Piet Mondrian le néo-plasticisme
Sommaire : Piet Mondrian, L’influence dans l’architecture et le design Gerrit Rietveld, Mallet-Stevens, Le Corbusier, Katarzyna Kobro, Alexander Calder, Jean Pierre Raynaud, Fernand Léger.
Piet Mondrian (1872 – 1944) est le pionnier de l’abstraction au début du XX ° siècle.
Ces photos, prises en 1942 par Arnold Newman sont emblématiques de son oeuvre, arrière plan très géométrique, rigueur orthogonale, la main à travers le chevalet, rigidité etc.
« Ce que je voulais dire à travers mes photos c’est ce que Mondrian signifiait pour moi« . (A. Newman)
Mondrian est né en Hollande en 1872. Il a été élevé dans une famille puritaine il étudie à l’académie des beaux arts d’Amsterdam. Le jeune Mondrian avait hésité, avant d’entrer à l’Académie, entre le métier de peintre et celui de prédicateur ; il devient adepte de la théosophie après avoir rencontré, en 1899, Albert Van den Briel.
Ses premières oeuvres :
Paul Klee, Harmonie antique (1925) Impression lithographique d’un tableau Kunstmuseum de Bâle
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Piet Mondrian – Paysage à travers les arbres au bord du Gein, (1902) 53.5 x 63 cm Collection Gemeentemuseum La Haye
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Paysage arbres arbres au bord du Gein 1902. Des verticales rythment le tableau.
En 1908 il subir l’influence de E. Munch et de l’art nouveau, thèmes sentimentaux et moralisateur : enfant en prière (dévotion) ou chrysanthème mourant.
Piet Mondrian – Dévotion 94 x 61 cm, Mondrian / Holtzman HCR International, Virginie, USA
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Piet Mondrian – Chrysanthème mourant, (1908) 53.5 x 63 cm Collection Gemeentemuseum La Haye
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Il découvre le fauvisme la couleur joue un rôle plus important, tableau à dominante rouge. Voir un commentaire sur cette période.
Piet Mondrian – Arbres avec lune montante près du Gein, (1908) 79 x 92.5 cm. Gemeentemuseum, La Haye
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Arbres avec lune montante près du Gein.
Piet Mondrian – Bois près d’Oele, (1908) 128 x 158 cm. Gemeentemuseum, La Haye
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Bois près d’Oele grand format 1908. Voir un commentaire.
Piet Mondrian – Moulin dans la clarté du soleil, (1908) 114 x 87 cm. Gemeentemuseum, La Haye
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La meilleure toile de cette époque est « le moulin au soleil », dans lequel on relève l’influence de Van Gogh.
Le moulin est vu à contre jour et traité avec du rouge et du bleu, le ciel avec du jaune et du bleu, réduction de la palette. Affirmation de l’autonomie de la peinture au détriment de toute anecdote. Voir un commentaire.
A partir de 1909, il se concentre sur l’arbre, le moulin et la tour de l’église de Dombourg.
Arbre rouge, avec ses rameaux en forme de chevelure ébouriffée. Dans les années suivantes, le même motif va se simplifier, se décanter, «s’abstractiser»…Pommier en hiver 1909,
En 1911, il découvre les œuvres de Braque et de Picasso lors d’une exposition : il trouve leurs tableaux magnifiques et décide alors de venir vivre à Paris pour les rencontrer. Il commence alors à vouloir peindre comme eux : il décide d’oublier la vraie forme des arbres pour ne garder que des lignes courbes et obliques.
Son œuvre commence à devenir abstraite.
Piet Mondrian – Arbre bleu (1911) 37,7 x 49 cm William Weston Gallery, Londres
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Puis, le pommier va se réduire au balancement des branches
Pommier en fleur (1912) formes ouvertes qui n’enferment pas le dessin.
Série d’arbres dans laquelle le motif va être progressivement réduit à sa seule structure.
A force d’épurer le dessin de l’arbre, il le réduit à l’essentiel.
Composition en bleu gris rose. Palpitation de la lumière, il renonce aux courbes, succession de petits rectangles, l’axe vertical est légèrement suggéré.
Piet Mondrian – Composition VII (1913) 114 x 75 cm New-York, Musée Solomon R. Guggenheim
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De la même manière il simplifie progressivement les représentation de moulin et des églises.
Piet Mondrian – Moulin à Dombourg (1910) 150 x 86 cm Gemeentemuseum, La Haye
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1910 Moulin à Dombourg, très stylisé, géométrique.
Piet Mondrian – Tour de l’église de Dombourg (1911) 114 x 75 cm Gemeentemuseum, La Haye
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Tour de l’église de Dombourg, traitement assez proche du fauvisme.
Il adhère à la société théosophique de Hollande, dont l’objectif est de réconcilier Dieu et la science.
Il veut comprendre par la peinture ce que Dieu apprend aux hommes. Mieux comprendre le projet de Dieu à travers la peinture.
Piet Mondrian – Tour de l’église de Zeeland (1910) 114 x 75 cm Tate Modern Art Gallery, Londres
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Tour de l’eglise de Zeeland 1910. Mondrian a visité la région de Zeeland, sur les côtes hollandaises, chaque été entre 1908 et 1910. Là, il peint des bâtiments imposants comme cette église à Zoutelande. Orange et les bleus contrastés créent une impression de grande luminosité. Mondrian a expliqué plus tard que la couleur pure est le moyen «de trouver une nouvelle façon d’exprimer la beauté de la nature».
1911,il s’installe à Paris au siège de la société théosophique. Il s’essaye à des natures mortes.
Piet Mondrian – Nature morte au pot de gingembre II (1912) 114 x 75 cm Musée Solomon R. Guggenheim
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Nature morte au pot de gingembre. Voir un commentaire.
Composition n°3 sans référence au réel.
Dans le même temps, Picasso représente l’homme a la mandoline. Alors que le cubisme est pour Picasso un moyen de représenter le réel, Mondrian lui, veut dépasser le réel pour comprendre Dieu.