Cours du 20 mars 2017

Miguel Barceló

Sommaire : Série des ateliers, les bibliothèques, les marines …

Miguel Barceló né en 1957 à Majorque.

C’est à l’heure actuelle, le plus important des artistes espagnols. Il est né à Felanitx sur l’île espagnole de Majorque aux Baléares, dans un milieu rural, sa mère, peintre paysagiste, le sensibilisa à la peinture. Il est diplômé de l’école des Arts décoratifs de Palma de Majorque en 1973 et, à la même période, fait son premier voyage à Paris où il découvre l’art brut et l’art informel avec notamment les œuvres de Jean Dubuffet, Antoni Tàpies, Jean Fautrier, qui constitueront ses premières sources d’inspiration artistique
Il milite dans des groupes anti-franquistes. En 1978, il réalise un second voyage à Paris où il visite l’exposition Paris New-York au centre Pompidou. Il découvre alors Pollock, Cy Twombly, et de Kooning.
En 1980 il rend visite à Miró et s’installe à Barcelóne. Il est catalogué comme néo impressionniste. Il mêle des éléments humains et animal.


Miguel Barceló – Combat de chiens (1981) 97 x 129,7 cm
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Combat de chiens (1981)


Miguel Barceló – Mapa de carne (1982) acrylique sur toile 195 x 345 cm Fondation La Caixa, Barcelóne
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Mapa de carne. Carte de viande, mélange de personnages, d’animaux et de quartiers de viande. Voir un commentaire.

Dès 1982 il expose à Toulouse, et il rentre en contact avec Yvon Lambert et J.L. Froment directeur du CAPC de Bordeaux. Il est invité à la Documenta VII de Cassel où se lie d’amitié avec Basquiat qui a son âge.

En 1983 série des ateliers


Miguel Barceló – Autoportrait avec un chien (1983) 138 x 203 cm
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Il s’est souvent présenté en train de peindre son chien.


Miguel Barceló – Autoportrait (1983) 250 x 300 cm
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Univers un peu géométrisé. Influence de la trans avant garde italienne.

Voir également « Pintor damunt del quadre« .


Miguel Barceló – Hamlet (1983) 201 x 302 cm Collection privée
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Hamlet dramatisation sur la table chargée de légumes et de fruits, taches rouges, animaux morts, violence sous-jacente.

Centre Pompidou le jugement de Salomon il a coupé en deux un portrait de femme (référence au jugement de Salomon).

Les ateliers le montrent accroupi au sol en train de peindre.


Miguel Barceló – Le peintre sur le tableau (1983) 319 x
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Technique mixte sur toile. Tout l’espace de l’atelier est pris par le tableau qui est au sol.


Miguel Barceló – Peintre au pinceau bleu (1983) 284 x 198 cm
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Peintre au pinceau bleu. Espace de l’atelier a basculé, il applique une technique mixte avec du sable et du latex très rugueux. les animaux sont très présents.

Voir également :
Le peintre vu de dos. Il est parfaitement conscient qu’il prend des poses animales. L’omniprésence des animaux se conjugue avec les postures de son corps.


Miguel Barceló – Triptyque 160 x 318 cm
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Il en joue sur un triptyque.
« Quand j’ai commencé ce travail, le plus important pour moi n’était pas de me représenter, moi même, sur un tableau posé au sol, puisque je peignais normalement dans cette position, mais plutôt de figurer à quatre pattes, d’assumer cette animalité. Maintenant, je peins des bipèdes, tels les gorilles et les ours. Pour moi, le passage de la posture à quatre pattes à la bipédie représente les différentes étapes de la vie. » (Miguel Barceló)

En 1983, après s’être installé quelque temps à Naples, il expose à Paris chez Yvon Lambert où il rencontre Bishofberger, Basquiat et Warhol, et qui, à cette occasion, lui fait son portrait.

Ces portraits s’accompagnent également de natures mortes, assez peu conformistes.


Miguel Barceló – Autoportrait au plat de soupe (1983) 90 x 130 cm
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Miguel Barceló – Autoportrait au plat de soupe (1983). Son visage se reflète deux fois dans l’assiette de soupe.

Voir également :
Soupe française (1983),
Poisson en deux parties (1984),
Sans titre.


Miguel Barceló – Robe autoportrait 143 x 164 cm
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Robe autoportrait. Il a dessiné son portrait (à l’envers) sur un vêtement.


Miguel Barceló – Boîte de sardines
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Boîte de sardines, il présente des choses concrètes, non mises en scène, traitées avec beaucoup de matières et de textures différentes.


Miguel Barceló – Le grand repas espagnol (1985) 200 x 300 cm
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Le grand repas espagnol. Pigments et latex sur toile.

En 1987 il expose chez Yvon Lambert,

Série des bibliothèques 1982 – 1984

Il est passionné par la lecture. Il fait l’inventaire des postures pour lire


Miguel Barceló – Sans titre (1985) 33 x 50 cm CAPC Bordeaux
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Il est accoudé devant une bibliothèque murale.


Miguel Barceló – Bibliothèque avec E Poe (1983)
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Bibliothèque avec E Poe, espace saturé de livres avec des rayonnages.

Voir d’autres bibliothèques.


Miguel Barceló – Le petit amour fou sur papier maroufle sur toile (1984) Collection Lambert
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Le petit amour fou sur papier marouflé sur toile. Il est allongé au fond de la pièce.

Voir également :
Le grand amour fou (1984) il est allongé, environné de livres, avec le paysage de Majorque derrière la bibliothèque.
Autoportrait lisant.

En 1984 il part au Portugal où il peint des marines


Miguel Barceló – Cala Marçal, non. 1, (1984)
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Très texturé dense en matérialité.


Miguel Barceló – Le peintre ivre (1984)
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Le peintre ivre. Portraits répandus dans la mer…

En 1984, il rencontre une jeune hollandaise, Cécile Franken, qui deviendra sa femme.

En 1985, il s’installe ensuite à Paris et investi comme atelier l’église Notre-Dame du Liban dans l’enceinte de l’Institut Curie de la rue d’Ulm pour réaliser une série de peintures sur le musée du Louvre.


Miguel Barceló – Le Louvre (1985)
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Les peintures sont à peine suggérées, la perspective et les voûtes prédominent.

Voir également les voûtes de la grande galerie du Louvre.

Il regroupe la bibliothèque et le Louvre dans la soupe d’Europe.

Bischofberger l’expose à Zurich et devient son marchand exclusif. Il devient, à moins de trente ans, le chef de file des artistes espagnols contemporains.

En 1986 il retourne à Majorque au cap Farrutx où il achète une tour du XIIeme siècle autour de laquelle il fait construire sa maison et son atelier.

Il réalise une exposition chez Leo Castelli â New York.

Entre 1987 et 1989 période minimaliste

Ses toiles se dépouillent de tout le superflu, et il change de style.


Miguel Barceló – Sistole Diàstole (1987) 286 x 402 cm CAPC Bordeaux
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Sistole Diàstole (1987) paysage avec des cratères lunaires, illusion de relief et de volume.

Déjeuner sur l’herbe II fond noir puis des couches de blanc, travail très en volume avec des ombres portées, quelques fruits dans un paysage désertique…

Atmosphère minimaliste et un peu étrange.

Voir également :
La flaque
Huitre 1
Roca y cebolla (1989)