Cours du 14 novembre

Vic Muniz

Sommaire : Best of life, équivalences, enfants de sucre …

Vick Muniz né Vicente José de Oliveira Muniz le 20 décembre 1961 à São Paulo au Brésil.
Il est issu d’un milieu très populaire, il n’a pas fait d’études d’art, son travail s’adresse aux gens qui ne vont pas au musée. Il met en oeuvre depuis quelques années, des réalisations participatives.
Enfant il a été confié à sa grand mère qui l’a beaucoup éveillé.
Il a commencé à se passionner pour l’art en feuilletant des livres d’art à l’école.
A l’âge de 14 ans, il obtient une bourse pour assister à des cours du soir de dessin.
A 19 ans, il fait une étude sur la lisibilité des panneaux d’affichage. Ses travaux ont intéressé une agence de publicité qui l’a embauché et à cette occasion il a reçu un prix en 1980. Quelques années plus tard, il racontera cette remise de prix de la manière suivante :
« A l’issue de la réception, une femme, me supplie d’intervenir dans une bagarre, ce que je fait, mais à la fin l’un des deux hommes me tire dessus. Il m’atteint à la jambe. Pour acheter mon silence, il m’a indemnisé avec une somme d’argent avec laquelle j’ai acheté un billet d’avion pour les Etats-Unis. Et le 14 juillet 1984, je suis arrivé à New York pour un week end qui dure encore…« .
A New York, il fait des petits boulots, notamment chez un encadreur, ce qui lui a permis de rencontrer des artistes.
A cette époque, il avait plutôt envie de faire de la sculpture. Il a réalisé quelques sculptures tout de suite repérées par les galeries.


Vik Muniz – Clown skull (Crâne de clown) 1989
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Crâne en plastique moulé avec le nez de clown en os. Ces sculptures étaient un peu des sculptures trompe l’œil (on pense que le crâne est en os en fait c’est du plastique).
Dans la même veine que Jasper John qui avait réalisé en bronze un pot dans lequel il mettait ses pinceaux, notre regard de spectateur peut se tromper.

Après avoir fait ses débuts dans la publicité, il connaît le pouvoir des images et la stratégie pour les faire valoir.

1988 Best of Life
En 1988 il a perdu son exemplaire du magazine The Best of Life (les meilleures photos du magazine Life).
Il redessine de mémoire les meilleures photos du magazine perdu. Il les dessine puis il les photographie avec un flou supplémentaire.
Voir un commentaire.


Vik Muniz – Best of Life Projection 3D (1989)
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Se sont des images floutées réalisées au crayon. Ces images surgissent du plus profond de la mémoire. Voir un commentaire.

Voir d’autres oeuvres.

1988-1990 série des équivalences
Muniz conçu sa série de «équivalents» après avoir vu une exposition de photographies de Alfred Stieglitz au MoMA en 1992 de photos de nuages en noir et blanc, il s’inspire de ce travail.


Vik Muniz – Série des équivalences (1988-90)
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Il a utilisé du coton pour restituer l’ambiance des photos de Stieglitz.

Voir également le rameur.

1996 Série enfants de sucre
Il réalise en sucre, des portrait d’enfants des Caraïbes. Il a été frappé par le travail des enfants dans les Caraïbes. Il a photographié des enfants, puis ensuite sur un tirage photo agrandi, il dispose les sucres sur un verre posé sur la photographie. Il réalise ensuite une photo de la plaque de verre avec les sucres.


Vik Muniz – Série enfants de sucre (1996)
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Ce qui est troublant c’est l’idée de matérialité alors que la photo à nié cette épaisseur.

1995-1999 Tresor thread
Avec des kilomètres de fil noir, il a reconstitué des paysages de la peinture classique.
De près on voit qu’il s’agit de fils mais quand on se recule on ne voit plus que le paysage.


Vik Muniz – Carcere III, La Tour Ronde, après la prison de Piranèse (1996)
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Voir la prison de Piranese

Paysage d’après Souvenir de Riva de Corot. Voir souvenir de Riva de Corot
Il réalise ce travail à partir d’une photographie de l’oeuvre originale, qui est ensuite agrandie et sur laquelle on dispose une plaque de verre. Il dépose ensuite ses fils sur la plaque et prend la plaque en photo une fois terminé. Il utilise uniquement du fil noir.

Église Sur une colline à Varengeville, après Claude Monet. Voir Église Sur une colline à Varengeville de Claude Monet

1997-2002 Pictural of chocolat
Il utilise du chocolat comme pigment.


Vik Muniz – Pollock
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Il représente Pollock à partir de la photo de Hans Namuth avec du chocolat fondu.

Voir également :
Marlon Brando
Les menines
Le radeau de la méduse (173,2 × 255,1 × 4,4 cm)
La cène de Léonard
La liseuse de Fragonard
La cathédrale de Bruges


Vik Muniz – La maison sur la cascade
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La maison sur la cascade.
Cette réalisation montre l’intégration du paysage dans l’architecture. Des coulures de chocolat sont réalisées à partir d’un travail à l’horizontal, puis à la verticale.
Elle fait partie d’une banque d’images que l’on à tous. On reconnaît toujours mais comme cela est du chocolat on se pose la question de comment il a fait.
Que veut il nous dire par rapport à ces chefs d’oeuvre ? Il les désacralise ? Il montre que c’est à la portée de tout de monde, ou c’est au contraire il veut nous dire sa fascination pour le monde de la culture qu’il cherche à restituer à tout prix.
On a enlevé à ces images tout ce qui fait leur intérêt et pourtant on les reconnaît.
Mao (154.9 x 115.5 cm)
Beaudelaire
Freud
Des foules
Des paparasis
Dolcevita

Voir un commentaire sur l’exposition de 1997 au MoMA