Cours du 18 mai 2015

Claudio Parmiggiani (né en 1943)
Né en 1943 à Luzzara (Emilie) en Italie, Claudio Parmiggiani commence son activité artistique dans les années 1960.
Il enfume un bâtiment, faisant surgir, à partir des traces de suie déposées par le passage du feu, la mémoire d’une existence antérieure. C’est un geste de table rase, comme si le feu effaçait le passé
La Delocazione a été réalisée pour l’exposition rétrospective de l’artiste qui a eu lieu au Mamco en 1995. Elle représente une salle enfumée, aux murs gris, dont des tableaux auraient été décrochés après le passage de la fumée d’un incendie.


Claudio Parmiggiani – Luce

Il installe du pigment jaune dans les salles qui colorent l’espace, et provoque l’éblouissement, comme si’l y avait une rédemption possible. Voir un commentaire de l’artiste.

Gilberto Zorio (né en 1944)
Né près de la ville de Biella en 1944, le sculpteur italien. Il étudie à l’Accademia Albertiana de Turin. ce qu’il l’intéresse, ce sont les matériaux, l’énergie et les formes. Les éléments que l’on retrouve le plus souvent dans son art sont les étoiles, les peaux des animaux, les lances, les vases ou encore des alambics avec lesquelles il met en scène des réactions chimiques.
Recherches alchimiques

Voir G. Zorio au Centre Pompidou. Expression d’une tension d’un élan.

Poing phosphorescent disposé entre deux lampes.


Gilberto Zorio – Stella (1991) Galerie Christian Stein, Milan
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Pier Paolo Calzolari (né en 1943)

Utilise des feuilles de tabac associées à des néons.


Pier Paolo Calzolari – Colonna (2001)
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Femme colonne, femme tulipe.

Voir d’autres oeuvres de Pier Paolo Calzolari.

« L’Arte Povera cette explosion artistique existentielle, anarco-utopique, dans l’Italie des années 60, n’était pas seulement une nouvelle éthique, très politique, mais aussi une nouvelle énergie qui a fait sienne les intentions intenses de l’existence et donc de la réalité des éléments et de produits nouvelles » (Harald Szeemann commissaire de l’exposition « Quand les attitudes deviennent forme » Berne, (1969).
Ce sont ces artistes qui ont donné leurs lettres de noblesse à l’installation, en introduisant dans leurs installations suffisamment d’éléments pour faire rêver les spectateurs, pour les faire chercher, les mettre en situation, les faire s’interroger, dégager une symbolique, et de voir les relations avec plusieurs éléments (Antiquité, presse, nature, le temps qui passe etc.) On a toujours dans les installations, de l’Arte Povera de quoi se nourrir intellectuellement, souvent aussi esthétiquement. Ils nous ont vraiment permis d’apprécier les installations comme mode d’expression. Les historiens d’art d’aujourd’hui disent que l’installation a été la réintroduction du discours dans l’art, les oeuvres ont à nouveau quelque chose à raconter.

Voir dossier sur l’Arte Povera (Centre Pompidou)


Arte Povera 1967-2011