation du tableau est imprimée à travers les mouvements inconscients que Pollock fait avec tout son corps.


Jackson Pollock – n°1A (1948) MoMA New York (172,7 x 264,2 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

N°1 A plus légère. Voir un détail.