Le recyclage des images de l’art
Il effectue ce recyclage parfois d’une manière très originale.
Sigmar Polke – Velocitas – Firmitudo du Dürer Loops graphite, l’oxyde d’argent et de la résine de Damar sur toile 240 x 260 cm
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On reconnaît la signature de Durer. Reprise des boucles du char de Maximilien peint par Durer.
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Deuxième voyage aux Pays Bas 1985 intérieur hollandais. Élément de peinture flamande au milieu, la partie tramée se mélange avec le reste.
Sigmar Polke – Sans titre (2002), Technique mixte sur toile, 200 x 240cm musée des Beaux-Arts, Nantes
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2002 sans titre profil renaissance rouge or bras d’un personnage en surimpression, il reprend la pose du tableau de Ingres madame Moitessier
1988 1989 la révolution française
Entre 1988 et 1989, à la demande du Ministère français de la Culture, dans le cadre du Bicentenaire de la Révolution française, Polke a peint une suite “Estampes et Révolution, 200 ans après” consacrée aux symboles liés à la Révolution française et aux images mythiques qu’elle a engendré dans l’inconscient collectif.
Sigmar Polke – A Versailles à Versailles (1988), matériaux divers sur tissu, 223 x 300 cm
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Il n’est guère étonnant que Polke ait été intéressé par la Révolution française c’est un moment où le vieux monde tremble sur ses bases et se retrouve à l’envers, thème qu’on retrouve à plusieurs reprises chez Polke. Il mêle ici à la fois des images tramées et des abstractions réalisées avec toute sortes de matières.
Sigmar Polke – Jeux d’enfants (1988), Peinture acrylique et encre d’imprimerie sur tissu synthétique 225 x 300 cm Centre Pompidou Paris
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Jeux d’enfants c’est un mélange abstraction et de figuration ainsi qu’un mélange de techniques. A première vue assez bucolique mais les enfants jouent avec une tête humaine. Voir un commentaire.
Sigmar Polke – Les piques (1988), dispersion sur tissu, Madrid, collection privée
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Les piques
Sigmar Polke – Sans titre (1988), Lithographie sur Arches 60 x 85 cm Fonds national d’Art contemporain
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Cette estampe fait référence à l’affaire du collier de la Reine, souvent considérée comme l’une des causes de la chute de la monarchie en France. Des mains armées de pinces semblent saisir les pierres précieuses qui se détachent sur la silhouette arrondie de la ville de Paris. Les chaînons démantelés peuvent aussi être interprétés comme une évocation de la liberté.
Polke alchimiste usage des pigments toxiques
Guy Tosatto (directeur du musée de Grenoble) : « Entre ses mains chaque tableau devient un organisme aux composants mystérieux, on trouve des minéraux sous forme de pigments réduits en poudre et jusqu’à de la poussière de météorites, des métaux comme l’or, l’argent le cuivre, le zinc, et aussi des laques, des résines, des vernis. L’artiste va rechercher des couleurs disparues pour cause de toxicité ou par ce qu’elles sont trop chères. Il mélange, il chauffe, il ponce, brûle. Des formes naissent, baroques faites de coulures, d’éclats, d’empreintes. Il invente un langage et retrouve les sortilèges de la peinture« .
Sigmar Polke – Lapis Lazulli II, (1994), lapis-lazuli, laque acrylique, tissu imprimé 207 x 295 cm Collection privée
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Peinture réalisée avec le précieux lapis-lazuli, déjà utilisé par Fra Angelico.
Série de 1995 Hermes Trismegistos I-IV résine synthétique et laque sur tissu polyester 302,3 x 402,6 cm.
Il s’est inspiré d’une représentation en marbre du sol de la cathédrale de Sienne (Les origines de l’alchimie).
Sigmar Polke – Triptyque (1994) Résine et laque sur tissu synthétique 353 × 282.5 × 4.5cm, Musée Frieder Burda, Baden-Baden
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Triptyque 1994. Jeux de matières et de couleurs
Voir exposition à Berlin en 2013.
Envie et cupidité (avec des pièces monnaie).
Femme rayée, il a travaillé sur le dos de la toile pour réaliser la coulure et sur le devant pour peindre les figures.
Lanternes magiques, dispositif de panneaux sur des contes enfantins (résine sur tissu polyester translucide). Six éléments avec des mélanges d’illustrations du 19 ème siècle. Il a repris également des éléments du mutus liber texte alchimique du XVIIéme siècle, qui suggérait une méthode pour fabriquer la pierre philosophale.
Cabinet fantôme ou théâtre d’ombre (2005). Nostalgie des théâtres d’ombre du XIXéme siècle.
Sigmar Polke – Puttis jouant avec un masque (2002) 223 x 303 cm
Collection privée
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Puttis jouant avec un masque, côté art populaire
Primavera 2004
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Pont humain, à partir de photos, organisé comme un collage. Référence nom au groupe Die Brücke, et à Nietzsche dans Zarathoustra qui dit « Ce qu’il y a de grand dans l’homme, c’est qu’il est un pont« .
Voir d’autres œuvres.
Série sur le cirque
2005 on donne du grain aux poules.
Les vitraux de la cathédrale de Zurich lamelles d’agates
Sigmar Polke – Sans titre (2006) Peinture métallique et acrylique sur toile tendue 225 x 300 cm
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Un rapprochement avec les demoiselles d’Avignon de Picasso (exposition Picasso. mania)
2007 série sur les rayons il a utilisé les images du livre du chanoine Zahn l’occlusion artificialis pionnier dans l’usage de lentilles.
Biennale Venise 2009 axial age on voit le châssis par transparence.
exposition au musée de Grenoble du 9 novembre 2013 au 2 février 2014
Commentaire de l’exposition de Grenoble (Paris Match).
Comme Richter, il est rentré dans l’histoire contemporaine de l’Allemagne, il a vécu assez reclus dans son atelier à Cologne. Il a caché sa vie privée. Il lui arrivait même de ne pas assister aux inaugurations de ses expositions.
Il aborde de manière subversive et ironique la question des images, il conteste toutes les certitudes à la fois idéologiques, cognitives et artistiques. Il à été novateur dans son traitement des supports et dans l’usage des pigments qu’il utilise. Il a pris un grand plaisir à l’expérimentation, il est dans la jubilation de la peinture, alors qu’au début de sa carrière il considérait la peinture comme une malédiction.
Son oeuvre agace et séduit à la fois. Il y a toujours quelque chose à déchiffrer qui nous échappe, à la fois d’inattendu, de complexe, de sensuel et quelquefois d’horrible. Les amateurs d’art en Allemagne le considèrent comme un artiste très important.
Sa démarche se place dans une perspective de revitalisation du pouvoir subversif de l’art en s’appuyant tant sur la déstabilisation des mécanismes de perception que sur le bouleversement des genres et des catégories.
Il a réalisé de nombreuses expositions :
En France exposition 88 Paris, Nîmes, Grenoble 2013, Toulouse.
Voir dossier pédagogique sur Sigmar Polke (Exposition de Toulouse)
Exposition au Palazzo Grassi à Venise à partir du 17 avril 2016.