Nam June Paik 1932 – 2006
Le pionnier de l’art vidéo. Né a Séoul, mort a Miami. Etudes d’esthétique et musique a Tokyo. Il prolonge ses études en Allemagne, travaille avec Stockhausen, il rencontre J. Cage et rejoint Fluxus.
Voir l’article de Libération sur Nam June Paik.
Il réalise ses plus célèbres performances dans un cadre musical.
Klavier integral 1963
Piano encombré d’objets divers.
Opera sextronique 1967. Il voulait introduire de la sexualité dans la musique. Charlotte Moorman a les seins nus, elle fait jouer son archet sur le dos nu de Nam June Paik qui lui sert de violoncelle, car il tient une corde dans son dos.
Il voulait introduire quelque chose de charnel dans la musique. Sextronique Opéra a été trouvé trop provocateur, et il a été interrompu à la suite de l’arrestation de la violoncelliste Charlotte Moorman. L’incident a donné une certaine notoriété à Charlotte Moorman qui a ensuite été représentée comme la « Topless violoncelliste. »
Sculpture vivante et musique de chambre (1969)
Soutien gorge avec TV qui diffuse les images des premiers hommes sur la lune.
Portrait de Beuys.
Il est célèbre pour les robots avec postes de TV. Famille de robots.
Il a réalisé également, le portrait de l’oncle et des grands parents il utilise des appareils rétros.
Il réalise des robots pour la fée électricité a Paris pour célébration du bi-centanaire de la Révolution française.
Il assemble deux cents moniteurs, en référence au nombre d’années séparant 1789 de 1989, qu’il répartit sur le monument principal, ainsi que cinq robots représentant des figures de la révolution, comme Olympe de Gouges.
Ces différents Robots exposés dans la Salle Dufy du musée représentaient des réincarnations de quelques penseurs et personnages influents du Siècle des lumières : Diderot, Robespierre, Rousseau ou Voltaire.
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Joueur de Baseball, cavalier de la police montée, Robot K-456.
Image fragmentée en deux parties nu féminin.
Ecran vu a travers une robe.
Global Groove 1973.
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Global Groove : A la fin des années 60, de retour d’un voyage au Japon, il rencontra Shuya Abe (ingénieur et spécialiste de la télévision).
De 1969 à 1971, ils travaillent ensemble pour fabriquer un synthétiseur vidéo (le Wobbulator). Il leur permet d’éditer sept vidéos de sources différentes de façon simultanée. Sept caméras sont branchées pour recevoir sept couleurs, chacune percevant une seule couleur. Des réglages sont ajoutés sur l’équipement pour modifier les couleurs et les mélanger.
Il voulait rendre la vidéo aussi malléable que la peinture, pour façonner l’écran d’une télévision aussi librement que Picasso et aussi précisément que Léonard.
Parmi les images qu’il utilise, il y a à la fois des images empruntées à la télévision, et ses propres performances, il fait ainsi des sortes de collages virtuels.
Quelques exemples du « Wobbulator »
Il mêle l’orient et l’occident.
Il expose des postes de TV en perturbant l’image avec des aimants.
Les images sont obtenues par brouillage.
Good morning mister Orwell 1977 : En 1983, Nam June Paik conçoit ce projet en hommage au célèbre roman de science-fiction 1984 (publié en 1949) et à son auteur anglais Georges Orwell (1903-1950). La programmation culturelle mêle avant-gardes et culture populaire, dont les spectacles et les performances ont lieu respectivement dans le studio de WNET et au Centre Georges Pompidou. Les participants les plus importants sont du côté français : Ben Vautier, Joseph Beuys, le Studio Berçot, Robert Combas, Pierre-Alain Hubert, Yves Montand, Astor Piazzola, Sapho et le groupe Urban Sax, et, du côté américain : Laurie Anderson, John Cage, Merce Cunningham, Peter Gabriel, Allen Ginsberg, Philip Glass, les Tompson Twins, Mauricio Kapel et Charlotte Moorman. La vidéo en duplex présente alternativement chaque côté de l’Atlantique ou les rassemble dans un écran divisé en deux parties. L’instant présent des conversations et des jeux de communication (les manipulations d’objets, les souhaits de bonne année, les verres qui se choquent…) simule l’unité de lieu et parfois la proximité physique, alors que les spectacles et les propos tenus manifestent dans leur succession les différences de culture et de mentalité. La vidéo est construite selon un processus cher à l’artiste, le collage, créé par la contraction de l’espace et du temps dans l’écran grâce à la vidéo et au satellite.
Good morning mister Orwell 1977 (extrait).
Fish flies on sky 1985. installation de la vidéo avec 88 moniteurs, Stiftung Museum Kunstpalast, Düsseldorf.
Electronic superhighway 1995. 336 moniteurs de TV et 200 m de néons. 50 DVD envoient des vidéos de la population de chaque état.
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Video fish 2004.
Dans son atelier.
Nam June Paik est le précurseur de cet art vidéo qui aujourd’hui a une place majeure au sein de l’art contemporain. Figure incontournable de l’histoire de l’art, il est devenu une référence grâce à la révolution qu’il a instauré : sa critique de la société teintée d’humour s’est exercée à l’aide d’innovations technologiques en développement, peu utilisées, ce qui l’a mené à des œuvres avant-gardistes bousculant les codes traditionnels du monde artistique.
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