A.R. Penck, Markus Lupertz
Sommaire : A.R. Penck, Markus Lupertz
A.R. Penck Né en 1939
Ralf Winkler, est né le 5 octobre 1939 à Dresde, en Allemagne de l’est.
Il fait partie du groupe des néo-expressionistes, ils sont aussi appelés en Allemagne les nouveaux fauves (neue wilde). Il est qualifié également de primitivisme du XXéme siècle.
Il a été tour à tour, facteur, veilleur de nuit, mais il était intéressé par la peinture.
Il a pris le nom d’un géologue allemand Albrecht Penck (1858-1945) spécialiste des périodes glaciaires en y ajoutant l’initiale « R » de son prénom de naissance.
Il est dessinateur à l’agence de publicité du parti communiste. Il tente sans succès de s’inscrire à plusieurs écoles d’art.
Voir également une présentation par le ciné club de Caen.
Œuvre de jeunesse à 20 ans, figuration assez classique.
En 1966 il postule à la fédération des jeunes artistes, il est refusé. Il est surveillé par les services de la RDA.
Langage très simple très stylisé, assez violent.
A.R. Penck – Passage (1963) Huile sur toile. 94 x 120 cm collection Ludwig, Ludwig Forum für Internationale Kunst, Aix-la-Chapelle
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Pictogramme. Lié à la vision traumatisante du bombardement de Dresde. Voir un commentaire.
A.R. Penck – Sans titre (groupe d’amis) », 1965, Museum Ludwig, collection Ludwig, Cologne
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Représentation proche du mouvement Cobra. Il est également musicien. Il ne s’agit pas de naïveté.
Il refuse de représenter la figuration héroïque encouragé par le parti. Il a choisi un autre langage qui va l’isoler.
A.R. Penck – Umsturz / Coup d’état (1965) huile sur toile 95 x 200 cm
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Coup d’état 1965 sur un fond rouge, le groupe de droite (qui affronte celui de gauche) les deux groupes sont porteur d’une banderole avec un portrait (culte du héros).
Dès 1961, quand il crée son premier tableau qualifié de Weltbild (« tableau-monde ») en réponse à la construction du mur de Berlin, Penck s’impose une « réduction des moyens » pour accéder à l’abstraction, considérée ici comme une clé pour atteindre l’universalité de l’expression picturale. Voir un commentaire.
A.R. Penck – Grand tableau Monde (1965) Huile sur panneau dur. 180 x 260 cm
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1965 grande image du monde monde en deux parties, il cherche à créer une passerelle entre les groupes politisés. Une multitude de personnages dans des positions acrobatiques s’affrontent ou s’échappent d’un espace qui évoque le cerveau. Voir un commentaire.
Il réalise des peintures-systèmes. Les détails donnent des pistes sur la signification de l’œuvre. Voir d’autres peintures-système.
Voir d’autres œuvres de A.R. Penck
AA sans titre 1966. Comme il se sait surveillé A sur les pancartes.
Rhinocéros 1967 toute une faune apparaît dans sa peinture. Les références à l’art rupestre sont à nouveau dominantes.
Passage est-ouest 1967.
Autour de 1970, Penck réalise une trentaine de « livres-standard » (Standart-Bücher), dans lesquels il transcrit son vocabulaire formel, qui peut être défini comme une écriture idéographique homogène, traduisant en termes simples les analogies complexes existant entre réalités et abstractions. Standart-Making, qui s’étend sur cent cinquante feuilles
1968 il énoncé ses principes de son standart. Voir un commentaire (Centre Pompidou).
A.R. Penck – Standart (1970-72) Résine synthétique 300 x 300 cm
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Il emploie un répertoire chiffré qui se réfère à une expression artistique de base : des personnages en bâtons, des symboles archaïques, des couleurs pures. Il veut retrouver les caractères d’un langage premier universel. Voir un commentaire.
Il veut définir un système universel de figuration dans l’idée d’une communication directe avec le spectateur:
« Il se profile l’idée d’une réduction des moyens employés pour que les gens qui ont quelque chose dans la tête y voient un maximum. »
A.R. Penck – Standart Gorgo (1970) acrylique sur toile 294.5 x 294.5cm
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Signe de l’homme tête sans yeux sans bouche, pictogramme Standart Gorgo.
Il est alors solidaire et fidèle à l’utopie communiste. Son concept de Standart (standart et art) est » une contribution positive au socialisme « , échafaudée par l’artiste et caractérise son œuvre initiale jusqu’à Standart-Endart (1973) qui clôt l’expérience.
Ich (Moi) 1970. Ich = origine, end = fin.
Il a fondé en 1971, le groupe Lücke (« vide ») avec Wolfgang Opitz et Steffen Kuhnert (Terk), que rejoindront Peter Herrmann et Harald Gallasch. Il est surveillé par la Stasi.
À partir de 1973, il travaille également sous les pseudonymes « Mike Hammer » et « T.M. » (ou TM) et parfois « Y ».
Après son service militaire, en 1974, puis après avoir obtenu le prix Will-Grohmann attribué en 1975 par l’Akademie der Künste (Académie des arts) de Berlin-Ouest, la Stasi ne lui laisse que peu de répit.
1975 autoportrait. On ne ne voit pas immédiatement son portrait (en bas à gauche).
Voir un autre Autoportrait de 1978 50 x 40 cm, gros pinceau, pâte épaisse.
Revue 1975. Tout le monde marche au pas.
Voir d’autres œuvres de A.R. Penck.
A.R. Penck – La folie du passé (1977) Acrylique sur toile 177,8 x 142.2 cm
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1977 la folie du passé. Difficile à déchiffrer, personnage couché éléments d’architecture, scorpion, chat, chouette, poissons.
3 femmes (1976)
Rétrospective Penck à Francfort en 2007 (ART aujourd’hui.info).
Il rencontré Jörg Immendorff en 1976 qui l’a encouragé à poursuivre ses travaux.