Cours du 12 octobre 2015

En 2006 exposition à la galerie Templon qui regroupait des toiles sous le non de l’ânesse et la figue.
Ce sont des termes associés dans le talmud (les sages étudient sous le figuier, récoltes successives dans une même saison) symbole de l’étude et de la connaissance.
L’âne surtout, a une place particulière. Déprécié dans la littérature française (symbole de bêtise), il a dans la Bible un statut particulier autrement valorisé (âne et bœuf de la crèche, Messie arrivant sur un âne…) beaucoup d’ânes dans les caprices de Goya.
Il a joué avec le titre d’un ouvrage de Francis Ponge, l’art de la figue (idée de montrer un texte en train de s’écrire).

Il a choisi une ânesse plutôt qu’un âne car le terme en hébreu est Aton la figue est Téna. Avec les caractères hébreux, il suffit d’intervertir deux lettres pour que l’ânesse devienne la figue.


Gérard Garouste – Passage (2005)

Gérard Garouste pose la question de l’interprétation des textes de la Bible par l’Église et de leur pervertissement par les pouvoirs totalitaires.

Passage montre le peintre torturé (il a trois pieds et trois bras) qui a sur la tête le psaume de St Augustin (qui selon Garouste est le plus antisémite). Il essaye de tourner le dos de l’âne qui porte Mein Kampf. Tous les tourments de Garouste sont présents.
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Les juifs sont des libraires aveugles.
Ils sont guidés par un âne qui prend tout son temps avec des textes sur le dos.

L’ânesse et la figue (2006), Termes associes dans le Talmud. symbole de l’étude et de la connaissance. Les ânes sont liés à la sagesse. Beaucoup d’ânes chez Goya. Il représente son ami Patrick Modiano


Gérard Garouste – Shamir (2005), huile sur toile, 200 x 260 cm
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Shamir main énorme JM Ribes.


Gérard Garouste – Alma (2005) Huile sur toile. 270 x 320 cm
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Balaam il commente le livre des nombres. Anges avec des ailes en forme de main à 14 doigts. En hébreu la main a pour nombre 14.


Gérard Garouste – Épaule fils d’âne (autoportrait) (2005)
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« Épaule fils d’âne (autoportrait) », 2005 – huile sur toile – « Cet autoportrait est construit par les mots. Marc Alain Ouakin parle de “cubisme anagrammatique”. Le nom du personnage, “Epaule fils d’âne”, est un anagramme, en hébreu, un des résultats possibles de combinaisons entre différentes racines lexicales. Il permet de créer cette image où s’associent l’esprit et la matière, un visage blanc mélancolique et un âne terrien, Le serpent bariolé, tenu d’une main, représente le danger. Ces trois ingrédients construisent “Épaule fils d’âne”, le voyeur, le violeur de Diana, fille de Jacob. »


Gérard Garouste – Dina (2005)
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Un œil de voyeur qui nous regarde au milieu d’un corps d’âne déconstruit. Dina symbolique de textes sur la prostitution. « Dina », 2005 – huile sur toile – « Dans ce tableau spectaculaire, à gauche, Monsieur, en hébreu littéralement “Épaule fils d’âne”, prend la forme d’un âne mais aussi d’un homme et d’une araignée. Au centre de ce corps hybride, un œil. Cet œil regarde le spectateur qui regarde le sexe, l’anus, les aisselles de Dina. Dina est une force, une énergie mais aussi une virginité violée par cet “Épaule fils d’âne”. Gérard Garouste crée un jeu de regards provocateurs. »

Crèche (2005) il considère que l’église chrétienne a trompé les fidèles sur la virginité de Marie.

En 2007 il réalise l’exposition la famille la Bourgogne et l’eau tiède
La Bourgogne lui rappelle ses séjours chez son oncle et sa tante.


Gérard Garouste – L’étudiant et l’autre lui même (2007) Huile sur toile 195 x 160 cm
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L’étudiant et l’autre lui même (2007). Il dit ici la difficulté de faire des choix, la coexistence des contraires, à un âne sur son dos et il rencontre l’autre lui même le classique.

Thème de l’âne sur le dos de Goya (Goya, Los Caprichos, planche 42).

Cirque Rosselin. Souvenir d’enfance à l’âge de six ans. Il s’était costumé avec une peau d’âne avec un bâton entre les jambes. Il représente ses tantes et sa mère en train de rire de lui.

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Gérard Garouste – Secret de famille (2007) Huile sur toile 200 x 260 cm
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Secret de famille, renvoie à son arrière grand mère Gabrielle, on lui avait caché son existence, car c’était une femme libre, qui était écuyère dans un cirque, et qui avait eu un fils qui était caché (on l’avait fait passer pour son petit frère). Paire de fesses chevaline en bas résille. Il se montre les mains à l’envers catastrophé. Il tient la marionnette d’un minuscule fantôme sous un masque, c’est son grand père.


Gérard Garouste – Caved (2007) Huile sur toile 195 x 160 cm
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Le père est en survêtement et Garouste n’arrive pas à communiquer avec lui. Entre les deux sous main ayant appartenu à une famille juive que Garouste a essayé de restituer après la mort de son père.


Gérard Garouste – Chartres (2007)
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En 2007, il a eu une crise de folie dans la cathédrale de Chartres. Il montre le labyrinthe qui symbolisait le chemin à parcourir pour accéder à la connaissance. Dans sa crise, il avait détruit les cierges de la Vierge Noire. La folie est représentée par le corps démembré.


Gérard Garouste – Isaïe d’Issenheim, 2007, huile sur toile, diptyque, 260 x 410 cm
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Il représente le prophète Isaïe avec des racines au pied (la religion chrétienne oublie ses racines). retable de M. Grünewald, à Issenheim. Il se représente en autoportrait dans une camisole de force incapable de s’exprimer avec des ailes poilues. Il est jeté en dehors de l’église. L’objet du message est double : le christianisme assumait une dette en héritage, mais aussi la niait en se l’appropriant.


Gérard Garouste – Le puits (2007)
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Le puits idée du bâillon devant la bouche avec le costume du supplicié de l’Inquisition.

« Le Puits », 2007 – huile sur toile – « A droite, un personnage, antipodiste, lit un livre. Derrière lui, se trouve un puits dont le mot “Bear”, en hébreu, signifie “interprétation”. Ce personnage s’évertue à interpréter une page blanche. Il est accompagné par des figues, sur le sol, qui évoquent les bienfaits de l’étude. A gauche, un acteur carnavalesque porte un habit aux motifs de flammes évoquant l’inquisition et ses supplices. Le premier de ceux-ci est d’être bâillonné ou de se bâillonner soi-même. La liberté de l’interprétation se joue de l’interdit. »

Le sourcier (autoportrait). faire référence à l’association l’association La Source qu’il va créer en 1991 et dont le but est de permettre aux jeunes issus de milieux défavorisés de trouver par le biais de l’art une possibilité d’expression personnelle.


Gérard Garouste – Triptyque
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Triptyque il se représente avec Elisabeth et ses deux fils au milieu. Effet de bras coupé (dans certaines crises, il avait le désir des le couper le bras).


Gérard Garouste – Le murex et l’araignée
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Murex et l’araignée. Tapisserie pour la ville d’Aubusson. Voir un commentaire.

Voir d’autres oeuvres de Gérard Garouste.

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