Salvador Dali – Guillaume Tell (1930) 113 x 87 cm Centre Pompidou Paris
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Guillaume Tell. Il associe son père à Guillaume Tell, volonté de sacrifier le fils à sa propre histoire personnelle. Père barbu sexe pendant, avec ciseaux prête à châtrer son fils. Dali a une main pointée vers le père (comme le Christ de Michel Ange chapelle sixtine). Le fils a le sexe caché par une feuille de vigne, accrochée à son rameau. Les parties génitales se trouvent dans le nid d’oiseau. Thème de l’âne pourrissant sur un piano à queue. Désir entravé, le cheval qui s’échappe symbolise le jeune Dali.
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Salvador Dali – Énigme de Guillaume Tell (1933) 346 x 201.5 cm Centre Pompidou Paris
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« Guillaume Tell c’est mon père, et moi le petit enfant qu’il tient dans ses bras qui au lieu d’une pomme tient une côtelette crue sur la tête: il veut manger. A côté de son pied, une toute petite noix contient un tout petit enfant qui est l’image de ma femme, Gala. Et, elle est tout le temps menacée par ce pied. Car si ce pied bouge un tout petit peu, il peut écraser la noix » On remarque que la « tête bourgeonnante érectile » de Guillaume Tell, est soutenue par une béquille comme après un coït. Dali ne manque pas d’affecter à son père le symbole, si souvent peint dans cette période, de la sexualité cérébralisée, à la fois dure et molle.
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L’Angélus de Millet
Sans abandonner le thème œdipien de Guillaume Tell, il commence à travailler sur L’Angelus de Millet, l’une de ses obsessions, dont il analyse le contenu érotique dans son essai Le Mythe tragique de l’Angelus de Millet.
Dali a vu la première fois L’Angélus de Millet sur les murs de son école. La peinture représente deux paysans qui ont cessé le travail pour une prière l’après-midi. Ils sont seuls dans un vaste terrain, la tête baissée en signe de révérence avec un panier de fruits entre eux et une brouette près de la femme. Lors de la découverte de cette peinture, Dali a senti de l’angoisse dans cette oeuvre.
Salvador Dali – Méditations sur la harpe Gala et l’Angélus de Millet précédant l’arrivée imminente de l’anamorphose (1934) 24 x 18.6 cm National Gallery of Canada, Ottawa
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Méditations sur la harpe Gala et l’Angélus de Millet précédant l’arrivée imminente de l’anamorphose. Le couple représenté dans l’espace est celui de l’Angélus de Millet. Il réalisa de nombreuses variations sur l’Angélus de Millet. Il est convaincu que l’homme cachait son sexe, la femme avait comme projet de dévorer le sexe de l’homme, ils se recueillent devant le cercueil d’un enfant mort.
Dali, L'Angélus de Millet vu par Dali – du 21… par centrepompidou
Dali et l’Angélus de Millet (centre Pompidou)
Salvador Dali – Atavisme du crépuscule (1934) 18 x 14 cm Kunstmuseum, Berne Suisse
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Atavisme du crépuscule. Chacun des personnages prolongé par quelque chose, brouette symbole sexuel.
Salvador Dali – Réminiscence de l’angélus de Millet (1935) 70 x 50 cm Kunstmuseum, Berne Suisse
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Réminiscence de l’angélus de Millet. Eléments géologiques et architecturaux. Les roches ont été profondément érodées par les effets du vent, de l’eau et du sel. C’est aussi un dessin ou une peinture qui donne une image déformée et confuse.
Métamorphose géologique des personnages de Millet. Découpe des rochers de cap Créus. Forme rocher béquille.
Vestiges d’ataviques après la pluie 1934.
Prologue le mythe tragique de l’angélus de Millet.
Salvador Dali – Angélus de Gala (1935) 32 x 26 cm MoMA New York
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Angélus de Gala. Gala de dos et Gala de face, veste brodée. Gala de dos assise sur une forme géométrique Gala de face assise sur la brouette de l’Angélus de Millet, (tableau accroché au mur).
Les images doubles
Dès 1929 il introduit dans ses tableaux des images doubles, où, suivant le point de vue et le regard porté, des éléments graphiques peuvent avoir plusieurs sens, créant effet optique et un trompe l’œil.
Le concept de paranoïa critique renvoie aux recherches de Lacan que Dali a beaucoup lu. Le double est lié à la pensée de son frère décédé.
Salvador Dali – L’homme invisible (1935) 140 x 80cm ; Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid
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L’homme invisible. Dans une élaboration architecturale éminemment lucide et à travers une articulation dense et compliquée de plans, de scènes, de figures, d’images doubles, Dali guide notre regard vers des lointains infinis, suivant un singulier système de visée, de mire, à la fois exact et extravagant. Cette œuvre est restée inachevée car l’artiste considérait ce premier essai comme un échec mais il persista sur cette voie en créant nombre de créations sur cette base. Personnage protecteur de Gala et de lui même. Nus qui forment les épaules de ce personnage.
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Salvador Dali – Le grand paranoïaque (1936) 62 * 62 cm ; Musée Boymans-van Beuningen, Rotterdam
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Le grand paranoïaque. Paysage rocheux, des personnages sans visage tête baissée, cachent leur visage, ils composent tous ensemble un visage. L’idée du double est multipliée on retrouve la même chose en haut à gauche. L’œuvre fait partie des recherches de Dalí sur l’inconscient, qui surgissent des rappels de son enfance et de ses inquiétudes sur le tableau d’école. Lui même écrit comment il cherchait des formes dans les tâches d’humidité des plafonds, qui au début lui semblaient être des nuages mais qui se transformaient en visions qui le rendirent paranoïaque. Il arriva à les perfectionner mentalement pour les corriger afin qu’elles lui suggérassent de nouvelles idées.