Les enfants en céramique
Claire Tabouret – Camisoles (2014) Acrylique sur toile – 35 x 27 cm.
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La même année elle a fait une série intitulée Camisoles, comme si le groupe d’enfants vêtu de blanc (ou presque blanc) se trouvait ligoté ensemble par la même camisole, donc les mêmes contraintes. Ils nous fixent sans nous voir, et semblent appartenir à un autre temps, celui de notre mémoire. Simultanément, elle a produit des enfants en céramique avec le même regard fixe. Chacun porte un nom : le lapin blanc le jockey le grand frère le col de dentelle Le Le grand frère la fille qui regarde de côté.
Voir d’autres figures.
Les débutantes, 2014
En 2014 elle réalise une importante série de toile intitulée les débutantes. Il y en a 9 de grand format et s’inspire de photos prises à l’occasion du Bal des débutantes qui chaque année, introduit officiellement dans le monde, les jeunes filles de l’aristocratie et du show-biz. Les critères de sélection sont ceux-ci : il faut être jolie, avoir des parents célèbres, et une personnalité intéressante ça laisse rêveur…
Claire Tabouret – Les débutantes rose Bengale (2014) Acrylique sur toile 230 x 330 centimètres
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Elles sont glaciales comme emprisonnées dans leur robe de soirée censées les rendre attirantes. Toujours cette couche de couleur fine qui est ensuite salie par des couches plus sombres.
Claire Tabouret – Les débutantes bleu azur (2014) Acrylique sur toile 230 x 330 centimètres
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Chaque toile se singularise par la couleur explicitée dans le titre de façon un peu malicieuse, mais aussi par l’organisation du groupe qui sature plus ou moins le format. Même la technique, le coup de pinceau diffère à chaque fois.
Voir Claire Tabouret, reine des débutantes (Libération).
Claire Tabouret – Les débutantes vert émeraude (2014) Acrylique sur toile 230 x 330 centimètres
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L’idée est bien sûr de montrer à quel point ces jeunes filles sont instrumentalisées par les adultes qui projettent sur elles leur propre désir de réussite. Se pose également la question comment des personnalités singulières réussissent-elles à échapper à ce monde vaniteux ? Cette série est exposée pendant l’hiver 2015 à la galerie Bugada et Cargnel rue de l’Equerre dans le 19e arrondissement tout est vendu le soir du vernissage.
Exposition «les débutantes», galerie Bugada & Cargnel.
Désormais ce n’est plus elle qui attendra qu’un éventuel collectionneur achète, ce sont les collectionneurs, jusqu’à Shanghai, qui attendront qu’elle produise une nouvelle série.
En janvier 2015 elle décide de partir et s’installe à Los Angeles. Elle se sent très déracinée : « On a la sensation d’être loin en décalage horaire en retard presque. On est face à la mer et on tourne le dos a plein de choses« .
Claire Tabouret dans son studio de Los Angeles.
Les masques, 2015
Elle peint des masques autre forme de camisole, une série sur le carnaval, et des portraits d’enfants déguisés (toujours cette idée de faire porter par un enfant un costume qui n’est pas soi).
– Voir des portraits d’enfants à la peinture acrylique
Claire Tabouret – La tunique rose (2015) acrylique et confettis sur toile 46 x 38 centimètres
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La tunique rose l’idée de la fête confetti paillettes. Elle est contredite par l’expression des enfants par leur regard qui va au-delà du costume… et même au-delà de l’enfance.
Claire Tabouret – Trois masques (2014) Acrylique sur toile 230 x 330 centimètres
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Voir également :
– masque
– masque
– masque
Interview de Claire tabouret
Make-up (2016)
En 2016, elle réalise une nouvelle série qui s’intitule le make-up. Elle y a pensé en découvrant en Californie un concours où des jeunes filles à peine adolescentes sont maquillées en femme hyper-sexuées.
Claire Tabouret – Makeup (Blue Bow) (2016) Acrylique sur toile 61 x 46 centimètres
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Ici le le make-up déborde, barbouille le visage qui reste impassible, comme étranger, en tout cas pas dans une entreprise de séduction.
Voir également :
– Makeup (The Queen) 2016. Acrylique sur bois. 61 x 41,5 cm
– Makeup (Orange Cheeks) 2016 acrylique sur bois 61 x 41.5 centimètres
Voir d’autres makeup.
A ses débuts elle avait réalisé une série de bébés intitulée les mangeurs et eux aussi étaient tout barbouillés mais pas pour les mêmes raisons.
Après 2 ans à Los Angeles elle éprouve le besoin de s’isoler de ne pas être continuellement soumise à la pression de produire.
Elle a acheté une maison dans le désert californien, pour aussi dit-elle, se rapprocher symboliquement de ces modèles féminins libres qu’elle admire : Isabelle Eberhardt dans le désert algérien et Agnès Martin peintre minimaliste qui ne pouvait créer que dans la solitude et disait peindre dos au monde.
Exposition « Battleground» galerie Bugada & Cargnel, octobre-décembre 2016
Lors de l’exposition Battleground, elle a montré cette fois des adultes, certains dans une posture de combattant, de guerrier, d’autres ayant fait le choix de la solitude du silence et de la paix.
Claire Tabouret – Back to the world (2016) acrylique sur toile 183 x 122 centimètres
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L’exposition s’ouvre avec ce grand format d’une femme ou d’un indien (?) sur un fond à base de bleu recouvert de gris-vert. Elle s’est inspirée d’une photo montrant Agnès martin de dos face à l’une de ses toiles.
Claire Tabouret – The Blue Queen (2016) acrilyque sur toile 200 x 145 centimètres
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Puis s’il y avait une autre géante harnachée comme une guerrière médiévale ou une super héroïne moderne qui nous toise de regarde des filles sur fond de champ de bataille.
Claire Tabouret – The Long Walk (2016) acrylique sur toile 200 x 145 centimètres
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Une autre femme, noire celle-là, très digne et à l’opposé un groupe assis (sitting).
Claire Tabouret – Big calm, (2016) acrylique sur toile, 220 x 170 cm
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Un personnage assis seul dans le paysage calme et une vingtaine de monotype, une technique qu’elle a adopté récemment, dans lesquelles on retrouve soit le thème de la bataille soit celui de la méditation solitaire.
Voir également
– Battleground (The Yellow Spears) (2016) monotype sur papier 57.5 x 44.5 centimètres.
Voir également les éteintes
– Les étreintes 1, (2017)
– Les étreintes 5, (2017)
– The wise man yelow, (2017)
Voir d’autres vues de l’exposition.
Château de Fabrègues à Aups : les enfants de la chapelle, 2017
En 2017 elle a décoré la chapelle du château de Fabrègues, dans le haut dans le Var, avec des fresques représentant 85 enfants costumés.
Claire Tabouret – Les enfants de la chapelle, (2017) Château de Fabrègues
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Ce château est la propriété d’un décorateur Pierre Yovanovitch.
Voir une autre vue.
Voir également.
Elle est aussi exposée à la Villa Médicis au côté de Yoko Ono.
Exposition à la Friche de la Belle de Mai (2017)
Claire Tabouret – Les enfants de la chapelle, (2017) Château de Fabrègues
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Du 25 août au 29 octobre 2017, à la Friche de la Belle de Mai à Marseille elle a présenté à la fois son travail sur les migrants, et en face, ses derniers travaux californiens sur les chercheurs d’or, à partir d’images d’archives. L’exposition proposait ainsi un parallèle entre deux types de migrations avec dans les deux cas l’espoir de jours meilleurs.
Voir toutes les expositions auxquelles à participé Claire Tabouret.
Voir le site de Claire Tabouret.