Cours du 21 mars 2016


Rebecca Horn – Le chœur des sauterelles (1991)
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Le chœur des sauterelles 30 machines à écrire accrochées au plafond.
Explication de l’artiste : « Pendant la guerre du Golfe, j’ai été invitée à une exposition. L’éclatement de ce conflit, l’utilisation d’armes nouvelles, les mises en scène médiatiques apparues avec l’événement, tout cela a déclenché une très vive discussion parmi les invités. C’est dans ce contexte qu’est né mon travail appelé le chœur des sauterelles (The Chorus Of The Locusts). Il tenait sur trois pièces contiguës: dans la première, 40 machines à écrire tapant à des rythmes différents étaient suspendues au plafond; la deuxième pièce, celle du milieu, était vide; quant à la troisième, il était impossible d’y pénétrer. On ne pouvait pas y poser le pied parce que 4.000 verres à vin serrés les uns contres les autres et posés sur des lamelles de bois mouvantes formaient une masse tremblante et cassante. C’est en fait dans la pièce vide que se produisait la confrontation, là où se croisaient les rythmes oppressants, presque catatoniques, venus du plafond voisin et les cliquetis obsédants de l’installation au sol. Les personnes entrant dans cet espace intermédiaire se mettaient à se mouvoir de façon saccadée. Les machines devenaient alors des acteurs jouant avec leurs spectateurs« .


Rebecca Horn – La lune l’enfant et la rivière de l’anarchie (1992)
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1992 La lune l’enfant et la rivière de l’anarchie. Vieux pupitres suspendus au plafond d’où l’encre s’écoule dans de longs tubes dont certains sortent de la salle. Un souvenir d’enfance de l’artiste. Son monde intérieur est en général installé au plafond. Inspiré du film de J. Cocteau le sang d’un poète.


Rebecca Horn – L’arbre aux soupirs des tortues
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L’arbre aux soupirs des tortues est un ensemble de tuyaux en cuivre verticaux figurant des branches tubulaires, dont chacune se termine dans un entonnoir qui peut servir de remplissage. La structure entière repose sur une plate-forme en acier vaguement en forme de tortue.

Soupir entre lumière et ombres (2001).

En 2001, elle réalise Buisson ardent. Tiges de cuivre avec un léger tremblement.


Rebecca Horn exposition en Slovénie

Rebecca Horn – Étoile filante Barcelone (1992)
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Étoile filante Barcelone 1992. Empilement de baraques en acier pour garder la mémoire du lieu. Voir un commentaire.
autre vue de l’Étoile filante.

La tour des sans noms à Vienne. Des violons actionnés par des mécanismes sont disposés dans une tour, accrochés à des échelles. Des gouttes d’eau tombent dans un bassin 10 m plus bas. Les gouttes servent de métronome aux violons.
Monument en hommage aux réfugiés venant des Balkans.

Synagogue de Stommeln. La synagogue a été construite en 1882. Elle a résisté aux pogroms Nazi. Depuis 1991, chaque année un artiste est invité à y réaliser une œuvre. En 1998 Rebecca Horn y présente le miroir de la nuit.


Rebecca Horn – Le miroir de la nuit (1998)
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Le miroir de la nuit (1998). Un aiguille dorée qui semble tomber du ciel vient toucher un miroir d’eau noire en tremblant et semble écrire quelque chose. Évoque le judaïsme la religion du livre.

Concert pour Buchenwald. Cendres et accumulation d’instruments de musique avec un chariot qui se déplace.
L’installation « Concert pour Buchenwald » se trouve dans une salle étroite dans un ancien dépôt de tramways. Derrière deux parois de verre, il y a un tas de cendres, en face de laquelle les instruments de musique anciens et des étuis en cuir sont empilés. Sur une voie ferrée, un chariot se déplace d’avant en arrière très bruyamment. A part le bruit du chariot, on n’entend ni musique, ni la voix du peuple. Cette installation hantée représente symboliquement chaque victime de Buchenwald.


Rebecca Horn – Spiriti di Madreperla , Naples, (2002)
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Avec l’installation extérieure Spiriti Madreperla di (2002), elle transforme la Piazza del Plebiscito à Naples, en un espace entouré par l’énergie magnétique. Des anneaux de lumières sont suspendus au dessus de la place sur laquelle sont disposés des crâne en fonte (modèles que l’on trouve dans les souterrains de la ville). Le spectateur se promène dans l’installation, il est immergé dans l’énergie ainsi produite dans un dialogue avec la ville.

Dans l‘exposition au Palais de Tokyo 2003, elle a repris l’idée de cette installation à partir de poèmes de Jacques Roubaud, sur une musique de Hayden Danyl Chisholm..


Rebecca Horn, Paris, galerie Lelong en 2014 Avec de nombreux artistes français célèbres dont Ernest Pignon-Ernest, Annette Messager et Christian Boltanski.

Œuvres récentes :


Rebecca Horn – Spirits, (2005) Musée MADRE, Naples
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Spirits, (2005)

Voir également Métamorphose (2014) 169 × 50 × 50 cm. Bloc de lave avec un papillon mécanique.


Rebecca Horn – Le nœud de Bacchus (2014) Structure d’acier, calebasses en bois, moteur électrique, entonnoirs et tubes en cuivre, laiton 270 x 200 x 140 cm
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2014 le nœud de Bacchus. Une grappe de raisin est disposée dans un entonnoir le vin est au sommet de l’installation.


Interview de Rebecca Horn en 2008
Rebecca Horn possède de nombreuses références cinématographiques ou littéraires qui nourrissent son travail. Mais l’essentiel est tourné sur le vivant, l’énergie, et aux liens complexes qu’elle entretient avec le corps. Elle traite souvent du désir de vie, de l’éternel recommencement des cycles, elle utilise également des objets symboliques (ailes de papillon, miroirs, creuset remplis de liquides ou de solides). On pourrait retenir de son œuvre des concepts abstraits : l’éternité, la fragilité, la mort, la vie, mais en motorisant ses sculptures et ses installations, elle conjugue de manière assez fine l’espace et le temps pour instaurer des rituels qui frappent l’imaginaire du spectateur.
Ce qui fait la force de son travail, c’est la rencontre paradoxale chez elle, entre des dispositifs d’une grande rigueur technique et d’une grande précision, et une vision complètement du côté du sensible et de la poésie. Elle est à la fois très précise et très technicienne (lors de la conception de ses installations) et en même temps nourrie de fantasmes, de poésies, et de rêves.