Cours du 6 novembre 2017


Jan Fabre – Le guerrier du désespoir
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Armure avec une tête d’animal recouverte d’élytres de scarabées.


Jan Fabre – Globe (1997)
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Globe avec des élytres.


Jan Fabre – L’ange de la métamorphose, Le bousier (2001)
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Le bousier, référence aux insectes qui poussent des boules d’excréments.


Jan Fabre – Le ciel des délices (2002) Salle des glaces palais royale de Bruxelles
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Il réalise en 2002, Le ciel des délices pour la salle des glaces du palais royal de Bruxelles. Au plafond devait être peint une allégorie de la conquête de Congo qui n’avait jamais été réalisée. En poursuivant dans la ligne de son oeuvre, l’artiste est intervenu en appliquant dans les espaces prévus, près d’un million et demi de carapaces de scarabées. Grande variété des nuances, le travail accompli est merveilleux et titanesque. L’effet est extraordinaire, d’une luminosité étincelante, avivée par un éclairage étudié et un jeu de miroirs. Il évoque à sa manière la cruauté du colonialisme Belge.
Voir un commentaire.


Jan Fabre – Totem (2004) Louvain
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Totem 2004 il épingle sur le ciel un scarabée géant de 3 m de long. L’oeuvre fait 23 mètres de haut. Elle a été offerte par l’Université de Louvain en l’honneur du 5ème anniversaire de la KU Leuven (une institution de recherche et d’enseignement à vocation internationale).

Il a utilisé des scarabées pour recouvrir des crânes


Jan Fabre – Crâne (2010)
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Plusieurs de ces crânes ont été exposés au musée Maillol en 2010.

Il a réalisé également un buste de Henri Fabre (hommage à son maître).

En 2010 pour le 50ème anniversaire de l’indépendance du Congo, il a fait une série de « peintures de scarabées » qu’il a exposé en 2012 à la galerie Templon, qui s’intitulait : Hommage au Congo Belge et à Jérôme Bosh au Congo.
Il utilise des images de propagande de l’époque coloniale qu’il reproduit avec des carapaces de scarabées en ajoutant des détails des peintures de Bosch. Dans la même exposition il présentait également des sculptures hybrides
Voir les explications de Jan Fabre en vidéo.

Il a réalisé des sculptures de scarabées en bronze doré.


Jan Fabre – Scarabée sacré (2010)
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Voir un commentaire.

La carapace et l’armure.
Il dit : « L’armure m’aide à me battre contre la médiocrité et contre l’idée que tout art est une quête inutile« .
Il est intéressé par la grande fragilité du vivant sous la carapace.

La réincarnation de Giovani Arnolfini (personnage du tableau de Van Eyck). Tête d’oiseau, une armure, une colonne vertébrale en dehors de l’armure.


Jan Fabre – Virgin Warrior (2004) Palais de Tokyo
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En 2004 au palais de Tokyo, il réalise une performance avec Marina Abramovic Virgin warrior, inspiré de saint Georges et le dragon. Ils portent tous les deux une armure.

Les tortues
C’est un animal à carapace rescapé de la nuit des temps. Créature mythique symbole de longévité et de sagesse. Elles sont protégées par leur carapace, mais leur fragilité est lors de la ponte où leurs œufs sont vulnérables aux prédateurs.

Au zoo d’Anvers en 2015 il réalise Janneke et Mieke deux mosaïques qui portent le nom des tortues qu’il avait lorsqu’il était enfant.

18 ans après se dernière performance, il réalise à Lyon sanguis/mnantis (2001). Durant cinq heures, les gens ne pouvaient s’approcher que par groupe de 3. Il était revêtu d’une armure et des micros transmettaient le bruit de l’armure. Une infirmière lui fait régulièrement des prises de sang.

Sanguis / mantis Lyon 2001 Extrait


Jan Fabre – Searching for Utopia (2003)
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Il reçoit une commande de la ville de Nieuport en 2003 à l’occasion de la première édition de la triennale d’art contemporain ‘Beaufort’. Il réalise une statue en bronze « Searching for Utopia », mieux connue sous le nom ‘La tortue de Jan Fabre’. Cette statue a ensuite été déplacée.

Un article intéressant sur la répétition dans l’oeuvre de Jan Fabre.

Les chouettes et des hiboux
Ils sont aussi récurrents dans son travail. Anciens symboles de la vie et de la mort en Chine et en Egypte, gardiens de la beauté et messagers de la mort.

En 2006, au musée de la chasse et de la nature à Paris il réalise la nuit de Diane dans le salon de Diane (qui renferme deux tableaux réalisés par Rubens et Brueghel sur Diane et ses nymphes s’apprêtant pour la chasse.
Pour Jan Fabre, Diane est la chasseresse elle porte un croissant de lune. C’est une déesse cruelle, d’où l’idée de la chouette. Le plafond est décoré avec six chouettes surdimensionnées réalisées avec des plumes de canard de faisan et de perdreau auxquelles il a ajouté des yeux humains.

Exposition au Louvre en 2008 dans les salles des peintres du nord.


Jan Fabre – Les messagers de la mort décapités (2008) Louvre
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Il a installé sur une longue table recouverte de dentelles de Bruges, (comme un autel) sept têtes de chouette décapitées.

Voir un commentaire sur son exposition au Louvre en 2008 (France culture).

Pigeons et colombes.
Ils font partie de son bestiaire. Sous des tableaux montrant des victuailles des pigeons souillent l’espace. Les pigeons sont appelés les rats volants.


Jan Fabre – Les pigeons (2008) Louvre
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Pigeons sont réalisés en verre comme leurs déjections.

Le corps et les os.
Il utilise des os (d’animaux et humains) pour réaliser ses œuvres.


Jan Fabre – Costume de moine (2003)
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Costume de moine avec des lamelles d’os.

Le corps le sang
Le sang pour lui est l’énergie de la vie et en même temps la pulsion de mort.

Je suis sang Avignon 2001 rejoué en 2003 et 2005. Je suis sang, est présenté comme un « conte de fées médiéval » et spécialement conçu pour l’espace de la Cour d’honneur du Palais des Papes, d’Avignon.
Le spectacle évoque le sang dans différentes circonstances le mariage, l’enfantement, la guerre, l’amour etc. En « guerrier de la beauté », Jan Fabre définit son travail comme « une recherche de la beauté en tant qu’hommage à l’absence et à l’indicible ». Dans ses mises en scène, il oscille de l’attraction à la répulsion, de la discipline au chaos dans une sorte de cynisme métaphysique. Traversé de réminiscences médiévales, et faisant allusion au « sombre » univers du Moyen Age comme aux atrocités commises au nom du catholicisme, dont le Palais des Papes serait l’effigie. Pour lui, malgré l’évolution de sa conscience, les progrès de la raison et de la science, la globalisation et la mondialisation, aucune nouvelle image mentale et physique de l’homme n’a véritablement fait surface depuis le Moyen Age…


Je suis sang Avignon 2001

Voir d’autres images.

Au musée du Louvre en 2008 dans les salles des peintres du nord, il réalise une exposition : L’ange de la métamorphose.


Jan Fabre – Je me vide de moi même (2008) Louvre
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L’artiste se cogne sur un tableau de maître, ici la copie du Portrait d’un juge de camp (1450-1500) de Roger Van der Weyden. Le visage de l’artiste ainsi que son corps sont collés au tableau. Il y a une rencontre violente entre un homme, artiste et individu, et une toile de maître. Le sang coule de son nez, dégouline sur les habits du mannequin et se termine en une flaque de sang qui s’étend sur le sol à ses pieds. Sur le cartel, nous pouvons lire « L’artiste aborde l’exposition en abandonnant sa vanité ». Il déclare : « Je suis debout contre mur de l’histoire avec humilité, c’est une mort et c’est une catharsis« .
Rejoué au musée Rops de Namure en 2015.

Voir l’ensemble des œuvres exposées au Louvre en 2008.

Exposition 2008 au Louvre présentation.

Le corps le cerveau
Le corps c’est aussi le cerveau et il dit que « le cerveau est la partie la plus sexy de notre corps, et que c’est une planète encore à explorer« .

A la biennale de Venise en 2009 à l’arsenal, il présente « From the feet to the brain ».
L’exposition explore différentes parties du corps.
– Le cerveau, : Fabre en Lilliputien creuse le cerveau d’un géant au milieu des tranchées.
– Le sexe est bien évidement interdit, en tout cas d’accès, on ne peut que le surplomber à distance. L’artiste en jeune homme, avec le sexe en éjaculation permanente (Fontaine du monde), est couché au milieu de pierres tombales d’artistes et d’écrivains identifiés à des noms d’insectes en flamand
– Le ventre. Il a repris les décorations du plafond du palais royal de Bruxelles en les posant sur le sol avec un homme noir couché nu à la peau zébrée de cicatrices de coups de fouet.