Ils utilisent les ordinateurs depuis 2001, ce qu’ils font pourrait être fait avec des ciseaux et des images, mais ils trouvent que grâce aux ordinateurs, ils vont plus loin. Ils plient et ils replient l’image jusqu’à obtenir un nouvel objet qui n’a jamais existé auparavant. L’emploi de l’ordinateur les a rapproché de leur cerveau. C’est comme si leur cerveau projetait leur monde artistique directement sur l’écran en face d’eux, comme si tout se passait de l’intérieur. Ils pensent que cela peut être beaucoup plus créatif et que c’est une invention extraordinaire, le meilleur langage pour parler aujourd’hui.
Ils obtiennent un rendu plus plus proche de ce qu’ils veulent faire, les images sont plus complexes.
Série ou ils mêlent les cultes des différentes religions a la manière d’un vitrail.
Akimbo 2005. Voir un commentaire.
Ils sont chargés du pavillon britannique a la biennale de Venise en 2005 (ils réalisent 25 oeuvres).
Ginkgo pictures 2005, feuille du ginkgo considérée comme sacrée en Chine (voir un commentaire).
En 2006 ils créent la série Bombs. Qui expriment une anxiété de la société par rapport aux bombes après les attentats de Londres en 2005. Les kiosques a journaux montrent les peurs collectifs de la société, les affichettes des kiosques, avec le mot bomb qui revenait sans cesse, après l’attentat terroriste du métro.
Leur série la plus prolifique a été la Jack Freak Pictures, les images de Gilbert et George et l’Union Jack. L’écrivain et amateur de Pop Culture Michael Bracewell, a décrit les Jack Freak Pictures comme étant, »parmi les œuvres les plus emblématiques, philosophiquement astucieuses et visuellement violentes que Gilbert et George ont jamais créé. »
Jack Freak Pictures (White cube).
Série sur les symboles du pays : drapeaux, médailles, sur fond de drapeaux anglais.
Voir d’autres oeuvres.
Voir, il n’y rien de mal dans le patriotisme.
Voir un commentaire (Le Figaro)
Voir d’autres oeuvres (exposition à Berlin).
Série des London pictures en 2011
Ils exploitent les titres des kiosques a journaux, qui parlent des peurs de notre société.
Voir une interview de Gilbert & George (2012).
Scapegoat/Bouc émissaire met en scène une société basée sur l’hostilité mutuelle, où prévaut un état de tension et de malaise. L’humour, toujours british, se fait ici grinçant. Sans prendre parti, Gilbert & George nous livrent une vision sombre de notre présent, comme un avertissement, un appel à mieux vivre ensemble particulièrement actuel.
Série exposée a Pantin.
Voir un commentaire sur leur oeuvre.
Scapegoat pictures
Les oeuvres ont été créées à partir de bombes de capsules de protoxyde d’azote recueillies par les artistes en début sur les promenades dans les rues à proximité de leur domicile.
Ce gaz provoque l’euphorie, hallucinations et le rire involontaire.
Astro montre une femme musulmane portant le niqab, le visage et le corps couvert. Elle est dupliquée et transformée en une image miroir d’elle-même. Entre les deux, un homme est le dos, vêtu d’un jean, son corps affreusement déformé, sa tête penchée. Les plis sur le jean de l’homme créent l’impression d’une araignée, qui rappelle les fissures de rues de la ville.
Avec en motif récurrent des bonbonnes métalliques figurant des bombes, alors qu’elles ne sont que des capsules de gaz hilarant utilisé autrefois comme anesthésique. Le protoxyde d’azote, également connu sous le nom de gaz hilarant ou « crack hippie », est inhalé de produire l’euphorie, hallucinations, et le fou rire, qui semble en harmonie avec le ton de ce spectacle.
Voir d’autres oeuvres scapegoat of London
Ambiance un peu anxiogène pour la première fois.
Exposition au musée de Monaco en 2014.
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Provocateurs Gilbert & George le sont dans le choix des thèmes qu’ils traitent. Depuis les années 70 ils abordent toutes les problématiques sans tabou. Ils se disent les plus socialistes des artistes.
Les thématiques, devenues classiques, du corps dans ses représentations sociales y sont certes mais ils vont plus loin encore, parfois jusqu’à l’outrance ; les plus petits éléments moléculaires qui constituent l’urine, le sperme, le sang deviennent motifs à métamorphoses dans leurs grandes compositions et manipulations photographiques. La mort, les symboles religieux, la jeunesse vagabonde constituent également des thèmes qui les inspirent.
Vivant dans le même quartier londonien depuis des années, et bien qu’ayant une vie réglée au cordeau, Gilbert & George restent très en prise avec la société. Ils en stigmatisent les peurs et les préjugés.
C’est un art joyeux, provocateur et très positif.