Cours du 11 décembre 2017

Takashi Murakami

Sommaire : Daniel Druet, Emmanuel Perrotin, Takashi Murakami

Daniel Druet est un sculpteur français né le 6 octobre 1941, réputé pour ses modelages de figures en cire. Il a travaillé longtemps pour le musée Grévin. Il est célèbre pour avoir exécuté une effigie en cire du pape Jean-Paul II (La nona ora) conçue par Maurizio Cattelan. En hommage à Cattelan, il réalise le coucou de l’artiste.


Daniel Druet – Le coucou de l’artiste
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Daniel Druet le coucou de l’artiste de sculpture en cire. La tête est celle de Maurizio Cattelan.

Emmanuel Perrotin est un galeriste français d’art contemporain, né en mai 1968.
Il quitte l’école sans brevet et sans bac. A 17 ans il est devenu le communiquant du galeriste Charles Cartwright.
Un peu plus tard, il envisage d’ouvrir sa propre galerie. Il loue alors un petit appartement près des Halles, qu’il transforme en lieu d’exposition. Il rencontre à Londres Damien Hirst. Il a tout de suite remarqué ses œuvres, passablement morbides, et l’a invité, le premier, à venir exposer à Paris. Il a également rencontré Murakami un peu plus tard, en 1993, pendant la foire de Yokohama et a été le premier à l’exposer hors du Japon. Il a un flair très développé pour repérer les jeunes artistes à leurs débuts et deviner leur potentiel. C’est actuellement le galeriste français le plus connu.
Il ouvre en 2005 à Paris une première galerie au 76, rue de Turenne, puis une seconde en 2007 10 impasse st Claude. En 2014 il a acheté la salle de bal de l’Hotel du Grand Veneur. Puis il ouvre des galeries à New York, Tokyo, Hong Kong, Séoul.
Dans le milieu des galeristes on l’appelle Gatsby le magnifique.
Il connaît un succès fulgurant.
Voir : Emmanuel Perrotin : itinéraire d’un self-made-man

Takashi Murakami est né en 1962 à Tokyo. C’est le sixième artiste le plus cher du monde. Il est surnommé le Warhol japonais. Il emploie 200 personnes. D’origine modeste, il fait de longues études à l’Université des Arts de Tokyo, où il s’inscrit dans le département Peinture, spécialité nihonga. Diplômé en 1986, il poursuit en Master, puis en doctorat. Il termine ses études en 1993 par la soutenance d’une thèse intitulée « Le sens du non-sens du sens ». Il est également intéressé par le Pop art et l’art conceptuel. Il a découvert Jenny Holzer.

A Paris en 1995 à la galerie Perrotin, il expose Mister Dob personnage de manga et de Mickey.


Takashi Murakami – Mister Dob (1993) Vinyle gonflable 235 x 305 x 180 cm
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DOB est une contraction de la phrase de type Dada, « Dobojite dobojite » (Pourquoi? Pourquoi?). Il a la force d’une image publicitaire.


Takashi Murakami – Mister Dob (1993) Lithographie
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Lithographie de Mister Dob, figure stylisée en forme de goutte. En 1996 il crée la Hiropon factory sur le modèle de la factory de Warhol. Elle change de nom au début des années 2001. Cette entreprise se charge principalement de fabriquer et vendre des produits dérivés des œuvres de Takashi Murakami, mais également d’autres artistes japonais pour laquelle elle organise des expositions et commercialise des produits. Il cherche comment trouver sa place pour créer du pop art japonais.
Il déclare à propos de Warhol : « Il a eu un trait de génie, l’invention de la peinture facile. Je suis jaloux de lui. Je ne cesse de demander à mon équipe pourquoi notre travail est si compliqué alors que Warhol, lui, menait une vie facile en peinture. L’histoire le dira ! Mon point faible, c’est ma culture orientale. Les saveurs de l’Orient demandent trop de travail de présentation… Je trouve que je suis désavantagé dans l’arène de l’art contemporain mais je suis japonais, je n’ai pas le choix« .
Voir Dob plus abstrait.
Voir d’autres Mr. DOB All Stars (1998), Dob Chaos (1999).


Takashi Murakami – 727 (1996) MoMA Lithographie
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M. DOB est ici porté par une marée de formes japonaises traditionnelles. La vague, couvrant la longueur de trois panneaux qui évoquent un paravent peint, est fortement évocatrice des gravures sur bois bien connues de l’artiste japonais Hokusai (1760-1849). Une vingtaine de couches de peinture, ressemblant à de la laque, ont été déposées puis grattées pour créer un fond abstrait panaché dans le style Nihonga, une fusion des approches artistiques japonaises et occidentales qui s’est développée à la fin du XIXe siècle.
Voir un commentaire (site du MoMA).

Il réalise pendant 20 ans des 727 en variant le fond abstrait.


Takashi Murakami – Miss Hiropon (1998) fibre de verre 50 x 50 cm
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Miss Hiropon représente une statue féminine d’enfant avec une sexualité agressive. Nuage de laiteux qui sort des seins hypertrophiés, elle saute a la corde avec le lait qui s’en échappe.


Takashi Murakami – Dragon’s splash Blue milk (1997) Acrylique sur toile 50,5 x 65 cm
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Dragon’s splash Blue milk.

Voir l’exposition de 1997 à la galerie Perrotin.


Takashi Murakami – DOB totem pole (2000) acrylique sur toile 60 x 60 cm
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Totem où il change l’expression des personnages.

Il réalise également des sculptures avec un statut hybride, jouet/oeuvre d’art, avec des boites pour l’emballage.

– Voir également Me and Mr Dob (2010) son autoportrait sur un tapis de fleurs Kawaii.


Takashi Murakami – Panda and Panda Cubs, (2015) 50 x 50 cm
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Image du Panda sur un socle de crânes.