Cours du 2 mai 2016


Huang Yong Ping – Palanquin (1997) 1997 Bambou, canne, peau de serpent, chapeau colonial, coussins 117,9 x 313,1 x 60 cm
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Palanquin, le monde a changé, la Chine s’est débarrassée de son passé colonial.


Huang Yong Ping – Banque de sable, sable de banque
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L’artiste a pris modèle sur l’architecture de la Hong Kong & Shanghai Bank, première banque britannique implantée à Shanghai en 1923. L’œuvre est massive et puissante comme l’idée qu’on se fait d’une grande banque. Mais l’édifice de sable s’effrite et évoque ainsi doublement la fragilité du système financier mondial.


Huang Yong Ping – Pavillon français à Venise (1999)
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Avec Jean Pierre Bertrand, il est chargé du pavillon français à Venise. Le pavillon est entouré de troncs de bois surmontés d’animaux légendaires en bronze (en opposition avec l’architecture néo-classique du bâtiment). Il introduit de l’exotisme. Les animaux ont été empruntés au livre des montagnes et des océans très ancien. Ces créatures étaient destinées à conjurer les mauvais présages pour les voyageurs.
Dans le bâtiment, il a disposé d’un grand chariot avec un homme en bronze. L’ensemble représente une métaphore du voyage et de la destinée humaine.


Huang Yong Ping – Amerigo Vespucci, (2003) Aluminium 73,9 x 130 x 80 cm
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Huang Yong Ping – Amerigo Vespucci, un chien urine et dessine en même temps la forme de la carte des États-Unis.


Huang Yong Ping – Trois ailes (2003)
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« Trois ailes » (2003). L’artiste évoque la collision entre un chasseur chinois et un avion-espion américain, un Lockheed EP3, en 2001. Les débris de l’appareil furent transportés aux Etats-Unis par un avion chinois. La chauve-souris est à la fois le logo à l’arrière de l’avion-espion et le symbole d’une vie nocturne et secrète.


Huang Yong Ping – La main de Bouddha (2006) Fibre de verre, résine,armature métal, corde de lin, 49 perles en bois 190 x 470 x 230 cm
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La main de Bouddha (2006). Échoué sur le sol, ce que l’on identifie au premier abord comme un fossile de poulpe géant tient un chapelet entrelacé dans ses tentacules. Cette pièce monumentale (190 x 470 x 230 cm) invite à une sorte de contemplation par son étrangeté.
Un peu plus loin, une sculpture similaire suspendue au plafond de la galerie donne l’impression de s’envoler comme un vaisseau fantastique tout droit sorti de l’imagination de Jules Vernes. On comprend par la suite que ce que l’on avait pris pour un poulpe géant est en réalité un fruit qui, dans la tradition taoïste, symbolise la longévité. La fable racontée change de registre et on passe d’une image violente (le poulpe qui enserre un chapelet) à une invitation à la sérénité et à la sagesse.


Huang Yong Ping – Ehi ehi Sina Sina, (2006)
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Ehi ehi Sina Sina (2006). L’œuvre représente un moulin à prière surdimensionné, que le croyant fait tourner par un mouvement du poignet, et qui contient, selon la tradition, un rouleau de soie sur lequel est transcrit le célèbre mantra «Om mani pémé houng». Chaque tour de la roue équivaut, pour les bouddhistes, à la récitation d’une prière chargée d’énergie sacrée. Celle-ci, se déployant dans toutes les directions de l’univers, concourt à dissiper le mal dans le monde.
L’artiste parle de cette œuvre (Centre Pompidou).


Huang Yong Ping – Les intestins de Bouddha (2006) Fibre de verre, résine,armature métal, corde de lin, 49 perles en bois 190 x 470 x 230 cm
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Les intestins de Bouddha (2006). Les intestins de Bouddha sont dévorés par des oiseaux de proie. Idée de mêler le monstrueux et le divin, il veut évoquer le rôle ambigu des religions.

Arche 2009 Chapelle des petits Augustin. Arche de Noé remplie de taxidermies provenant d’un incendie. Il installe les animaux en 3 couches. Bateau en papier. Il veut suggérer que bientôt, il n’y aura plus rien à sauver, que le déluge est proche (dans son esprit le déluge sera écologique).

Caverne 2009 galerie Kamel Mennour Paris. Un rocher gigantesque envahit l’espace, le spectateur est invité à regarder à travers un trou. Même posture que Duchamp on voit à l’intérieur, huit personnages, quatre moines bouddhistes épaule contre épaule avec quatre talibans, assis en cercle, ils symbolisent les aveugles, les prisonniers de Platon, enfermés dans leurs coutumes archaïques.
Dans une 3eme salle un éléphant piétine au sol sa propre peau. Le symbole d’une métamorphose à ses pieds est étalée sa vielle peau, car le temps est venu de se débarrasser des anciennes croyances.
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La fin du monde selon Huang Yong Ping. serpent qui descend chèvre blanche sans tête, 16 animaux décapités blancs, évocation de la fin du monde et de la montagne de Bugarach soucoupe blanche avec les têtes des animaux sacrifiés, qui regardent un hélicoptère.


Bugarach, Huang Yong Ping, une fin du monde par Palagret
Bugarach, Huang Yong Ping, une fin du monde

Leviathanation (2011) train avec une tête de poisson qui avance et se cogne contre un mur. Spectre du désastre que les hommes provoquent sur terre.


Serpent océan Saint Brévin les Pins (44)

2012 Serpent d’océan 120 m de long. Résultat d’un désastre écologique.


Huang Yong Ping – Ni Hao Ni Hao (2011)
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« Ni Hao Ni Hao » (2011). Dans une caisse en bois, l’artiste a moulé un rhinocéros coupé en deux pour le transformer en récipient et son couvercle. Il contient du minerai de chrome et de charbon. Il symbolise l’exploitation minière de l’Afrique, notamment par les Chinois. La Chine est devenue le premier partenaire commercial de l’Afrique. Les enfants des rues saluent les étrangers : Ni Hao !

Abbottabat hôtel de Galifet (2013). Dernière maison de Ben Laden. Il imagine cette habitation (qui a été détruite) restée à l’abandon et envahie par la végétation.


Huang Yong Ping – Carte de monde (2014)
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Carte du monde. Planisphère pellée comme une orange. Sur laquelle il a épinglé la liste des catastrophes naturelles publiées en 1993.


Nuit Blanche 2013 : Huang Yong Ping au Carreau du Temple