Cours du 20 janvier 2014

Série sur les miroirs. Comment rendre compte d’un effet miroir. Clin d’œil à l’esthétique minimaliste. Miroir à six faces. Auto portrait. Les miroirs feraient bien de réfléchir davantage (Jean Cocteau).


Roy Lichtenstein – « Artist’s Studio ‘The Dance' » 1974. Huile et Magna sur toile, 244,3 x 325,5 cm. The Museum of Modern Art, New York
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Atelier d’artiste « La Danse » dédié à Matisse. La référence est encore plus claire puisqu’on distingue La Danse, de Matisse, au fond de l’atelier du peintre. Le clin d’œil au vieux maître est double puisque Matisse lui-même a réalisé des toiles de La Danse placée dans son atelier (comme celle-ci, conservée au Metropolitan Museum). Lichtenstein semble nous dire que, comme le peintre français, et même s’il s’est approprié le style des dessinateurs de « vulgaires » comics, il s’intéresse finalement à la même chose : réussir à équilibrer ses compositions par un jeu de formes et de couleurs.
Symboliquement, l’atelier, c’est l’espace mental de l’artiste. C’est son intimité, le lieu où s’élabore l’œuvre.
Lichtenstein pénètre donc dans l’espace mental de Matisse, et en donne une nouvelle version. Ce faisant, il met en garde contre les tentatives de réécriture du passé qui ont conduit des foules à leur perte. Il attire notre attention sur les procédés visuels et oratoires qui, sournoisement, manipulent l’esprit des individus.


Roy Lichtenstein – Atelier de l’artiste « Look Mickey », 1973, 243,8 × 325,1 cm. Minneapolis, Walker Art Center
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Clin d’œil à sa propre création. Atelier propre et rangé. Pas un pinceau, pas un chevalet, cela en devient presque suspect. Si tout est si net, c’est à cause de la technique de Lichtenstein : avec ses lignes droites et ses motifs tramés, l’image de son atelier paraît très lisse, presque mécanique.


Roy Lichtenstein – Atelier d’artiste avec soin des pieds (1974), 243 x 325 cm
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Atelier d’artiste avec soin des pieds.

Il utilise des adhésifs pour peindre ses tableaux.

Série de nus


Roy Lichtenstein – Nude with Street Scene (1995)
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Nu avec scène de rue. Voir un commentaire.


Roy Lichtenstein – Jeunes filles jouant au ballon sur la plage(1994), 301 x 272,4 cm, collection particulière
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Jeunes filles jouant au ballon sur la plage.

Citation de son propre travail à travers des miroirs et des reflets.

A partir de 1990 il entreprend un travail de réflexion sur sa propre carrière.


Roy Lichtenstein – Barcelona head (1991-92)
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Paysages dans le style chinois sont parmi les dernières œuvres qu’il a créées, les motifs de points sont mis au service de l’interprétation de peintures de paysage de la dynastie des Song.

Frises d’architecture. Voir un commentaire.


Roy Lichtenstein – Explosion 1 (1965) Métal peint 251 x 160 cm. Musée Ludwig Cologne
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Explosion 1 acier laqué. Voir un commentaire.


« Blonde » (1965). Céramique, peinture, 38,1 x 21 x 20,3 cm, Museum Ludwig, Cologne.
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Blonde, Tête expressionniste bronze peinte. Il est demeuré attaché à cette iconographie féminine, autant que Warhol à Marilyn Monroe et Jacky Kennedy.

Voir les coups de pinceau en volume bronze peint.


Roy Lichtenstein – Barcelona head (1991-92)
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Roy Lichtenstein – Muse endormie, (1983). Bronze patiné: 64,8 x 87 x 10,2 cm
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Muse endormie d’après Bancusi. Jeu d’ombre et de lumière à partir de traits.

Lumière d’une lampe.

Hall d’un gratte ciel (immeuble AXA) peinture de 20 m de haut auto parodie de son oauvre.

Dans son atelier de Southampton.

Lichtenstein meurt à la suite d’une pneumonie en 1997 au New York University Medical Center.

On estime qu’il laisse au total 4 500 œuvres en circulation dans le monde. Voir d’autres oeuvres.

Aujourd’hui ses œuvres s’arrachent à prix d’or, et valent 40 fois plus qu’en 1988.

En 2013, la peinture Femme au chapeau fleuri établi un autre record à 56,1 millions de dollars.

La consécration plateau de télé sur France 2 de l’émission les z’amours.


Exposition Lichtenstein à la Tate gallery de Londres

Voir l‘exposition Lichtenstein au Centre Pompidou en 2013

Son idée était de populariser tout l’art du monde.C’est un artiste du pop-art (art populaire) à part entière, Lichtenstein nous donne évidemment l’occasion de nous interroger sur les objets. Il leur fait la part belle à travers ses peintures et ses sculptures, il propose, comme tout pop-artiste, une réflexion sur la société de consommation et sur ses objets.
Le style inventé à une force unifiante, comme travail de peintre rétinien, images efficaces (qui s’inscrivent dans l’imaginaire collectif) et aussi peintre d’idées qui réfléchit et qui sait pourquoi il fait cela.
A la différence de Warhol il ne donne pas l’image d’un désespéré mondain. Il y a pourtant dans son oeuvre, quelque chose de triste une absence de chair, et de sens. Ce qui l’inscrit dans le pop art se sont les images basses qui viennent de la pub, des BD, qui sont élevées au rang d’art, alors que les images autres (celles des maîtres de la peinture moderne, et qui ont une aura) sont mises sur même plan.
Toute figure au sens large (ce qui fait image) devient un matériaux, pour se l’approprier avec son propre style. Gigantesque machine à produire qui donne des formes nouvelles à toutes les images. Et c’est vertigineux !
Son œuvre dénonce nonchalamment l’idéalisme transcendantal qui est notre amour de l’art.
C’est le premier à avoir porté un regard post-moderne sur l’art du XXéme siècle. L’histoire héroïque de la modernité est désormais achevée et on fait des commentaires sur l’art.
Il voulait rapprocher l’art et la vie. Il nous montre la vie filtrée par les médias. L’art et la vie vont ensuite être exprimés à travers les performances.