Cours du 18 novembre 2013


Marc Rothko – Violet, noir, orange, jaune sur blanc et rouge (1949)
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La façon d’appliquer la couleur, en jouant sur des légères différences de nuances, certaine couleurs sont appliquées jusqu’au bord du tableau, d’autre non.

Pour Rothko, ce sont des portes ouvertes vers un haut delà. Il nous propose des espaces de méditation de contemplation, presque des icônes. Il a d’ailleurs des sentiments très religieux.

Il souhaitait que ses peintures soient exposées au niveau des spectateurs, qu’elles soient vues de près et dans une légère pénombre (ambiance plus propice à la méditation).

« Si on peint de grands tableaux on est dedans » disait-il.


Marc Rothko – No 6 Violet Green and Red Painting
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Violet peinture années 50. Il sait très bien lorsqu’il travaille avec des couleurs contrastées, que certaines vont passer à l’avant et d’autres à l’arrière.


Marc Rothko – Sans titre
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Tout semble fluide peinture bleu rose, transition floue entre les couleurs. C’était un coloriste très raffiné il aimait Matisse et Monet.

Dans les années 60 il va faire beaucoup de peintures sombres, à base de rouge et de noir. C’est la période pré-tragique de Rothko.


Marc Rothko – “N°5” (Red, Black and Brown-Black), 1963
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Les peintures sont plus sombres, ton sur ton beaucoup de noir. Il est préoccupé par l’expression du tragique. Il disait qu’il était capable, avec le choix de ses couleurs d’agir sur l’émotion du spectateur.

Ces peintres flirtent avec la notion de monochrome sans aller jusque là, ni atteindre la limite de la peinture comme Malévith ou Klein.

Voir un commentaire.

La chapelle Rothko à Houston, a été commandée par M. & Mme Menil à l’architecte Philip Johnson. La décoration de la chapelle (14 peintures) est commandée à Rothko. Ambiance de pénombre. Triptyque noir et gris..

Marc Rothko s’est suicidé en 1970.

Barnett Newman (1905 – 1970)

C’est un des plus importants représentant de ce mouvement. Il a fait de longues études (philosophie) avant d’entreprendre une formation artistique.

En 1947, il écrit dans le catalogue d’une exposition de la galerie Betty Parsons à New York : « Nous vivons aujourd’hui en un temps sans légende ou mythe qui puisse être appelé sublime« .
L’idée est de se confronter à quelque chose de plus grand que nous et qui nous dépasse (Burke).

Il reprendra cette idée en 1948, dans un texte célèbre qui s’intitule : Le sublime c’est maintenant.

Portrait de Barnett Newman par Irwing Penn. Très gros plan, il met en évidence, le côté sérieux et austère du personnage. Peintre de la géométrie, influencé notamment par Mondrian et Malévitch. .

Photo de Picasso par Irwing Penn. Le regard de Picasso est très expressif.

Un an après ses écrits Barnett Newman a réalisé ses premières oeuvres. Il voulait : »Pouvoir traduire l’expression primordiale de l’homme, le cri de terreur et de colère devant sa condition tragique. Son éveil à la conscience et sa propre impuissance face au vide. »
Ses première peintures ont des titres qu’il emprunte à l’ancien testament.


Barnett Newman – Abraham (1949) MoMA New York
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Abraham 1949 grande toile verticale. C’est le prénom de son père qui venait de mourir. Noir mat, la bande verticale est noir brillant et mise en évidence par un très léger tracé gris clair. Sentiment de gravité et de tragique.

Dès 1949, il trouve son signe personnel qu’il appelle, le zip (bandes verticales plus claires).


Barnett Newman – The Promise (1949) 130,8 × 173 cm. Whitney Museum of American Art, New York
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The Promise (la promesse) panneau noir avec deux zip, le zip blanc non peint (réalisé avec un cache), et un autre, blanc bleuté peint de manière tremblée.
Pour C. Greenberg, l’artiste se contente de répéter une seule image des bords verticaux de la toile dans son champscoloré.
Mais Barnett Newman a une autre interprétation, il veut créer quelque chose qui est dans la genèse : « que la lumière soit« . Le zip instaure un geste créateur, la création du monde, séparation des ténèbres et de la lumière, de la terre et des eaux etc.


Barnett Newman – Covenant (1949)
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Covenant 1949 pas de symétrie. Les zips ne limitent pas des espaces égaux (déséquilibre du tableau).


Barnett Newman – Onement VI (1953) 259,1 x 304,8 cm
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Onement VI 1953
Le titre de la peinture est une variante archaïque du mot «expiation», qui signifie «l’état d’être faite en une seule. »
Barnett Newman – Onement 1 (1950)
Grand champ vertical zip rouge tremblé et central.
Newman a connu très vite un grand succès, mais ses toiles étaient vues par le public comme essentiellement décoratives, ce qui n’était pas son intention.


Barnett Newman – Vir Heroicus Sublimis (1950 – 51) 242.2 x 513.6 cm
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Vir Heroicus Sublimis 1950 – 51. Sa toile la plus célèbre. Idée du sublime.
peinture à regarder de près. 5 zip.

Greenberg écrit sur Newman. « Ce qui est détruit ici, c’est la notion immémoriale reprise par le cubisme du bord du tableau comme limite. Avec Newman, le bord du tableau est répété à l’intérieur il constitue le tableau au lieu d’être simplement redoublé sur la surface. Les bords des plus grandes toiles, fonctionnent exactement comme une ligne à l’intérieur, divisé, mais non pas séparé, enfermé ou borné. Les tableaux ne se fondent pas dans l’espace environnant, ils gardent lorsqu’ils sont réussis leur intégrité et leur unité propre ils doivent être vus comme des champs. D’où l’idée de color field. (extrait de peintures à l’américaine de C. Greenberg).


Barnett Newman – Cathedra (1951) 243 x 543 cm Stedelijk Museum Amsterdam
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Cathedra 1951 Photographie de deux spectateurs devant la peinture.


Barnett Newman – Shining forth (to George) 1961 – 290 x 442 cm
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Shining Forth (to George) à 1961. Tableau à la mémoire de son frère, décédé. Avec trois zip différents.


Barnett Newman – Who’s afraid of red, yellow and blue ? N°2 1966
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Who’s afraid of red, yellow and blue ? N°1 1966. Il veut montrer sa différence avec les suprématistes russes comme Alexander Rodchenko et qui considéraient que le monochrome était l’aboutissement de l’histoire de la peinture en 1921. Who’s afraid of red, yellow and blue ? N°2 1966 (série).

Entre 1958 et 1964 il a peint une série « Les stations de la Croix« , comprenant 14 tableaux de la Passion du Christ.
Ces peintures répondent à la question sans réponse qu’a posé le Christ « Pourquoi m’as-tu abandonné ?« .

Voir un site sur Barnett Newman