Des artistes en relation avec F. Bacon
Sommaire :
Gilbert et George, Hermann Nitsch, Vladimir Velickovic, Berlinde De Bruyckere.
Tous ces artistes peuvent être mis en relation avec F. Bacon
Il s’agit de deux personnes mais qui forment un seul artiste. Ils se qualifient d’humanistes libertaires.
Gilbert est né à Saint-Martin de Thurn dans les Dolomites (Tyrol du Sud/Italie) et a étudié l’art à la Wolkenstein School of Art et à la Hallein School of Art, en Autriche et à Akademie der Kunst de Munich, avant de déménager en Angleterre. George est né à Plymouth au Royaume-Uni. Il a d’abord étudié au Dartington Hall College of Art et à la Oxford School of Art.
Gilbert et George se sont rencontrés le 25 septembre 1967, en étudiant la sculpture à la St Martins School of Art. Ils déclarent qu’ils se sont connus parce que George était la seule personne qui pouvait comprendre le pauvre anglais parlé de Gilbert. En 2002, dans une interview au Daily Telegraph, ils disaient de leur réunion : « ce fut le coup de foudre. »
Ils ont réalisé près de 2 000 oeuvres crées ensemble.
Ils se représentent vêtus comme des employés de banque (look un peu coincé) ils affichent un air compassé.
Depuis les années 70, ils vivent dans le quartier d’East London, quartier populaire et métissé (c’est, pour eux, un poste d’observation de la vie sociale).
Ils vivent dans un cadre d’habitat ancien, mais avec un atelier très moderne. Voir la rencontre avec François Jonquet.
Ils sont le sujet de leur oeuvre et ils se définissent comme des sculptures vivantes.
Ils se font connaître en 1970 avec singing sculpture.
The Singing Sculpture, présentée pour la première fois en 1969 à Bruxelles, marque le début du duo. Durant le happening, les deux artistes apparaissent en costumes trois pièces, le visage enduit de peinture dorée. Ils exécutent une série de mouvements mécaniques évoquant le rythme syncopé des automates. Ils chantent en playback une vieille rengaine des années 30. L’enregistrement d’origine apporte une sonorité, un grain déroutant dans le contexte. La voix simulée appartenant au passé en décalage total avec la réalité présente amplifie l’impression de déshumanisation. Tout observateur est impliqué malgré lui dans le processus.
Ayant, certes, débutés avec leurs performances dans le monde de la sculpture, c’est tout de même dans la photographie qu’ils vont s’épanouir. En effet, elle laisse libre cours à une imagination sans limite et leur permet d’aborder tous les sujets qui leurs tiennent à cœur. Ainsi les deux artistes se placent aussi en tant que photographes.
A drincking sculpture 1974. Photographies d’eux-même lors d’une soirée arrosée (avec du gin).
Ils ont décidé qu’ils allaient être présents dans toutes leurs images, leur travail s’adresse a tout le monde, ils veulent refléter la vie de la rue, ils veulent la représenter comme dans un vitrail, avec une formule anonyme, et de grands formats.
Série : Dirty words 1977 – 78
Leurs premiers travaux de photo-montage ne présentaient surtout que du noir et blanc avec de timides taches de couleur, mais ils ont vite été vers des couleurs bien plus audacieuses.
Ils utilisent des photographies repeintes. Ils jouent sur le rouge, le noir et le blanc.
L’idée est que l’on est témoin de notre quotidien.
Vers 1974 Gilbert & George ont commencé à faire des grilles rectangulaires sur leurs tableaux, un format qu’ils ont suivi et développé ensuite. Croisade montre également un exemple précoce de leur utilisation croissante de la couleur. Ils hésitent au début sur la façon d’utiliser la couleur, en ajoutant seulement du rouge à leurs compositions en noir et blanc. Ici, il y a un lien entre le titre, qui fait référence aux croisades du moyen âge, et le fait que les artistes tiennent le dos des chaises comme si elles étaient des croix.
Comme Bacon, ils vont fréquemment évoquer l’Eglise, alors qu’ils sont athées.
Gilbert & George – Affiches de l’exposition de la série Dirty Words à la galerie Serpentine en 2002
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Ils se mêlent aux jeunes gens de leur quartier. Leurs images s’organisent suivant un axe de symétrie.
Gilbert & George – Waking (1984) 363 x 1 111 cm Musée Guggenheim Bilbao
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)
Waking 1984. Voir un commentaire.
Class War 1986. Leurs visages, représentés en rouge, regardent le défilé à l’arrière plan.
Chaque fois ils ont des idées nouvelles de composition.
Ils jouent sur les changements d’échelle, (représentation de personnages et d’objets microscopiques) voir un commentaire (Tate Modern).
Ils donnent quelques fois la vedette a un jeune (Dream).
Ce sont des images toniques qui rendent compte d’un environnement sociologique.
En 1983 la croix chrétienne est faite avec des photos de doigts. La croix parle du corps.
The Believing World (1983) : Belief (1983), Sun (1983), Comming (1983), Flight (1983), Young (1983).
Voir The Believing World (pour les abonnés à printerest).
Skins feuillages rendus par de la peau.
Life ensemble de choristes avec deux jeunes gens qui les regardent. Les choristes ont des ailes faites avec des images grossies de sperme. Ils ont expliqué ce choix car ils voulaient protester contre le Pape qui avait interdit le préservatif.
En adoptant pour slogan «L’art pour tous», Gilbert et George s’élèvent contre ce qu’ils nomment «la malédiction du XXe siècle» : un art abscons, un art d’initiés. Gilbert et George conçoivent un art qui «s’adresse directement aux Gens en leur parlant de leur vie ». Par extension « L’Art pour tous» est l’ambitieux pari d’un art sans frontière, planétaire. Propulser leurs images dans le monde est le défi que Gilbert et George ne cesseront jamais de relever. » Extrait Intime conversation avec François Jonquet.
Représentation d’un mélange d’images disparates, disloquant les échelles, le contraste des ces images troublantes est néanmoins brillamment maintenus ensemble dans une composition symétrique serrée, elle-même ouverte à une multiplicité d’associations. Rising Hope pose plus de questions que de réponses. Ce faisant, il évoque le principe fondamental de l’existence humaine.
Rising Hope est réalisé à partir d’images microscopiques d’éléments organiques.
Family tree. Voir un commentaire (Tate Modern).
Ils se mettent nus dans leurs tableaux (ce qui intéresse alors davantage la presse).
Dans le triptyque intitulé urinoir (1991), le duo a de nouveau combiné les références chrétiennes avec les fonctions corporelles et cette fois pris le sujet littéralement dans l’église en utilisant la formule du retable.
Dans ce travail, une photographie d’un urinoir est superposée sur une image de l’intérieur d’une église, où un autel est positionné dans le panneau central d’un triptyque. Les représentations des artistes se superposent sous deux formes; à la fois en silhouettes de couleur jaune, et d’autre part des silhouettes blanches représentant la partie inférieure des corps.
C’est un en fait un combat pour la dé-criminalisation du sexe.
Série Naked shit picture 1994 -96. Ils introduisent des représentations d’excréments dans leurs tableaux.
Voir un commentaire.
Bloody images microscopiques de sang 1996
Voir d’autres oeuvres.
Gilbert & George – In the piss (1997) 226 x 190 cm National Portrait Gallery Londres
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)
In the Piss fait partie de la série très controversée New Testamental Pictures, qui rassemble des autoportraits des deux artistes nus sur fond de sécrétions corporelles (sang, larmes, sueur, sperme, excréments, salive) métamorphosées en images abstraites par des agrandissements au microscope. Ils figurent ici, Adam et Eve d’un nouveau genre, sur un fond jaune éclatant d’urine. Les violentes réactions que cette image a suscitées montrent à quel point leur travail pose question, alors que notre société aseptisée n’a de cesse de revendiquer la libération sexuelle et l’émancipation du corps, sur notre rapport aux fluides corporels et à la nudité.
Voir un commentaire.
Piss mooning. Voir un commentaire.
Série New Horny pictures 2000 (Galerie Lehmann Maupin)
érie réalisée à partir des annonces des sites de rencontre.
Voir un commentaire.