Loplop est le nom d’un personnage d’oiseau vedette représenté dans les estampes, collages et peintures de Max Ernst. Loplop était un alter ego de Ernst qui le considérait également comme un animal familier.
Loplop est d’abord apparu dans le roman collage La Femme 100 têtes puis dans Une Semaine de Bonté dans le rôle d’un narrateur et commentateur.
Loplop présente Loplop.
Max Ernst – Loplop présente une jeune fille (1930) 194,5 x 89 x 10 cm Centre Pompidou Paris
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Invention des personnages des Lop lop. Lop lop présente une jeune fille. Effet de tableau dans le tableau. Support récupéré dans les décors du film l’âge d’or. Voir un détail.
Il joue dans l’âge d’or, le film de Bugnuel (1930)
Max Ernst – La ville entière (1935) 60 x 81 cm Kunsthaus Zürich
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1935 la ville entière. On voit une ville hésitant entre l’essor ou la ruine sous la lumière incertaine de la lune.
La Nymphe écho 1936
Max Ernst – La toilette de la mariée (1940) 96 x 130 cm Peggy Guggenheim Collection, Venise
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Décalcomanie. On voit que la mariée est tour à tour une femme portant un vêtement de fourrure et une tête d’aigle, une femme nue dont la chevelure en éventail rappelle une aile d’oiseau et enfin, en bas à droite, un hermaphrodite à quatre seins et enceinte. La femme est donc représentée dans tous ses états possibles et le désir est à la fois un désir animal et un désir qui suscite le mystère, l’amour, la jalousie. La femme du désir est une femme inatteignable, une « reine de la nuit ». Voir un commentaire.
Marlène 1940. Femme avec ses enfants qui s’apprête à quitter l’Europe, idée de l’exil.
Max Ernst – Napoléon dans le désert (1941) 23.8 x 19.5 cm MoMA New York
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Napoléon dans le désert, colonne au centre, culture méditerranéenne.
Max Ernst – L’Europe après la pluie (1942) 54 x 145,5 cm Wadsworth Atheneum, Hartford
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1941 l’Europe après la pluie. Toile envoyée à New York voir un détail d’architecture. C’est dans un contexte marqué par le carcan de la Seconde Guerre mondiale, et les victoires de l’Allemagne nazi (1941), que Max Ernst réalisa cette œuvre
Max Ernst – L’oeil du silence (1943) 110 x 140 cm University purchase, Kende Sale Fund
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L’oeil du silence, monde marécageux, ajout d’yeux, marécage à droite Au premier plan à droite se trouve une figure de sphinx humaine. Voir également un commentaire.
1942 invention du dripping. Planète affolée. Le terme dripping, provient de la gastronomie. Le dripping, c’est la graisse de rôti, mais aussi l’égouttage, le dégoulinage. En arts plastiques (incluant les arts décoratifs), il s’agit de remplir de peinture une boîte ou un sac percé de trou(s) et d’utiliser cet objet dégoulinant comme un outil à peindre particulièrement sensible (à la limite de l’imprévisible) aux déplacements et mouvements du peintre. Tout liquide ou semi-liquide peut être employé, ce qui ouvre la voie à de nombreuses possibilités créatives.
Max Ernst – Le jour et la nuit day and night (1941) 112 x 146 cm Collection privée
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Le jour et la nuit day and night. Fait penser aux zones rénovées des tableaux.
Surréalisme et la peinture (1940). L’artiste se nourrit de ses tripes. Une main est en train de peindre un tableau relevant du dripping.
Les sculptures
L’œuvre sculpté de Max Ernst, tout en volumes pleins, lisses, souvent arrondis, s’affirme comme très indépendante de sa peinture. À part les quelques tableaux reliefs de l’époque dada, c’est essentiellement à partir des années trente qu’Ernst devient sculpteur. En 1934, il passe l’été chez Alberto Giacometti à Maloja, et y grave des reliefs dans de grands œufs de granite polis par les eaux d’un torrent. Jeu de constructions anthropomorphes (1935) marque le véritable point de départ de son œuvre sculpté. Ce sont des moulages d’après des ustensiles quotidiens : pots, casseroles, coquilles, bouteilles, etc. Max Ernst compose des créatures de son cru : chimères, figurines, bêtes fantastiques, masques, et quelques œuvres monumentales : Le Roi jouant avec la reine (1944), Capricorne (1948), Le Génie de la Bastille (1960), La Fontaine d’Amboise (1968). Une fois de plus, l’artiste part de la forme banale pour recréer sa mythologie personnelle.
Le roi jouant avec le reine sculpture voir un commentaire.
Euclide personnage oiseau, poissons entre les doigts.
Max Ernst – Le jardin de la France (1962) 144 x 168 cm Centre Georges Pompidou, Paris
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Max Ernst montre ici son intérêt pour les sciences et les mathématiques. Le tableau représente une jeune femme dont la tête est une pyramide. Le papier peint derrière le personnage est une succession de carrés et de rectangles, dont l’aspect strict et géométrique est renforcé par la couleur froide par excellence : le bleu. La tête en forme de pyramide, est une association improbable et surréaliste de deux entités ; la pyramide, dont les angles pointus symbolisent la raideur et la douleur, qui se greffe à un corps humain.
Max Ernst – Le jardin de la France (1962) 144 x 168 cm Centre Georges Pompidou, Paris
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Il met en scène un corps de femme allongé entre îles et bancs de sable à la confluence de l’Indre et de la Loire. L’œuvre est parfaitement représentative du surréalisme par le collage de différents éléments de réalité qui fait naître ce sentiment de « merveilleux », cher à André Breton. Voir un commentaire.
En 1958 il obtient le Grand Prix de peinture à la Biennale de Venise, il est alors « excommunié » par Breton.
Présentation par Louis PAUWELS de l’oeuvre de Max ERNST, puis interview de Max ERNST (durée : 7min17s)