De la photographie au photographique, les conditions de l’artistique

Chapitre 3 La photo comme objet et ses mises en espace

De la 2D à la 3D

L’exploration de l’espace par la photographie a marqué un tournant significatif dans l’histoire de ce médium, en intégrant la dimension tridimensionnelle.

Pascal Kern, par exemple, joue avec les dimensions en intégrant des photographies plates (2D) dans des structures en volume (3D), appelées « avatars ».


Pascal Kern Les avatars 1995 Polyptyque en cinq parties. Bois, bronze, cibachrome 2 x (63 x 24 x 6 cm) 3 x (55 x 45 x 5 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Voir des détails : détail 1, détail 2

Cette interaction crée une tension visuelle et conceptuelle, explorant la relation entre l’image et l’espace.

Lors d’une exposition au MoMA en 1970, Michael de Courcy a transformé la photographie en un élément structurel, occupant et interagissant avec l’espace, dépassant ainsi sa fonction bidimensionnelle.


Michael de Courcy, MOMA (Photography into sculpture), 1970
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Robert Heineken et Ellen Brooks créent des sculptures photographiques, où la photographie est utilisée non seulement pour représenter la réalité, mais aussi pour explorer des idées et des concepts.


Robert Heinecken. Fractured Figure Sections. 1967
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Cette pièce se compose de segments en bois recouverts de détails photographiques du corps nu d’une femme.


Ellen Brooks « Untitled lawn couple », 1970
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Cette installation se compose d’une grande surface de gazon synthétique (AstroTurf) sur laquelle est imprimée une image en taille réelle d’un couple nu, allongé sur le sol. L’œuvre mesure environ 12 pieds carrés (environ 366 x 366 cm) et est imprimée sur du lin photographique.
Voir un commentaire.

Interactions spatiales


Constance Nouvel, Bascule 2019, 100,5 x 148cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Constance Nouvel a photographié un mur éclairé. Elle joue ici avec les notions de perspective et de profondeur, créant une image qui semble osciller entre deux dimensions. Son approche fait écho aux préoccupations du groupe Support-Surface, qui cherchait à s’affranchir des limites traditionnelles du tableau.


Constance Nouvel, Hayon, 2019
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Encore une exploration fascinante des relations entre l’image, l’espace et la perception.
Elle transcende le cadre photographique conventionnel, invitant à une interprétation qui dépasse la simple représentation visuelle.


Constance Nouvel

D’autres artistes explorent l’articulation entre les éléments constitutifs de la photographie et ceux de l’installation, créant ainsi des œuvres qui interagissent avec l’espace.

Liz Deschenes, par exemple, imprime sur un support texturé et le photographie, explorant les notions de support et de surface.


Liz Deschenes 2001/16 Double-laminated inkjet print on Duratrans
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Cette pièce est une impression jet d’encre doublement laminée sur Duratrans, un matériau souvent utilisé pour les affichages photographiques commerciaux. Les écrans verts sont couramment utilisés comme arrière-plans dans la production télévisuelle, cinématographique et de jeux vidéo pour introduire des effets spéciaux. Dans cette œuvre, Deschenes les rend visibles et les transforme en éléments centraux de son travail.

Anouk Kruithof et Matthew Stone combinent sculptures et photographies, ou photographie, peinture et manipulation numérique, pour créer des œuvres qui explorent l’espace de manière innovante.


Anouk Kruithof
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Matthew Stone, Optimism as cultural rebellion, 2011
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Stone combine des éléments de peinture, de sculpture et de photographie pour créer des œuvres qui défient les conventions artistiques traditionnelles. Voir d’autres oeuvres de la série.

4 -Faire récits faire discours

La photographie comme outil de narration

Dès les débuts de la photographie, les artistes ont utilisé ce médium pour raconter des histoires et exprimer des idées.


Hippolyte Bayard, Autoportrait en noyé, 1840
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Hippolyte Bayard, pionnier de la photographie, a mis en scène sa propre mort par noyade dans « Autoportrait en noyé », exprimant ainsi sa frustration et son sentiment d’injustice.

Anna Fox et Alison Goldfrapp photographient des mannequins dans des lieux chargés d’histoire criminelle, réactivant ainsi la mémoire des lieux.


Anna Fox et Alison Goldfrapp, Country girls, 1996-2001
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Valérie Jouve explore les liens entre l’architecture et les individus qui l’habitent, demandant à ses sujets de réaliser des performances qui synthétisent leur relation à leur environnement. Elle privilégie une approche immersive, passant du temps avec les personnes qu’elle souhaite représenter. Par la suite, elle leur demande de réaliser une performance qui synthétise leur relation à leur environnement.


Valerie Jouve Sans titre n°5, 1994-95, 100 x 130cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dans le cas de cette jeune femme, par exemple, le cri devient le geste condensé, capable de traduire cette interaction complexe entre le sujet et son espace architectural.
C’est une approche intéressante qui permet de trouver des moyens de décaler le point de vue que l’on peut avoir.

Katharina Bosse et Vibeke Tandberg utilisent la photographie pour explorer des thèmes personnels et politiques, tels que la maternité, le corps féminin et la figure paternelle.


Katharina Bosse Surface Tension, 1994-2000
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

« Surface Tension », réalisée entre 1994 et 2000, est une série photographique qui explore les thèmes de la maternité, du corps féminin et de la tension psychologique. L’images ici est cadrée de manière serrée, mettant l’accent sur le corps et le visage. L’esthétique est à la fois réaliste et légèrement surréaliste, avec des couleurs vives et des compositions soignées.
Comme Valérie Jouve, elle met ses personnages dans l’espace où ils vivent. Ici, quelqu’un qui a une dimension bisexuelle. C’est aussi un acte politique


Katharina Bosse, série Portrait of the artist as a young mother, 2008
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

« Portrait of the Artist as a Young Mother » est une série de photographies en couleur qui mettent en scène Katharina Bosse elle-même, dans son rôle de jeune mère. Les images sont souvent intimes et directes, capturant des moments de la vie quotidienne avec son enfant. Bosse utilise son propre corps comme sujet, explorant les transformations physiques et émotionnelles liées à la maternité. Et l’utilise ici un artifice qui est la louve romaine.

Vibeke Tandberg utilise les vêtements de son père et elle rejoue l’image du père.


Vibeke Tandberg
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Son père était autoritaire, mais un peu fantasque. Elle représente les 2 côtés.


Vibeke Tandberg Hestearkivet, 2024
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dans une installation muséale, l’artiste revisite l’image du père, le transformant en figure patriarcale. Elle se met en scène en cow-boy, incarnant ainsi cette figure d’autorité. Au sol, des fragments de chevaux gisent, symbolisant la fragmentation et la destruction de cette figure patriarcale.

5 – Du numérique à l’IA

La révolution de l’image

De la génération à la manipulation

Un changement radical dans la création d’images est l’émergence d’artistes qui choisissent de montrer le processus de génération d’une image plutôt que l’image elle-même.


Jeff Guess Partially Instantiated Object
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Au lieu de montrer l’image, l’artiste a montré le programme numérique qui permet de générer l’image.

Joan Fontcuberta, avec son œuvre Orogenesis Derain, illustre cette approche. Il a utilisé une peinture de Derain, Le Bosquet, comme point de départ pour une intelligence artificielle (IA), qui a généré une image s’inspirant de l’œuvre originale.


Joan Fontcuberta, Orogenesis Derain, 2004, 120x160cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Fontcuberta a ensuite transformé ce paysage en reliefs tridimensionnels grâce à des logiciels de modélisation 3D, créant ainsi des images hybrides.

L’IA générative permet de créer des images à partir de requêtes textuelles, comme le montre l’exemple d’une image générée par Midjourney à partir de la phrase : « Des artistes manifestent contre les IA hyper réalistes 4K ».


Joan Fontcuberta, Orogenesis Derain, 2004, 120x160cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Cependant, la création d’images par IA est rarement un processus unique. Les utilisateurs affinent et modifient les résultats initiaux par le biais de commandes textuelles, similaires à l’utilisation d’outils traditionnels comme le pinceau par exemple.

Répétition et manipulation

La photographie a toujours été sujette à la manipulation, comme le montre l’exemple de Migrant Mother de Dorothea Lange, où un doigt a été effacé sur une version de la photo.
L’IA, qui travaille à partir d’archives d’images quasi infinies, n’est qu’une nouvelle étape dans cette histoire.


Dorothea Lange, Migrant Mother, 1936
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

C’est une photographie emblématique de la Grande Dépression aux États-Unis, capturant la détresse et la résilience d’une mère et de ses enfants.

Brodbeck et Barbuat, dans leur travail, en retravaillant cette photo avec une I.A., accentuent l’expression du visage et mettent en évidence ses défauts comme la génération d’images avec trop de doigts.


Brodbeck et de Barbuat Le Hangar, Bruxelles, 2025
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Ils utilisent ces défauts pour critiquer l’IA et ses limites. De plus, ils utilisent l’IA pour générer des images de femmes au visage marqué par des conditions de travail difficiles.

Simuler le document

Boris Eldagsen a remporté un prix de 30 000 € avec cette photographie. Il a refusé le prix, en révélant que l’image n’était pas une photographie traditionnelle, mais une création générée par intelligence artificielle (IA), et non réalisée avec une chambre photographique ancienne comme il l’avait initialement prétendu.

Formuler la démesure

Bruce Eesly, New Farmer, 2023 Le fermier du futur » est une série de photographies documentaires dans l’esthétique des années 1960. Ces images semblent retracer la trajectoire de la révolution verte. On y voit des fermiers satisfaits, assis sur de nouvelles machines qui font tout le travail à leur place.


Bruce Eesly, New Farmer, 2023
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

« New Farmer » est une œuvre qui invite à la réflexion. Elle nous encourage à remettre en question nos hypothèses sur l’agriculture, la technologie et notre relation à la nature. L’œuvre nous rappelle que les images peuvent être trompeuses et qu’il est important de les examiner de manière critique.
L’œuvre de Bruce Eesly a été exposée aux Rencontres d’Arles 2024.

Retrouver les images manquantes

Pilipp Toledano, We are at war, 2024 présenté aux Rencontres d’Arles en 2024.
En 1945, lors du débarquement en Normandie, le photographe de guerre Robert Capa a perdu la majeure partie de ses clichés, détruits accidentellement pendant le développement. Avec l’IA, le photographe a proposé de retrouver les images manquantes à partir des archives existantes.

L’installation se compose de photographies générées par l’IA, de textes et de documents qui semblent provenir de sources d’information officielles.
C’est une installation puissante et provocatrice qui nous met en garde contre les dangers de la désinformation et de la manipulation des images à l’ère numérique.

Relayer l’imaginaire

Lu Hong, Un portrait chinois, 2024 est un exemple saisissant de la manière dont l’intelligence artificielle (IA) peut être utilisée pour explorer les thèmes de l’identité, de la mémoire et de la représentation.


Lu Hong, Un portrait chinois, 2024
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Les images représentent des portraits de personnes d’origine chinoise, mais ces portraits sont composites, créés à partir de la fusion de multiples visages. L’installation explore la notion de « portrait chinois » en utilisant l’IA pour créer des représentations qui transcendent l’individualité pour explorer des archétypes et des identités collectives.
Son travail consiste à demander à l’IA De produire des images autour de certaines indications, le poisson, le chat

Jordan Beal, Artiste martiniquais, dans linéaments Il explore, dans ce projet, des représentations de son environnement. Il travaille sur les lignes et les formes, et sur la manière dont elles composent le paysage.


Jordan Beal, Linéaments, 2024
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Il nous présente ici le retour des esclaves vers l’Afrique.
Les « linéaments » du titre font référence aux lignes qui structurent les images.

Archiver le futur

Yves Marchand et Romain Meffre, Les ruines de Paris,


Yves Marchand et Romain Meffre, Les ruines de Paris,
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

La grande galerie de l’évolution en ruine
Au début de leur travail, ils ont beaucoup photographié la ville de Détroit, en s’intéressant à ce que l’on appelle le « ruines porn ». Ils ont esthétisé les ruines, à l’aide de l’IA en leur conférant une qualité picturale, augmentant leur potentiel visuel et graphique, pour les transformer en quelque chose de sublime.


Yves Marchand et Romain Meffre, Les ruines de Paris,
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Autre vue de Paris, mais la cathédrale reste, alors que les immeubles autour sont détruits.

L’œuvre peut être interprétée comme une critique de la modernité et de la fragilité de la civilisation. En représentant Paris en ruines, les artistes soulignent la vulnérabilité des grandes villes face aux catastrophes naturelles ou aux conflits.

Héritage programmé

David Fathi, Prelude to the Broken RAM, 2022-2023. Il s’intéresse à Marcel Duchamp. Et il l’évoque avec l’IA qui lui donne des images proches de l’artiste. Ce qui l’intéresse, c’est partir de là pour ensuite en faire quelque chose.


David Fathi, Prelude to the Broken RAM, 2022-2023
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Marcel Duchamp qui se gratte la tête Et qui est complètement pixelisé

Sa démarche consiste à s’inspirer de situations réelles pour produire des images qui se transforment au gré de diverses variations, problématiques et jeux, aboutissant à une esthétique complètement différente.

François Bellabas, An electronic legacy 2016.
Il a beaucoup voyagé dans l’Ouest américain Pendant la période des grands incendies et il a fait près de 5 000 photographies. A partir de ces photos, il a demandé à l’I.A. de synthétiser les images et de produire de nouvelles images. Ces images ne correspondent pas à la réalité, c’est simplement une reformulation à partir d’images existantes.


François Bellabas, An electronic legacy, Arles, 2024
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Mathieu Bernard-Reymond, d’après Ramuz, 2023-24. C’est une série de photographies qui sont inspirées par l’œuvre de l’écrivain suisse Charles-Ferdinand Ramuz. Bernard-Reymond utilise l’IA pour générer des images à partir de descriptions textuelles extraites des romans de Ramuz. L’œuvre explore la manière dont l’IA peut être utilisée pour donner une forme visuelle aux images mentales évoquées par la littérature.


Mathieu Bernard-Reymond D’après Ramuz

Nicolas Grospierre, Lapis Mundi, 2022 c’est un artiste qui travaille à la croisée des chemins entre la photographie, la sculpture et l’architecture. À partir d’images de couleurs de pierre. L’IA va lui proposer différentes architectures.


Nicolas Grospierre, Lapis Mundi, 2022
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Nicolas Grospierre, Lapis Mundi – exhibition

Justine Van den Driesschek, The progress, 2023 Création par IA d’enfants dans un paysage de C. Lorrain.


Justine Van den Driesschek, The progress, 2023
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

« The Progress » met en lumière la tension entre le naturel et l’artificiel, en jouant sur des compositions visuelles qui oscillent entre familiarité et étrangeté. L’œuvre invite le spectateur à réfléchir sur la manière dont la technologie façonne notre vision du monde.

Eman Ali, Banat Al Fi’9a (The Silver Girls), 2022-2023 est une artiste soudanaise, dont le travail explore les thèmes de l’identité, de la mémoire et de la représentation, a créé une série photographique générée par l’IA. Ces images mettent en scène deux amazones imaginaires, symboles d’une réaction contre le patriarcat dans son pays, évoquant parfois les figures des Mille et Une Nuits, mais incarnant surtout une volonté d’affranchissement des normes patriarcales.

Quelques oeuvres d’Alain Marsaud

Alain Marceau a réalisé de nombreux voyages autour du monde au cours desquels une moisson de photographies a pu être accumulée et classée sous une forme très archivée . membre du collectif à 4 composés de 4 photographes, il participe à des expositions diverses, individuelles ou collectives en France, en Autriche et en Belgique.
Le site internet d’Alain Marcaud
https://www.alainmarsaud-instancesphoto.com/


Alain Marsaud, Dépositions, 2013
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

J’ai capturé des visages dans 50 lieux différents à travers le monde, puis je les ai transférés sur des sphères de papier. Ces sphères, je les ai ensuite dispersées dans le paysage, comme si les images étaient semées par la rivière.


Alain Marsaud, Voyage interminable, 2018
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

En Patagonie, j’ai été profondément touché par les photographies de Martin Gusinde (1886-1969), un prêtre anthropologue qui a consacré sa vie aux peuples premiers de la Terre de Feu. Afin de lutter contre l’oubli, il a méticuleusement noté leur langue et immortalisé leurs ultimes traditions à travers ses clichés.
Ce personnage, un Alakaluf participant à un rite d’initiation, c’est moi. Je me suis métamorphosé en me peignant en noir et blanc, j’ai pris une photo, l’ai développée, agrandie et collée sur une planche, que j’ai ensuite immergée dans l’eau.
L’image est là, mais elle disparaît dans les tréfonds de la mémoire.


Alain Marsaud, De la terre, 2022
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

J’étais dans un collectif avec 3 autres photographes Et on avait lu le livre d’Emmanuel Coccia la vie des plantes. On a décidé de réagir en proposant chacun quelque chose Moi, j’ai proposé cette image de la main, des os déposées à un endroit où la présence de l’homme est extrêmement réduite. C’était basé sur l’idée que la nature est capable de tout recycler.
La main que j’ai représentée en fait, c’est ma main Recouverte d’un gant. De latex J’ai retourné le latex pour faire un négatif de ma main Je l’ai remis sur ma main pour le faire pendouiller. Pour montrer que la création du monde par Michel-Ange Ce n’est pas la mienne Il n’y a pas de Dieu Et la main tombe comme une création humaine.
La main que j’ai représentée est la mienne, recouverte d’un gant de latex. J’ai inversé le gant pour créer un négatif de ma main, puis je l’ai replacé sur ma main pour le faire pendre. Cette action vise à détourner la symbolique de la création du monde par Michel-Ange, en affirmant qu’elle n’est pas divine, mais humaine et contingente à la lecture du livre du Coccia .

Résumé de l’intervention (par l’IA)

Ce texte offre une vue d’ensemble de l’évolution de la photographie contemporaine, en mettant l’accent sur les différentes manières dont les artistes ont exploré et repoussé les limites du médium. Voici une synthèse des principaux points abordés :
1. Rendre compte de la réalité :
La photographie contemporaine se caractérise par une liberté créative qui s’affranchit des règles établies.
Dès ses origines, la photographie est perçue comme un indice du réel, une trace d’un moment passé.
Les artistes contemporains jouent avec les notions d’unicité et de reproductibilité, cherchant à rendre unique ce qui est multiple.
La photographie est utilisée pour documenter la réalité sociale et urbaine, mais aussi pour témoigner d’événements historiques.
L’objectivité de la photographie est remise en question, et les artistes explorent de nouvelles façons de représenter le réel.
La photographie est utilisée comme un outil de critique sociale, pour révéler les enjeux politiques, sociaux et environnementaux de notre époque.
2. La photographie est très marquée par l’expérimentation
Les artistes utilisent la photographie dans un contexte conceptuel, en la combinant avec d’autres formes d’art et de langage.
Ils expérimentent avec le matériau photographique lui-même, en utilisant des techniques comme la sérigraphie, le trompe-l’œil et le photogramme.
Ils explorent les liens entre la photographie et d’autres médiums, comme la peinture et la sculpture.
Ils utilisent leur propre corps comme sujet, explorant les limites physiques et les possibilités expressives de la photographie.
Ils renouent avec les techniques photographiques anciennes, tout en explorant les possibilités offertes par les nouvelles technologies.
3. La photo comme objet et ses mises en espace
La photographie contemporaine explore la dimension tridimensionnelle, en intégrant la photographie dans des installations et des sculptures.
Les artistes jouent avec les notions de perspective et de profondeur, créant des œuvres qui interagissent avec l’espace.
Il y a une exploration de l’articulation entre les éléments constitutifs de la photographie et de l’installation.
4. Faire récits faire discours
La photographie est utilisée pour raconter des histoires et exprimer des idées, en explorant la mémoire, l’environnement et des thèmes personnels et politiques.
5. Du numérique à l’I.A.
L’intelligence artificielle transforme la création et la perception des images, en ouvrant de nouvelles possibilités artistiques.
Les artistes explorent le processus de génération d’images, en utilisant des programmes numériques et des IA génératives.
Il y a une manipulation des images, et l’IA est une nouvelle étape dans cette histoire.
L’intelligence artificiel est utilisé pour retrouver les images manquantes et relayer l’imaginaire.
L’intelligence artificiel est utilisé pour archiver le futur et l’héritage programmé.
En résumé, la photographie contemporaine est un champ d’exploration en constante évolution, où les artistes repoussent les limites du médium pour créer des œuvres innovantes et stimulantes.