Cours du 5 décembre 2016

Voir une exposition Basquiat au musée d’art moderne de la ville de Paris en 2011.


J.M. Basquiat – Notary pluton (1983) Crayon gras et papier collé sur toile 401,5 x 180,5 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Pluton est le dieu grec des enfers, mais aussi celui de la richesse. On dit que Pluton était aveugle et qu’il avait dilapidé sa richesse. A cette époque, Basquiat, qui commençait à être riche, distribuait des billets aux sans-abris.
Le personnage qui semble mort, est déshydraté par des sangsues. Basquiat a le sentiment que le marché, et les collectionneurs, lui sucent le sang. Dvumatis, mot étrange dérivé d’une tribu nomade du Sahara, les Blemyans, qui ont laissé des graffitis rupestres mélangeant des éléments de religions africaines, de mythologie égyptienne, et d’iconographie chrétienne. Comme eux, Basquia mélange des sources diverses avec des significations multiples.


J.M. Basquiat – Defacement (La Mort de Michael Stewart)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Réalisé après un fait divers, la mort de Mike Steward des suites de blessures infligées par la police. Voir un commentaire.

En réaction, ses relations deviennent plus fortes avec Warhol. Ils partagent le même club de sport, vont aux mêmes vernissages, il aménage dans un atelier que lui loue Warhol.

Ils vont ensemble en Italie.


J.M. Basquiat – Italia (1982)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Petits symboles : autruche, deux pièces de monnaie. Dénigrement de la société de consommation et ses valeurs.

Il est invité à Saint Moritz par Bischofberger, qui a l’idée de faire collaborer ensemble Basquiat, Warhol et Clémente. Voir une photo.
Chaque artiste commence quatre tableaux qui sont ensuite terminés par un autre.

Collaboration Basquiat – Warhol

Les anneaux olympiques.

Fin 1982, il a une liaison avec Madonna.


J.M. Basquiat – A Panel of Experts (1982) /Montreal Museum of Fine Arts …
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Suzanne Mallouk, ayant surpris un soir Basquiat avec Madonna, s’est battue avec elle. Basquiat a représenté cet affrontement comme un combat de boxe, entre Suzanne Mallouk (Sugar) et Madonna (Vénus). Il revient à la représentation de ses héros boxeurs.
Voir un commentaire.

Les collaborations entre les trois artistes ont été exposées en 1984.


Jean-Michel Basquiat, Francesco Clemente, Andy Warhol – Alba’s Breakfast, (1984)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Chaque artiste a réalisé une partie du tableau, sans soucis d’homogénéité.


Jean-Michel Basquiat, Andy Warhol – China, (1984)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

La toile Brown Spots (portrait d’Andy Warhol en banane) témoigne particulièrement de l’humour de Basquiat. Voir une photo qui montre l’amitié entre Warhol et Basquiat.


J.M. Basquiat et A. Warhol – Sans titre (Zenith ½), (1984)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Les critiques apprécient peu cette collaboration, il n’y a pas de fusion entre les pratiques des artistes. C’est vu comme une opération purement commerciale. Leur amitié, avec Warhol commence à se fissurer.

Voir d’autres oeuvres de leur collaboration. (site de Bruno Bischofberger)

Voir la collaboration entre Basquiat et Warhol musée Guggenheim de Bilbao.

Les oeuvres de Basquiat atteignent des prix record.
Basquiat varie les styles et passe d’un langage à un autre.


J.M. Basquiat – Zydeco
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Mélange de dessin et de peinture. Zydeco se compose d’un seul musicien noir qui représente la communauté afro-américaine. Ce musicien anonyme se tient au milieu de trois panneaux, entouré par un texte et des symboles qui font référence à la marchandisation des médias traditionnels et l’oppression des grandes entreprises, telles que Westinghouse, comme un rappel de l’esclavage.


J.M. Basquiat – Tenor
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Son innovation plasticienne est sans doute liée à son amour pour la musique, en relation avec la technique du « scratching » et du « sampling » mélange de sons pris isolément.


J.M. Basquiat – Griot (1984) huile, crayon, bois 185,5 x 297 cm
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Il réalise des griots sur des planches. Les figures sont très stylisées.

Photographié sur un cube.

Il fait la une du New York Times Magazine en 1984. Pied nu mais habillé très élégamment. Commentant cette photo, un critique a écrit : « Le sens du style, la réussite, et la transgression, le pied sur la chaise comme pour parodier un chasseur blanc coiffé d’un casque colonial mettant les pieds sur le cadavre d’un fauve abattu« .

Deuxième exposition chez Mary Boone.

Il a une nouvelle compagne Jennifer Goode.

Il va mal, il sombre dans la toxicomanie. Il va régulièrement à Hawaï pour tenter de se désintoxiquer.

Dernière expo Warhol-Basquiat en 1985. Voir l’affiche où ils se présentent en boxeurs.

Bischofberger a organisé une exposition à Abidjan en 1986 au centre culturel français. L’exposition reçoit un accueil très frais du public ivoirien. Il est très déçu. Voir des photos.


J.M. Basquiat – Jim Crow (1986) 244 x 206 cm collection privée
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Jim Crow évoque les lois ségrégationnistes du même nom qui n’ont été abolies que dans les années 1960.


J.M. Basquiat – Dark Milk (1986)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Dark Milk hiéroglyphes égyptiens. Manifeste contre la suprématie blanche Basquiat disait, « Je ne veux pas être un artiste noir, je veux être un artiste« .


J.M. Basquiat – Mr Greedy / Le Prévaricateur, le Confiscateur », 1986. Peinture acrylique et « oil paintstick » sur toile (120 x 99.9 cm)
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

«Greedy» est le qualificatif utilisé par les artistes du Zimbabwe pour désigner leur Président Robert Mugabe, à la tête du pays depuis l’indépendance en 1980, jamais rassasié de pouvoir ni de richesses


J.M. Basquiat – Autoportrait (1986) Musée d’Art Contemporain (MACBA), Barcelone
(cliquer sur l’image pour l’agrandir)

Autoportrait rouleau de peinture à la main.
Toiles très chargées