Des artistes influencés par Frank Stella
Beaucoup d’artistes ont été influencés par Stella, on peut citer :
Brice Marden né en 1938.
Il est dans la continuité de Stella. Il utilise de grandes formes géométriques pour saturer le format.
Thira 1979 (Pompidou). Peinture à l’huile sur toile et sur châssis alors qu’il semble avoir utilisé une peinture industrielle. Voir un commentaire.
Ellsworth Kelly né en 1923
Il cherche des configurations de peinture qui ne ressemblent pas à un rectangle et qui créent des illusions de perspective étranges.
Two panels red and green 1968. Effet de perspective étrange, très neutre au niveau de la peinture. Idée d’échapper à toute peinture à caractère illusionniste.
Donald Judd (1928 – 1994)
C’est une figure centrale du minimalisme, il en est le théoricien. Il a fait 15 ans d’études supérieures. Il travaille d’abord comme critique d’art. Jusqu’en 1962, il pratiquait la peinture. Dès 1963, il réalise des objets en 3D qui sont la variation de boites, laquées en rouge. Fabrication très minutieuse.
Voir un commentaire.
Voir également une boite non peinte.
Il publie en 1964 un programme d’intentions. Spécific objets. « La moitié des meilleures œuvres ne relèvent ni de la peinture ni de la sculpture, mais des volumes purs ».
Le but est de se débarrasser des vestiges légués par l’art européen.
Les œuvres sont par la suite usinées par la firme Bernstein Bros., Long Island, de New York, pour obtenir des boites de plus en plus sophistiquées avec divers matériaux, bois plexiglas, métaux, ciment. Il cherche une honnêteté totale dans le choix des matériaux, pas de peinture. Il joue avec les effets de masse et de vide.
Voir différentes boites : Boite 1, Boite 2, Boite 3, Boite 4, Boite 5.
Salle d’expo déclinaison thème de la boite.
On ne masque pas non plus la procédure d’assemblage. La finition est toujours apparente.
Voir un commentaire (Whitney Museum of American Art).
Série « Stacks »
C’est peu après la sortie de son manifeste Specific Objects (De quelques objets spécifiques) que Donald Judd réalise, en 1965, la première «Stack» (pile). Il s’agit en fait de l’accrochage au mur de plusieurs éléments identiques, de forme parallélépipédique, que l’artiste ne considère ni comme des peintures ni comme des sculptures et qui ne sont pas davantage du mobilier. Les éléments sont accrochés les uns au-dessus des autres de telle sorte que l’intervalle les séparant soit équivalent à leur hauteur. Leur nombre, a priori pair pour qu’aucun ne se trouve en position centrale, peut toutefois varier en fonction de la hauteur du mur
Ce n’est pas une colonne.
A cause de l’effet de la perspective, le regard du spectateur est différent sur chaque élément. Système de modules.
Voir un commentaire.
Exposition Donald Judd
Voir d’autres stacks.
Voir un commentaire.
Il réalise également des « Progressions horizontales ».
Longues de 190 à 642 cm, les » Progressions » sont des lignes qui confrontent des boîtes parallélépipédiques à un support-tube de section carrée. Qu’elles soient arithmétiques, géométriques ou de Fibonacci (0,1,1,2,3…), les progressions offrent des possibilités infinies de séquences et de permutations du fait de la bidirectionnalité de gauche à droite et de haut en bas (cette série permet aussi la reprise des œuvres anciennes en modifiant les matériaux). Dans le cas des « Plywood » muraux, l’articulation des espaces internes de la progression donne un résultat stéréométrique. Comme l’explique Judd, » l’important dans mon travail c’est qu’il est un donné. Si vous prenez un empilement ou une rangée de boîtes, c’est une rangée. Tout le monde sait ce que c’est qu’une rangée ; donc c’est donné à l’avance. Et c’est la même chose pour ce qui concerne mes progressions assez simples, parce que tout le monde peut voir d’emblée que les espaces sont déterminés par les mathématiques « .
Voir d’autres progressions : Progression 1, Progression 2, Progression 3.
Voir un commentaire.
Les caissons sont disposés en ligne au mur. Il joue avec des progressions mathématiques. Le spectateur en prenant du recul peut appréhender la loi mathématique.
Donald Judd – Sans titre 91 x 152,5 x 152,3 cm Centre Pompidou Paris
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Les boîtes cubiques posées au sol se présentent comme des puits sur lesquels on peut se pencher.
De même que les Stacks, elles ont pour fonction de révéler l’espace, mais en produisant un effet différent. Judd explique son intention par l’opposition recherchée entre l’extérieur et l’intérieur du caisson : l’un est « bien défini » alors que l’autre est « indéfini », c’est-à-dire sans fin. Ici, la partie en élévation est dorée, en laiton, et reflète la lumière et l’espace environnant, tandis que le fond en plexiglas vert, que l’on découvre à l’intérieur dans un second temps, semble les absorber. En les attirant et les précipitant dans un puits sans fond, la boîte engloutit l’espace.
Le cube est une forme primaire de base simple que l’on peut décliner.
Prototypes d’objets meubles. Même démarche que Mondrian. Voir un commentaire.
«La qualité essentielle des formes géométriques vient de ce qu’elles ne sont pas organiques, à la différence de toute autre forme dite artistique.» (Donald Judd)
Autre meuble.
En 1968 rétrospective de Judd. Il jugeait que les musées et les galeries étaient incompétents pour présenter son travail.
Il a rêvé des installations pérennes pensées pour ses pièces.
Il achète un immeuble à New York 101 Spring Street, transformé en musée aujourd’hui.
En 1971 il a acheté à Marfa un ranch où il s’installe définitivement.
En 1979 avec l’aide de Dia Art Foundation, il achète un morceau de désert, fondation chinati.
A départ, cet espace était conçu pour présenter les oeuvres de quelques artistes (Donald Judd, John Chamberlain et Dan Flavin), d’autres artistes ont été exposés ensuite.
D. Judd a conçu 15 installations extérieures en béton. Il s’agit de marquer l’espace avec des volumes simples sans aucune symbolique. Voir une autre installation.
A l’intérieur sont disposés des objets spécifiques en aluminium, posés au sol, sublimés par les baies vitrées et les jeux des reflets.
Vue intérieure. Pièces en aluminium.
Notion d’objet spécifique ni peinture ni sculpture, ni installation. Des objets comparables en rien à quoi que se soit d’autre.
Son idée est que chaque fois le spectateur appréhende d’un seul coup d’œil la pièce fabriquée par Judd et l’espace environnant.
Voir un article sur Donald Judd.
Carl André (né en 1935)
Né en 1935. Fils d’un menuisier, fait des études d’art assez rapides.
En 1958 il entreprend un voyage d’études en Europe, où il découvre les célèbres mégalithes de Stonehenge en Angleterre. Ce sont ces alignements et les œuvres de Constantin Brancusi (en particulier, la colonne sans fin, et le travail de bois sur les socles), qui constituent des influences déterminants pour André.
Il écrit des poèmes, avec une mise en page très spécifiques.
En 1957, s’installe à New York, et il partage son atelier avec F. Stella. Très vite il fait de la sculpture sur bois. Il a travaillé dans une compagnie de chemins de fer jusqu’en 1964.
Ces premiers travaux ont rappelé à la fois la verticalité et la symétrie des sculptures de Brancusi et la logique rigoureuse des peintures de Frank Stella, dont André a partagé un moment un studio.
Poutre de bois Tate gallery. Voir un commentaire.
Série « Elements series »
A partir de 1960. Conception très minutieuse.
En 1960, André a commencé sa série « Elements série », en utilisant des bois identiques de taille égale dans diverses configurations. Cette série marque le moment où André a définitivement abandonné la manipulation de matériaux.
Vue de près. Bois industriel format standard.
Hearth 1980 Pompidou. Hearth (Foyer) est un exemple de l’évolution du travail de Carl Andre, après la mise en place de sa problématique dans les années 60. En 1980, il réalise cette pièce monumentale, constituée d’une quarantaine de poutres en bois brut de scierie, assemblées de manière à former un étroit tunnel. L’œuvre évoque, en effet, l’abri, le souterrain, le passage, mais conserve tout son mystère, comme s’il s’agissait d’une découverte archéologique dont on ne peut que supposer l’usage originel. En particulier, la monumentalité des poutres de bois brut évoque un certain primitivisme, rappelant l’attachement de Carl Andre à Brancusi.
Les pyramides même principe, mais plus complexe dans l’assemblage.
Autre pyramide (1970)
Carl André – Lever (1969) 137 briques réfractaires
Les œuvres Carl André ne sont pas censés évoquer autre chose que les matériaux dont ils sont faits et l’espace qu’ils occupent.
Il a mis la sculpture au sol. Ligne de briques réfractaires au sol.