Cours du 1ier décembre 2014


Wim Delvoye – Camion (2006)
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En bois sculpté. Sculpté par des artisans originaires de Bali et vivant en Belgique.
Ce camion illustre aussi son goût pour les décalages significatifs. Il y emploie, comme un instrument de subversion, le langage du folklore, du kitsch et de l’ornemental. Cette copie, fidèle et en grandeur nature, a été réalisée par des artisans indonésiens, dans une pièce de teck ornementée d’une dentelle proliférante, suivant les techniques traditionnelles du ciselage. Croisant deux ordres de réalité antagonistes, utilitaire et ornemental, cette oeuvre orchestre avec ironie et poésie, le choc de deux cultures et de deux temporalités, coexistant dans le même monde.

L’idée aussi est de faire une collision entre l’art populaire et l’art tout court. Beaucoup de gens se plaignent qu’il n’y a pas de savoir faire dans l’art contemporain, il montre ici au contraire qu’il faut beaucoup de travail pour réaliser cette création. Il pressent des choses absurdes, mais avec une grande prouesse technique artisanale.
Il a l’idée de tatouer les cochons vivants.
Il ironise sur la mode du tatouage. Il a construit une ferme en chine qui tatoue les cochons. Un saigneur belge vient le tuer en Chine et ramène la peau en Europe. Motifs Vuiton.
Il a acheté le dos d’un homme Tim Steiner avec le même touage que celui d’un cochon. Oeuvre acquise par un allemand.
Vitraux réalisés en Belgique avec des thèmes profanes, collision entre art populaire et l’art.

Voir le site de Wim Delvoye

Pratiques féministes

Orlan née en 1947, ORLAN est une artiste s’exprimant à travers différents supports : peinture, sculpture, installations, performance, photographie, images numériques, biotechnologies. C’est une des artistes françaises de l’art corporel les plus connues du grand public en France et à l’étranger. Son œuvre se situe dans divers contextes provocateurs, légitimée par son engagement personnel.

La remise en question des valeurs morales traverse la célèbre performance qu’elle a réalisée à la Fiac en 1977 : Le baiser de l’artiste. Assise derrière l’image d’un buste st Therese du Bernin, nu et installée sur une scène, ORLAN vend ses baisers à la foule. En échange d’une pièce de 5 francs, à glisser dans une fente aménagée entre les seins et qui tombe au fond d’un « pubis-tiroir » transparent, l’artiste « donne » un baiser. Au travers de ce « distributeur automatique » de baisers, ORLAN évoque la relation de l’artiste au commerce, allant jusqu’à vendre son corps. Elle critique aussi une société qui considère de manière tacite la femme comme un simple objet ou un vecteur de plaisir


ORLAN – Madone au garage (1990)
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Madone au garage travestie en madone elle pose sur un vérin hydraulique, kitsch de comédie musicale..

Voir le site d’ORLAN.

Barbara Kruger née en 1945.


Barbara Kruger – I shop therefore I am
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I shop therefore I am.
Voir un commentaire.

Le site de Barbara Kruger.

Joana Vasconselos artiste portugaise née en 1971.
Exposition à Versailles en 2012.


Lustre vénicien fait avec des tampons hygiéniques.

Liza Lou américaine, née en 1969.


Liza Lou – Kitchen (1998) Musée d’art de Santa Monica
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Kitchen 1991-95 cuisine faite de perles de couleur.
Collision entre univers domestique de la femme et le gout de l’ornement de la bimbeloterie.
Voir exposition à Paris en 2010.

Voir le site de Liza Lou

Shadafarin Ghadirian artiste photographe iranienne née en 1974 à Téhéran, Iran. Après avoir étudié son art à l’Université libre de Téhéran, elle enseigne la photographie pour plusieurs institutions de la ville. Elle travaille également pour le musée de la photographie de Téhéran.

Son œuvre est dominée par la mise en image de femmes voilées, comptant une série « Qajar » dans laquelle elle brise les frontières temporelles, faisant poser ses modèles revêtues de vêtements d’époque Qajar, leur associant des objets anachroniques ou incongrus tels que bicyclettes, guitares, ou aspirateurs.


Shadafarin Ghadirian – Série « Like every day » (2000 – 2001)
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Like every day

Son travail est intimement liée à son identité en tant que femme musulmane vivant en Iran. Néanmoins, son art traite également des questions concernant les femmes vivant dans d’autres parties du monde. Elle s’interroge sur le rôle des femmes dans la société et explore des idées de la censure, la religion, la modernité et le statut des femmes.

Voir une exposition galerie Saatchy (Londres).

Guerrilla Girls sont un groupe d’artistes féministes fondé à New York en 1985 et connu pour créer et diffuser des affiches afin de promouvoir la place des femmes et des personnes de couleur dans les arts. Leur première performance consista à poser dans les rues de leur ville d’origine des affiches décriant le manque de représentation de ces groupes sociaux dans les galeries et les musées. Au fil des années, leur activisme s’est étendu à la critique d’Hollywood et de l’industrie cinématographique, de la culture populaire, des stéréotypes et de la corruption dans le monde de l’art.


Guerrilla Girls – Do women have to be naked to get into the Met
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Voir un commentaire (centre Pompidou).
Un monde kitsch pour rire

Voir le site des Guerrilla Girls.

Pierre et Gilles est le pseudonyme du couple d’artistes français formé par le photographe Pierre Commoy, né le 15 août 1950 à La Roche-sur-Yon, et le peintre Gilles Blanchard, né le 9 décembre 1953 au Havre.
Ils sont connus pour leurs photographies retouchées à la peinture qu’ils réalisent ensemble depuis leur rencontre. Ces œuvres abordent des thèmes de la culture pop, de la culture gay
Environnement kitch pour photographier des personnages célèbres.

Le printemps arabe,
L’équipe de France
On veut gommer toutes les polémiques, tout est beau.


Pierre et Gilles – Vive les mariés
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Vive les mariés. Peinture qui fit la une de libération lors du vote de la loi sur le mariage homosexuel.

Voir leur page Facebook.

Jeff Koons américain, né en 1955.


Jeff Koons, Balloon Dog (Magenta), Série Celebration (1994-2000),
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L’art ironise aussi avec ce qui n’est pas drôle

Voir un commentaire sur le Figaro.

Duane Hanson (1925 – 1996) sculpteur américain du courant artistique de l’hyperréalisme et du pop-art.

En 1980 il représente des personnes âgées, le drogué en 1990.


Duane Hanson – Le drogué
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Gibert et George

Wang Du plasticien chinois né en 1956. La démarche artistique de Wang Du est principalement axée autour d’une critique des médias. C’est surtout à travers des sculptures et des installations qu’il formule son interprétation personnelle de notre comportement à l’égard des mass média.

Son travail s’articule autour d’un principe simple et radical : il collecte dans la presse des images d’événements ou d’individus de toutes provenances et les transforme en icônes sculpturales aux postures provocantes, aux expressions inquiétantes et aux couleurs criardes. Mélangeant allègrement l’anecdote sociale et l’événement politique capital, Wang Du met ainsi en exergue le télescopage du monde des images et dénonce leur puissance et leur pouvoir de manipulation sociale, intellectuelle et économique.

Voir d’autres oeuvres de Wang Du.

Matthieu Laurette né en 1970. La vie remboursée 2001.

Money-back Products (Produits remboursés) (1991-2001) est un projet visant à vivre quasiment exclusivement remboursé, consistant à acheter uniquement des produits étiquetés « satisfait ou remboursé », et à se faire effectivement rembourser tout en ayant consommé. Matthieu Laurette parvient alors, pendant un certain temps, à se nourrir, se laver, se raser, et entretenir son habitat grâce à ces offres promotionnelles, et à faire parler de lui médiatiquement, en France et à l’étranger : en 1997 au Journal de 20h sur France 2 et en première page du quotidien Le Monde sous le titre Demain, on mange Gratis; en 1999, dans un article du Daily Express britannique intitulé The secret of free shopping ; en 2000, dans le Daily Record qui le prénomma le « Freebie King », le roi du gratuit.


Matthieu Laurette – The Freebie King, 2001, Figure en cire à taille réelle, chariot de supermarché rempli de produits remboursés. Pièce unique. 175cm x 177cm x 60cm. Collection particulière, New York.
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Kader Attia né en 1970 à Dugny.
La machine a rêves

Voir un article sur Kader Attia (centre Pompidou).

Tony Oursler américain, né en 1957
A l’aide de vidéo projecteurs, il va projeter sur les objets inanimés des visages vivants. Matelas au sol. Explorer les raison pour lesquels les gens ont besoins des psychiatres. Les têtes sont des gélules, elles font des confidences a leur psy.



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Représentations d’un corps agressif où les instants privilégiés sont le cri, la lamentation, la convulsion, la répétition et l’hystérie. Le son et les textes occupent une place de première importance dans son travail quant à l’impact qu’ils suscitent sur le spectateur. L’agressivité manifestée dans ses œuvres s’accentue avec les mannequins animés. Tony Oursler fait sortir le médium vidéo de son état hypnotique en le retirant de l’espace plat du moniteur pour le réinstaller à l’intérieur du monde. Il déclare:  » Les poupées sont une solution pour assurer cette transition vers ce monde […], elles prennent la place du moniteur et le déplacent […]. La vidéo n’agit plus comme une fenêtre à travers laquelle on regarde, elle est devenue quelque chose de physique.

Voir le site de Tony Oursler.