Cours du 30 mars 2015

Série des cabanes.
Les parties manquantes sont projetées sur les murs. L’éclatement du motif des rayures crée ainsi un espace aux dimensions et aux proportions différentes, générant un renouvellement des points de vue et des sensations corporelles du spectateur qui y circule librement.


Daniel Buren – Cabane éclatée n°9 (1985)
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1985 Cabane éclatée n°9.
Voir la cabane n°6.

Les deux plateaux place du palais royal (1986-1995). Son œuvre la plus connue.

La place du palais royal était devenue un parking. Un appel à projets a été lancé par Jack Lang et Mitterrand a retenu celui de Buren, qui a choisi d’investir tout l’espace. Il propose des colonnes rayées en noir et blanc, selon une trame qui rappelait le jeu des colonnes classiques du palais Royal.


Daniel Buren – Les deux plateaux (1986-95)
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La hauteur des colonnes met en evidence le sous-sol inégal. En mars 1986 changement de gouvernement, et le nouveau ministre de la culture, Léotard remet en question le projet. Finalement après une interruption de 2 mois les travaux reprennent.

L’aménagement comprend 260 colonnes, en marbre blanc de Carrare, et marbre noir des Pyrénées.

Il a creusé 3 tranchées, et il a rendu lisible la régularité de l’architecture classique.

C’est une réussite totale, qui offre la révélation d’un lieu ainsi qu’un terrain de jeu.
Voir un commentaire sur les deux plateaux.


Restauration des «Colonnes de Buren» par culture-gouv
Restauration des «Colonnes de Buren»

Il décore le salon royal du théâtre de la monnaie à Liège.

En 1987, il réalise une porte à Münster

En 1990 au musée de Wuppertal, il traite la Caferetia.

En 1991 au CAPC de Bordeaux, il réalise l’exposition dominant dominé.


Daniel Buren & Christian Drevet – Place des Terreaux Lyon (1992)
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Place des Terreaux à Lyon. 69 petites fontaines sont ajoutées sur la place, bordées de 14 piliers. Composées de marbre et de lampes, elles créent un jeu de lumière en fonction de l’heure de la journée.
Ces constructions contemporaines se marient harmonieusement avec les édifices plus anciens qui entourent la place.

2002 Rétrospective au centre Pompidou, le musée qui n’existait pas. Il réalise des cloisons en miroir. Avec des couleurs.


Daniel Buren – Le Musée qui n’existait pas, Centre Pompidou (2002)
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Il réalise également des cabanes en plexiglass.

Quatre Cabanes éclatées pour gabions et fontaines

2012 Cabane pour le jardin des vestiges de Catanzaro. Cabane qui décupe le paysage.

2012 monumenta au grand palais il a décentré la voûte.


Monumenta 2012 : Interview de Daniel Buren

Toit terrasse de la citée radieuse de Marseille en 2014.

Patio pour un cercle, réalisé pour un particulier.

Centre Pompidou de Metz.

Voir d’autres œuvres

On peut dire que Buren est un véritable génie des lieux, il a eu une trajectoire paradoxale, car parti de la contestation la plus radicale, il a finalement obtenu la complicité de tous les lieux institutionnels et il est presque devenu un artiste d’État. D’un point de vue artistique, sans déroger jamais à son parti pris visuel minimaliste, il a fait tellement de concessions d’ordre esthétique, qu’aujourd’hui, il revendique même la fonction décorative de l’art.
Sa remise en question de l’autonomie de l’art a profondément changé la réflexion des professionnels de l’art. Aujourd’hui les institutions artistiques invitent des artistes en résidence à produire sur place.
Il a changé la muséographie, aujourd’hui on respecte mieux l’idée de ne pas imposer des proximités qui vont à l’encontre des idées des artistes.
Il disait en 1998 : « l’autonomie de l’œuvre (lorsque l’artiste en perd le contrôle) conforte la société capitaliste »

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