P. Cézanne – Montagne Sainte-Victoire vue des Lauves (1905) Moscou, Musée Pouchkine
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Vue des LAUVES 1905 Moscou. Austère et aérienne devient presque immatérielle. « L’air ouvrait aux vertige entre lumière et transparence » (René Char).
Incompris de la plupart de ses contemporains, hormis de jeunes artistes comme Émile Bernard, qui lui rendent visite et recueillent ses propos sur l’art, Cézanne rompt avec son isolement en exposant au Salon d’automne de 1903, trois ans avant sa mort.
P. Cézanne – Montagne Sainte-Victoire vue des Lauves (1904-1906) Kunstmuseum, Bâle
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Tableau inachevé.
Les Baigneurs et baigneuses
C’est un thème important pour Cézanne qui a réalisé 42 toiles. Il a été inspiré par les bacchanales de N. Poussin. Enchevêtrement de corps. Ces toiles sont peintes d’après les souvenirs de Cézanne au bord de l’Arc avec Zola de ses premiers émois sensuels, et de l’exploitation des croquis d’ateliers de modèles vivants nus.
Il n’a jamais fait poser de modèles pour les baigneuses. La composition se fait de tête ou en se servant de croquis faits au Louvre ou des croquis de jeunesse, il mélangera tout cela.
Ce sont quatre couples d’hommes et de femmes en train de lutter. Violence explosive de cette peinture. Sensualité au début.
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Baigneur aux bras écartés 1878, voir un commentaire
Dans les cinq baigneurs il veut faire dialoguer les corps nus avec la nature. C’est un paysage recomposé, comme ceux de Poussin. Voir des explications complémentaires.
Trois baigneuses 1875-77 assez épaisses,
1876 baigneuses corps peu féminins, positions variées Voir des explications complémentaires.
le tableau a été acheté par Matisse jeune, en 1930 il l’a remis au musée d’art moderne de la ville de Paris, ce tableau l’a accompagné durant des années et l’a fortifié dans la vocation de peintre.
Acheté par Picasso cinq baigneuses. Proche de Matisse baigneuse en haut à droite. Pas de perspective, mais rien n’est aplati.
Cinq baigneurs 1875-77. Le paysage est tout aussi présent que les corps
Cinq baigneuses 1885-86 Une au centre en haut reprend une pose de Ingres (coude en l’air)
1885-90 Bethsabée Musée Granet. Thème également mythologique, thème qui traverse l’histoire.
P. Cézanne – Quatre baigneuses (1888-90) Glyptothèque Copenhague
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Quatre baigneuses Copenhague 88-90. Manière de traiter le paysage plus rocheux.
90-94 baigneurs nombreux effet de profondeur de champs plus marqué, les deux personnages du premier plan concurencent les verticales des arbres.
Recherche en aquarelle six baigneurs. Les corps fusionnent avec l’espace environnant. Il sont plus rouges.
Les grandes baigneuses, est le nom donné à chacune des trois grandes toiles de la fin de la carrière de Cézanne (vers 1898-1906), consacrées au thème des baigneuses : musée de Philadelphie, National Gallery de Londres, Fondation Barnes à Merion (près de Philadelphie).
Elles représentent l’effort ultime du peintre pour intégrer de façon monumentale la figure dans le paysage, pour transformer une grande composition « en un Poussin réel, de plein air, de couleur et de lumière». Il est curieux de constater que les peintres qui produisent de petits tableaux se surpassent souvent dans les grands formats, ce fut le cas pour Cézanne.
P. Cézanne – (1894 -1905) – Les grandes baigneuses (1900-1905) – Fondation Barnes
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Les grandes baigneuses (132.4 x 219.1 cm) fondation Barnes 1900-1905. Le personnage de droite est penché pour prendre la direction du pin, il penche également les autres personnages, idée de pique nique au premier plan.
P. Cézanne – Les grandes baigneuses (1894 -1905) – Londres, National Gallery
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Londres (136 x 191 cm) la plus composée de manière triangulaire, cathédrale de corps, qui n’a rien à voir avec le réel. Personnage avec un enfant à l’arrière plan. Organisation géométrique des corps.
P. Cézanne – Les grandes baigneuses (1906) Musée d’art de Philadelphie
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Philadelphie le plus grand (208 * 251 cm) celui où les corps nous dérangent le plus par leur difformité. D’après Philippe Sollers, si on accepte que ces femmes appartiennent à un autre ordre du monde, il ne veut pas privilégier le corps humain, il les traite comme les compotiers ou les pommes. Ce ne sont pas des personnages mais des présences, il se situe comme pour une naissance du monde, il nous restitue le monde comme s’il était en train de se faire de surgir. Voir l’article plus complet.
Avec des non peints, il arrive bien à nous faire sentir ce qu’il veut obtenir, c’est plus difficile avec des tableaux de grande dimension.
Il anticipe toutes des déformations ultérieures (Picasso, Matisse). Cézanne a ouvert la voie, Picasso a trouvé une méthode plus radicale pour faire dialoguer les corps avec son environnement, Cézanne était plus exigent, il veut tout garder, la tradition et la modernité, la planéité de la toile abandon de la perspective et traduction d’un espace profond, tout cela engendre beaucoup de contradictions, et les artistes ultérieurs vont se débarrasser de certains de ses aspects.
Pour Cézanne, peindre c’est organiser ses sensations.
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