Cours du 13 mars 2018

Série Tondi de 1989 à 1994. Tondi est le pluriel de Tondo, peintures à glacis de format circulaire.
Principe des analogies une forme en suggère une autre. Pas de sens de lecture privilégié.


Vincent Corpet – Tondi (1989-1994)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Défiguraliser l’image globale alors qu’en la détaillant on peut voir des objets. Vache, ferme, lait, jambe etc.

Voir d’autres tondi.

Série diptyque (1995-1997)

Il commence par faire une partie analogique à droite puis ensuite la partie gauche. Il reporte ensuite par symétrie la forme générale dans l’autre partie du diptyque. Il s’efforce de retrouver (en intégrant la contrainte de la forme) des fragments de corps en situation de violence.


Vincent Corpet – Diptyque (1989-1997) 2 x 100 x 81 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Ici, il a commencé à gauche on reconnaît un artichaut, une tête d’éléphant, un poisson, etc. (il enchaîne des formes à partir de la forme du vide laissé). A droite il a reporté la forme générale de façon très modelée, très figurative à travers un jeu de corps évoquant une situation de violence (érotique ou religieuse).

Il a déclaré que dans sa jeunesse il avait donné un titre à un tableau (« Pour le renouveau du bien être »), et qu’il ne donne en suite des titres qu’a ses séries les tableaux sont identifiés par un code qui précise le numéro du tableau, l’année où il a été peint, et la taille de la toile en centimètre. Il ne veut pas donner du sens au spectateur.

Voir également un autre Jeu de corps.

Voir d’autres diptyques


Art presse n°276 Février 2002
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Le n°276 d’Artpress consacre 6 pages à Vincent Corpet : « L’œil analogique de Vincent Corpet » article sérieux, qu’il n’a pas apprécié.

Série Enfantillages (1997-1999)
Dans les Enfantillages, Vincent Corpet continue à s’attaquer, par des moyens strictement picturaux, à l’assise de toute perception, avec ironie, en confrontant le spectateur à des animaux.


Vincent Corpet – Enfantillages (1997-1999)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Voir d’autres enfantillages.

Voir au Centre Pompidou graffiti d’un petit personnage en bleu.

Voir l’exposition enfantillages à la galerie Templon en 1998.

Pour lui, se sont des peintures sans imagination et sans goût réalisées par une machine à fabriquer des images.

Il travaille toujours au sol pour que seule sa main travaille. Il va jusqu’au bout sans réfléchir avec son œil et ses mains

Larousse dans les années 2000 a publié une série « Lire la peinture » qui s’attache à analyser des tableaux célèbres. Il pense au contraire, qu’une peinture ne doit pas se lire, (sauf si on y trouve des mots).

Série Analfabets (2003-2008).


Vincent Corpet – Analfabets (2003 – 2008) 100 x 81 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

On retrouve toujours le même principe, il part d’une lettre, ici la lettre B et il dessine tout ce que lui suggère la forme de la lettre B et aussi sa prononciation. Sur le principe qu’une forme en appelle une autre.

Voir sur le même principe, la lettre A.

Voir d’autres Analfabets.

Série des Totems (2006-2011). Ce sont les seuls tableaux à lire qui commencent par l’écriture d’un mot. Magritte, Tristan, Quentin.


Vincent Corpet – Totems (2003 – 2008) 61 x 50 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Voir d’autres Totems.


Vincent Corpet – Totem – Tristan – 3747 / réalisation – Olivier Taïeb –

il a participé au grand palais en 2009 à l’exposition Une image peut en cacher une autre.

Voir un commentaire sur l’oeuvre de Vincent Corpet.

Série Fuck Maîtres (2010-2017).
Cette série a été faite en réaction à l’exposition Picasso et les maîtres de 2009. Vincent Corpet pense que les artistes n’ont pas de maître et c’est ainsi qu’il revisite des œuvres célèbres, à travers une « dérive » libre.
Le terme de Fuсk Maître n’est pas à considérer comme une posture ironique, ni comme une moquerie des chefs d’œuvres qui peuplent notre imaginaire ; il est bien plus question ici de fusion, de légèreté, de sensualité.
Dans un premier temps, il copie l’oeuvre en noir et blanc pour se la réapproprier. Ensuite, dans un second temps, il modifie sa reproduction (souvent en public) suivant son inspiration. Il travaille souvent par association d’idées.


Vincent Corpet – Fuck maîtres (2009 – 2012)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Il commence à exécuter une reproduction grotte Chauvet. Il dirige notre regard vers des formes auxquelles on ne prêterait pas attention..

Il est invité par la galerie acentmetresducentredumonde de Perpignan, pour laquelle il « revisite » 13 tableaux.


Exposition Vincent Corpet « Fuck Maîtres » acentmetresducentredumonde Perpignan +Interview

Comment créer par analogie


Vincent Corpet reviste Le Massacre des Innocents de Nicolas Poussin – I Know sens / Réalisation Olivier Taïeb

Ici le massacre des innocents de Poussin. Même échelle que le tableau de Poussin. Il réalise une copie assez rapide de tout le tableau, il laisse sécher, il sélectionne ensuite ce qu’il va conserver et occulter en vert. Il ajoute ensuite les lettres « innocents » écrites dans tous les sens.