Cours du 20 janvier 2014

Roy Lichtenstein

Sommaire : Roy Lichtenstein Séries sur les bandes dessinées, les paysages, les maîtres de la peinture moderne, les objets, les coups de pinceau.

Roy Lichtenstein (1923-1997)

Il est né à New York, dans la classe moyenne, il fait des étude à l’Université d’État de l’Ohio, il fait ensuite son service militaire en Europe (où a appris le français). Il termine ses études 1949 en obtenant un Master of Arts. De 1949 à 1951, il enseignera dans cette université puis en 1951, Roy Lichtenstein organise sa première exposition à New York, et ses débuts dans la peinture seront marqués par l’expressionnisme abstrait.
Il essaye différents styles. Il a une vie de famille stable.


Roy Lichtenstein – Le cowboy (rouge) huile (1951)
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En 1951 le cow boy rouge. Inspiration Paul Klee.


Roy Lichtenstein – Billet de 10 $ (1956)
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En 1956 dessin échelle billet de 10 $. Lichtenstein mélange la forme artistique et un produit du quotidien avec humour. Le dessin imprimé possède les mêmes dimensions que le vrai billet de banque. Les dessins naïfs sur ce billet évoquent l’influence de Picasso. Contrairement à Warhol, il ne cherche pas à la ressemblance.
Au printemps de 1960 quand il est devenu professeur adjoint d’art au Douglass College de l’Université Rutgers dans le New Jersey. il fréquente des artistes importants dont Allan Kaprow (art de la performance). C’est A. Kaprow qui lui aurait donnée l’idée de travailler sur les bandes dessinées. Les choses vernaculaires ou de tous les jours – comme les personnages de Walt Disney – pourraient être un légitime sujet artistique. « L’art n’a pas à ressembler à l’art« , lui dit Kaprow. Il utilise au début des dessins pris sur les papiers emballant des chewing-gums.

En 1961, Lichtenstein fait ses premiers tableaux pop en reprenant des images de dessins animés avec des techniques inspirées des publicités commerciales (points Benday). Cette phase suggérant la société de consommation et le fait-maison durera jusques en 1965.


Roy Lichtenstein – Look Mickey (1961) – 121.9 x 175.3 cm National gallery of art Washington
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1961 Look Michey. Reproduction d’un vignette de bande dessinée. Peinture à l’huile. Le changement de format et de statut rend visible la performance graphique de la BD.


Roy Lichtenstein – Popeye and Brutus
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Popeye Il a utilisé une grille pour peindre la peau. Utilisation de Points Benday. Voir l’image d’origine dont il s’est servi.


Roy Lichtenstein – Wimpy (Tweet) 40.6 x 50.8 cm (1961)
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Wimpy Tweet il veut donner l’impression que le tableau n’a pas été fait à la main.


Roy Lichtenstein – Kiss one (1962)
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Kiss one 1962, pas d’effet de trame. Voir un commentaire.

Après la bande dessinée, Roy Lichtenstein s’empare d’autres types d’images médiatiques qu’il retravaille et transforme en icônes pop, simples et épurées qu’il copie dans les pages jaunes ou des catalogues de vente par correspondance.
Entre 1961 et 1965, il réalise notamment une série de peintures en noir et blanc représentant des objets manufacturés, isolés sur un fond neutre, où il simplifie à l’extrême les codes graphiques du dessin technique ou publicitaire. Basculant vers des formes quasiment abstraites, ces objets, initialement banaux, deviennent des référents visuels de nature archétypale.


Roy Lichtenstein – Tire [Pneu], 1962, 172,7 x 142,2 cm San Francisco and the Museum of Modern Art, New York
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Dans The Tire, l’image dépouillée de son message publicitaire montre, dans la simplicité du noir et blanc et du motif géométrisé, la grandeur d’un symbole de notre civilisation. Pour Alain Cueff, historien de l’art contemporain, « la force de la peinture de Lichtenstein vient de sa capacité à insuffler de la permanence aux objets de consommation voués à l’obsolescence » (Alain Cueff, « Roy Lichtenstein. Une peinture contre-nature », p.31). The Tire témoigne particulièrement de cette puissance : l’objet tel qu’il est redessiné par l’artiste est prêt à rivaliser avec les bijoux celtes, les vases grecs et autres précieux vestiges du passé représentatifs de leur époque.

Voir également : câble électrique, friteuse, pub pour machine à laver, spray (trame pour la main), éponge (humour l’éponge efface la trame), poubelle à pédale..


Roy Lichtenstein – Femme dans son bain (1963) 172 x 172 cm
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1961 femme dans son bain, Voir l’image d’origine dont il s’est servi.


Roy Lichtenstein – Jeune fille au ballon (1961) 50 x 93 cm MoMA New York
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Jeune fille au ballon 1961. On retrouve dans cette oeuvre, l’iconographie standardisée de la pin-up. En effet, les lèvres rouges, la ligne de sourcil bien dessinée, les cheveux ondulés représentent la féminité.
A travers cette oeuvre, Roy Lichtenstein met à l’honneur également la joie de vivre et les nouveaux plaisirs que connaît la société moderne américaine dans les années soixante. A ce titre, le ballon tenu par la jeune femme symbolise les nouveaux plaisirs de la vie moderne. De surcroît le fond jaune représentant le soleil renforce cette vision de bonheur et de joie de vivre de la société moderne.
Image muettes décontextualisées ce qui donne un effet de singularité.

Pelote de fil grande qualité du graphisme sur fond tramé.


Roy Lichtenstein – Hot dog (1964) Porcelaine émaillée sur acier: 61,2 x 122,2 cm. Centre Pompidou
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Hot dog 1964 trame différente (plaque d’aluminium ajourée). Qualité du cerne, trait nuancé, jeu des reflets.

Loupe elle permet de mieux voir la trame.
Lichtenstein s’amuse à produire une sorte d’illusion d’optique où sa loupe peinte grossit les points ben-day peints sur la toile. Ici, nous ne savons plus quel est l’objet principal représenté. S’agit-il du point ben-day ou de la loupe. Nous aurions envie de répondre : Ceci n’est pas une loupe.

Lorsqu’il était à l’université un professeur utilisait la technique de la flash room. Il faisait voir à ses élèves durant un bref instant une scéne ou un objet qu’il leur demandait de reproduire ensuite. Il voulait développer la mémoire visuelle. Lichtenstein utilisa également cette méthode au début de sa carrière d’enseignant.


Roy Lichtenstein – I can see the whole room (1961) 121,9 cm × 121,9 cm
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Dès 1961 autre chose I can see the whole room and there’s… Voir un commentaire. Voir l’image d’origine dont il s’est servi.


Roy Lichtenstein – Mister Bellamy (1961) 143,5 cm × 108 cm Musée d’Art Moderne de Fort Worth
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(J’ai un rendez-vous avec) Mister Bellamy, (directeur de la green gallery 1961). Un clin d’œil compris par les artistes..