Cours du 18 avril

Sandro Chia. Né en 1948.

Sandro Chia est né en 1946 à Florence, il a voyagé, il vit entre Rome et New York. Jeune, il rêvait d’égaler Rubens et Le Tintoret.

Dans ses premières toiles figuratives, il va s’employer à faire une place à la pensée et à la réflexion, il va revisiter les styles du passé (même parfois à du passé proche) en introduisant une distance que l’on peut qualifier de nihiliste.


Sandro Chia – Ossa cassa fossa (1978) Huile sur toile 175 x 210 cm
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Ossa cassa fossa (1978) personnage accompagné de son ombre qui rase un mur, porte noire d’inspiration suprématiste.


Sandro Chia – Un lapin pour le diner (1981) Huile sur toile 205 x 339 cm
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Un lapin pour le dîner. Il change de style, plaisir de la peinture associé aux mots d’esprit, à l’ironie, lorsqu’il y a une violence picturale, c’est accompagné d’une mise à distance par le titre ou par un élément de la peinture.


Sandro Chia – Genova (1981) Huile sur toile
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Genova (1981) il reprend le thème des personnages qui volent de Chagall, avec un décor austère de Chirico. Mélange très curieux. A chaque fois il emprunte une identité nouvelle et provisoire.


Sandro Chia – Le porteur d’eau (1981) Huile sur toile 206.5 x 170.1 cm
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Le porteur d’eau. Il porte sur son dos un poisson.

Il visite l’Allemagne, en 1980-81, puis il décide de s’installer à New York. De plus en plus il se concentre sur un ou deux personnages qui sont une manière de revisiter la figure du héros mais en étant privé de leur contexte. Ils sont un peu absurdes avec une gestuelle qui n’a pas de sens.


Sandro Chia – Courageux garçons au travail (1981) Huile sur toile 168 x 158 cm
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Courageux garçons au travail

Voir également Figure avec couteau (1981)


Sandro Chia – Des doutes sur la couleur et la forme (1981) Huile sur toile 112 x 107cm
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Des doutes sur la couleur et la forme

Le critique Achille Bonito Oliva compare la peinture de Chia avec le rêve américain de Wald Disney qui parodie avec une iconographie colorée et artificielle en reprenant les contes et les mythes. C’est ce que fait Chia avec sa peinture.


Sandro Chia – Succès au café Tintoret (1981) Huile sur toile 254 x 330 cm
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Succès au café Tintoret. Corps lourds et en apesanteur, comme dans l’oigine de la voie lactée du Tintoret.

Voir d’autres œuvres de Sandro Chia


Sandro Chia – Jeux de mains (1982) Huile sur toile 256.5 x 340.3 cm
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Jeux de mains 1982 les personnages semblent jongler avec des cylindres, rappelle les tubes de F. Léger.


Sandro Chia – Figura (1982) technique mixte sur carton marouflé sur toile, 123 x 123 cm
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Figura (1982). Rappelle les femmes à la fontaine de Picasso.


Sandro Chia – Running men (1982)
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Running men ressemble aux futuristes italiens, avec des effets chronostratigraphiques du mouvement.

Article sur Sandro Chia (Donald Kuspit en anglais)


Sandro Chia – Le garçon et le chien (1983) Huile sur toile, 123 x 123 cm
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Le garçon et le chien ressemble au style de Garouste.

Voir également Déclaration poétique (1984) Peinture à l’eau sur papier.


Sandro Chia – Le peintre et ses oursons (1984) Huile sur toile, 272.5 x 296.1 cm
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Le peintre et ses oursons. Il montre un tableau à des oursons.

Voir également peintre avec fils et grenouille.

Leda et le cygne (2000)

Autres œuvres

On dit toujours que Chia est un artiste conceptuel, qui fait de la peinture. L’écart qu’il cherche à mettre entre ses citations picturales et la distanciation et l’humour qu’il met dans son propre travail ne suffit pas pour le qualifier d’artiste conceptuel. C’est sans doute quelqu’un qui avait envie de peindre la figure humaine librement, en s’appuyant sur sa connaissance de l’art. Ce qu’il amène est sans doute moins fort que les artistes allemands, qui avaient des messages à faire passer ou que Garouste qui avait un monde personnel très riche. La peinture de Chia est vite devenue une peinture commerciale décorative.


Sculptures de Sandro Chia

Francesco Clemente. Né en 1952.

Né à Naples dans une famille aristocratique. C’est alors qu’il est étudiant à Rome que Francesco Clemente fait la connaissance de Cy Twombly et Alighiero Boetti qui seront pour lui des influences déterminantes.
Il a rencontré sa compagne Alba ils ont vécu quelques années en Indes avant de s’installer à New York en 1981. Ils ont vécus dans le milieu glamour où ils ont côtoyé, A. Warhol, Basquiat … Il se présente comme « collectionneur de rêves, de désirs et de visions« . Il a découvert en Inde, qu’il pouvait faire des peintures décoratives en parlant du sexe (en Inde, le sexe n’est pas tabou et le corps est toujours sacré).


Francesco Clemente – Autoportrait (1979) Encre de Chine, pastel et gouache sur papier, monté sur toile de lin 112 x 147 cm
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Autoportrait (1979)

Il retourne régulièrement en Inde.


Francesco Clemente – Les 14 stations (1983) Huile sur toile 112 x 147 cm
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Les 14 stations 1983 (14 crânes).


Francesco Clemente – Le cercle de Milarepa (1982) Huile sur toile 112 x 147 cm
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Le cercle de Milarepa (1982)


Francesco Clemente – Secret (1983) Huile sur toile de lin 198.1 x 236.2 cm
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Secret (1983)


Francesco Clemente – Name (1983) Huile sur toile 198 x 236 cm
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Name (1983) explication sur les orifices du corps chez les Indous.


Francesco Clemente – Plaisir captif (2010) Huile sur toile 219.7 x 177.2 cm
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Plaisir captif (2010)


Francesco Clemente – Autoportrait en saint Thomas (2011) Huile sur toile 198.1 x 236.2 cm
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Autoportrait en saint Thomas (2011). On reconnaît le St Thomas du Caravage qui touche la plaie du Christ.


Francesco Clemente – Le triomphe du tournesol (2012) Huile sur toile de lin 231.1 x 284.5 cm
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Le triomphe du tournesol (2012)

Voir le site de Francesco Clemente

Le reproche que l’on peut lui faire est qu’il fait son travail en se disant « collectionneur de désirs, de rêves de visions et de réminiscences culturelles« . Il dit aussi qu’il est rentré dans une métaphore du temps et de sa volonté de polémiquer. Il est un peu dans une certaine facilité.
Voir un commentaire sur l’œuvre de Francisco Clemente (l’ambiguïté du stéréotype).


Présentation de quelques œuvres (en anglais)

Voir des œuvres des artistes de la trans-avant-garde.