Cours du 26 janvier 2015

Elle construit des façades d’églises sur lesquelles elle tire.


Niki de Saint Phalle fête les 800 ans de Notre-Dame de Paris (1963).
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A l’occasion des 800 ans de ND de Paris.
Niki de Saint Phalle crée des ex-voto assez proches des autels surchargés des églises mexicaines ou de l’entassement des boutiques saint-sulpiciennes, sur lesquels elle tire.


Niki de Saint Phalle – Autel OAS
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Autel 1962 O.A.S. (peut aussi vouloir dire Oeuvre d’Art Sacrée). Évoque la guerre d’Algérie, objets qui évoquent la violence.
« Les autels sont un hommage a toutes les belles choses que l’homme a construit pour Dieu et un cri de rage pour toutes les horreurs que nous avons commises au nom de la religion
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Elle établit le mur de la rage, liste de ce qu’elle n’aime pas.

Dès 1963 elle s’engage pour les conditions de la femme.
« Le communisme et le capitalisme ont échoué. Je pense que le temps est venu d’une nouvelle société matriarcale« .

Série sur les accouchements


Niki de Saint Phalle – Accouchement rose (1964)
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Les femmes sont prisonnières de beaucoup de choses (maternité, misogynie, aliénation aux tâches ménagères etc…), voir également Accouchement blanc 1964.

Série sur les prostituées.


Niki de Saint Phalle – La crucifixion (1965) Centre Pompidou Paris
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La Crucifixion présente une femme hybride, entre la « maman » et la « putain », portant bigoudis et porte-jarretelles, s’offrant langoureusement aux spectateurs. Le pubis velus attire notre regard. Cette figure archétypale semble pointer du doigt l’épinglage, façon « pin up », des femmes crucifiées dans leurs attributs de femmes ou de mères. De cette représentation arcimboldesque de la femme offerte aux regards, Niki de Saint Phalle frôle le blasphème, le Christ est devenu femme, et la femme devenue martyr.
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Série sur les mariés

Elle va à l’encontre de la tradition de bonheur de ces moments.


Niki de Saint Phalle – La mariée (1963)
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La Mariée de 1963 est composée, au niveau du torse, d’un amoncellement de poupons, fleurs artificielles en plastiques et autres jouets signifiant le conditionnement qu’ils perpétuent sur le devenir de l’être humain. L’unité, donnée par l’aspect monochrome qui se dégage de sa blancheur immaculée, renvoie à l’idée préconçue de candeur, pureté, virginité, autres carcans infligés à la femme lorsque cette dernière gravit des rites de passage (communion, mariage).
D’autres variations : Mariée sous l’arbre.


Niki de Saint Phalle – Cheval et la mariée (1964)
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Précédant de quelques années les mouvements féministes, elle est l’une des premières artistes de son temps à faire de la femme un sujet qu’elle traite dans sa complexité : à la fois victime de l’enfermement dans sa condition féminine et « héroïne » d’un monde à inventer. Ici, les objets qui constituent ou recouvrent le Cheval et la Mariée sont soigneusement choisis, puis accumulés.


Niki de Saint Phalle – Vénus (1964) Musée de Nice
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Venus 1964, transition avec les Nanas.
Petites têtes grosses cuisses, petit pieds, postures assez joyeuses.
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Les Nanas

En 1965, elle réalise ses premières Nanas, inspirées à l’origine par un croquis représentant une amie proche, Clarice Rivers, en pleine grossesse. Ces sculptures de femmes volumineuses, multicolores, la rendront célèbre dans le monde entier. D’abord réalisées en laine, en fil de fer et en papier mâché, Niki de Saint Phalle utilise ensuite le polyester, rendant ses sculptures plus légères, plus aériennes.


Niki de Saint Phalle – Gwendoline (1966) musée de Hanovre
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Gwendoline 1966, musée de Hanovre.
Les « Nanas », sont de grosses dames en polyester à travers lesquelles elle exprime avec violence et humour l’importance de la femme dans la société.


Niki de Saint Phalle – Elisabeth (1966) musée de Strasbourg
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Elisabeth musée de Strasbourg. Inspiré directement de figurines préhistoriques (voir la Vénus de Lespugue).
Ce sont des archétypes de femmes, il faut les considérer comme des sculptures. Rosa Park (devenue célèbre en 1955 en refusant de céder sa place à un passager blanc dans un bus).


Niki de Saint Phalle – Dolorès, circa (1968-1995), 550 cm, polyester peint sur grillage Sprengel Museum, Hanovre
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Dolores 5 m de haut. « Pour moi, mes sculptures représentent le monde de la femme amplifié, la folie des grandeurs des femmes, la femme dans le monde d’aujourd’hui, la femme au pouvoir« , explique-t-elle. Libérés des stéréotypes imposés par la mode, les corps des Nanas expriment une féminité sans retenue et un féminisme souriant, à l’image de l’artiste dont elles sont le porte-voix.


Niki de Saint Phalle – Nana Noire Upside-down (1965-6) Peinture, laine, tissu sur treillis 1500 x 1050 x 1080 mm Tate museum Londres
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Sculpture la tête en bas. Voir un commentaire.

Interview télévisée sur les femmes.


Niki et la création

Expression de la joie de vivre.