Cours du 28 janvier 2013


Giorgio De Chirico – L’énigme d’un jour (1914) 83 x 130 cm Collection Museu de Arte Contemporanea da Universidade de Sao Paulo, Brésil
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L’énigme d’un jour. Des éléments phalliques sont représentés : statue de politicien, cheminées, pas de vie, désert, on voyage dans le cerveau de l’artiste.


Giorgio De Chirico – Les muses inquiétantes (1916) 97 x 66 cm Collection privée
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Les muses inquiétantes. Objets géométriques énigmatiques. Voir un commentaire.


Giorgio De Chirico – L’angoissant voyage ou l’énigme de la fatalité (1914) 74,3 x 106,7 cm MoMA New York
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L’angoissant voyage ou l’énigme de la fatalité. Format plus réduit, triangle.


Giorgio De Chirico – Hector et Andromaque (1917) 90 × 60 cm Collection privée, Milan, Italie
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Peinture métaphysiques. Deux personnages humanoïdes, l’un masculin l’autre féminin sont représentés debout, se tenant par les épaules. Ce sont des mannequins fait d’éléments d’architecture ou de mécanique, équerres, plan roulés, règles. Les éléments du décor sont orangés et cubiques. Leurs ombres cependant sont orientés de façon opposées à ce que suggérerait le levé du soleil en fond.


Giorgio De Chirico – Mélancolie hermétique (1919) 62 × 49,5 cm Musée d’art moderne Paris
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Mélancolie hermétique. Bric-à-brac dans l’atelier d’un artiste.

A partir de 1920, il renonce à cette manière de travailler. Breton décide alors de « l’excommunier ».


Giorgio de Chirico au Musée d'Art Moderne par mairiedeparis
Giorgio de Chirico au Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en 2009

Voir également d’autres oeuvres de Giorgio de Chirico

En 1929, Breton publie un second manifeste, qui rassemble encore plus d’artistes, Dali, Giacommetti, Magritte, Devaux, ce qui montre le rayonnement du surréalisme.

Il existe alors, deux familles d’artistes, ceux qui rejettent l’art académique (Masson, Ernst, Miro) et ceux qui s’emparent d’une technique académique pour pervertir le sujet et le message (Dali, Magritte, Delvaux).

Tous ces artistes sont à la recherche d’une nouvelle société et essayent de lever les tabous qui l’encombrent (érotisme, saleté, etc.). Ils veulent amener les gens à reconnaître que tout cela existe dans leur pulsion profonde.

Dans le second manifeste 1929, Breton revient sur la folie, à travers son roman Nadja, jeune femme qui regarde les choses avec des yeux neufs. La folie ouvre à de nouvelles perceptions.

Il soulève l’importance de la politique. La plupart des membres du mouvement ont adhéré au parti communiste. Ils sont en porte-à-faux par rapport à la conception de l’art qu’à le PC, exclusion de certains. Ils se rallient au trotskisme.

La revue le Minotaure (publiée jusqu’en 1939) est d’inspiration surréaliste. Les couvertures réalisées par des surréalistes (Voir la couverture de Miro, voir celle réalisée par Picasso).
Picasso fait des séries sur le minotaure à cette époque.

En 1936 expo à Londres, et en 1937 à Tokyo.

Objets surréalistes


Meret Oppenheim – Déjeuner en fourrure (1936) 10,9 x 7,3 cm MoMA de New York
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Le Déjeuner en fourrure est un assemblage : une tasse, sa soucoupe et une petite cuillère recouvertes de fourrure. Voir un commentaire.

Mise en page de Paul Eluard et de Man Ray pour « poème facile ». Voir une page.

En 1938 expo à Paris, scénographie organisée par tous les artistes. Prémonition de la guerre, ils ont été très lucides par rapport à la montée du fascisme.

Une nouvelle exposition surréaliste internationale est tenue à la galerie des Beaux-Arts de Paris, avec plus de 60 artistes de différents pays et expose environ 300 peintures, objets, collages, photographies et installations.
Les surréalistes veulent créer une exposition qui, en soi, soit un acte de création et ils demandent à Marcel Duchamp de le faire. À l’entrée de l’exposition il place le taxi de Salvador Dali pour saluer les clients en tenue de soirée. Cette pièce est en fait un taxi qui produit une bruine constante, de l’intérieur de la fenêtre, une tête de requin sur le siège conducteur et un mannequin blond couvert d’escargots à l’arrière. Une rue surréaliste remplit l’un des côtés du hall d’accueil avec des mannequins habillés par divers surréalistes.
Duchamp conçoit le hall principal pour ressembler à une grotte souterraine avec 1200 sacs de charbon suspendus au plafond. Une seule ampoule fournissant l’éclairage, une lampe de poche est donnée à chaque visiteur pour contempler les oeuvres à l’intérieur. Le tapis est rempli de feuilles mortes, de fougères et d’herbes, et l’arôme de torréfaction du café remplit l’air.

Rencontre avec Trosky en 1939.

A partir de 1940, la plupart des artistes surréalistes émigrent aux Etats Unis, où ils se dispersent.

En 1941 à la Villa Air-Bel plusieurs artistes surréalistes créent le Tarot de Marseille. Voir des cartes.

Couverture Duchamp 1946 édition des poèmes de Breton. (« Je reviens » dans poèmes)

Lorsqu’ils sont rentrés à Paris après la guerre, Breton a eu du mal à fédérer ses anciens disciples, chacun a poursuivi son trajet de manière autonome.
Il réussi malgré tout à organiser une exposition surréaliste à Paris en 1947 à la galerie Maeght voir la couverture de Duchamp.

Expo eros en 1952 (?)

Le mouvement s’est éteint progressivement jusqu’à la mort de Breton 1960.

Le surréalisme a beaucoup influencé Pollok, écriture automatique.

Max Ernst (1891 – 1976)

Son père enseignait le langage des signes à des sourds et muets. Il fit des étude de philosophie à Bonn. Il a vu, et apprécié les œuvres de Chirico, il copie ses perspectives rigoureuses, ses gros plans très rapprochés ses espaces étouffants avec beaucoup d’ironie.

A Paris, il est invité par Paul Éluard et Gala.


Max Ernst – Œdipe roi (1922) 93 x 102 cm Collection privée
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Œdipe roi. Il transpose en peinture la technique du collage. (L’objet tenu entre les doigts est en fait un appareil pour marquer les poussins). La noix transpercée évoque l’oeil. Voir un commentaire.


Max Ernst – Au premier mot limpide (1923) 232 x 167 cm Musée d’art contemporain de Düsseldorf
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Au premier mot limpide peinture à l’huile sur plâtre. Peinture à l’origine dans la maison d’Aubonne. Étrange posture de la main, la position des doigts évoque la position des jambes croisées, le fil relié à la boule rouge dessine un M. Voir un commentaire.

Il invente le frottage à partir de 1925. Au delà de la peinture autobiographie, il reprend une idée formulée par Léonard de Vinci. Léonard de Vinci (1452-1519) dans un de ses carnets conseille « pour exciter l’esprit à diverses inventions, de contempler les murs « souillés de taches informes » ou fait de pierres bigarrées : On y trouve des paysages de montagne, des arbres, des batailles, » des figures aux gestes vifs », des visages et des « costumes étranges ». Les tâches colorées des murs, ou les nuages du ciel sont comme le carillon des cloches « qui contient tout les sons et les mots que tu voudras imaginer ».


Max Ernst – Forêt sombre et oiseau (1923) 65 x 81 cm Collection particulière
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Dans les années 1920, grattage et raclage, forêt grise. Il prend un parti moderne enlève toute perspective, la forêt forme une barrière pour le regard, oiseaux au centre.

La forêt est représentée comme un foisonnement.


Max Ernst – La vierge corrigeant l’Enfant Jésus devant trois témoins : André Breton, Paul Eluard et le peintre, (1926) 196 x 130 cm Museum Ludwig, Cologne
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La vierge corrigeant l’enfant Jésus auréole par terre, proportion d’une vierge maniériste. Colère de l’Eglise contre ce tableau. Voir un commentaire.

Il passe d’un style à l’autre très facilement.
Les romans collage : La femme 100 têtes, Une semaine de bonté (1934) sont réalisés à partir d’illustrations détournées de romans populaires du XIXe siècle. Il puise à Sade, à Fantômas, à Doré autant qu’aux couvertures de romans policiers. Les livres qui résultent de ces rapines géniales révèlent autant le monde, les préoccupations et inquiétudes de l’artiste face aux menaces qui pèsent sur l’Europe, qu’ils permettent de voir comment le XXe siècle s’est nourri de son prédécesseur.
Estampes la femme cent têtes, une semaine de bonté. Thème de la femme et des oiseaux inquiétants, sarcophage, tombe au premier plan. Découpé dans des gravures du XIXéme collage minutieux.
Voir un commentaire sur l’exposition à Orsay.


Max Ernst – Collage une semaine de bonté (1933)
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En 1933, Max Ernst part en Italie pour trois semaines, au cours desquelles il réalisera 184 collages à partir de gravures sur bois issues de romans populaires illustrés, de journaux de sciences naturelles et même de catalogues de vente publiés au XIXe siècle.
Femme renversée et homme à tête d’oiseau. Voir un commentaire.


Max Ernst – Le facteur cheval (1932) collage de papier et de tissu, crayon, encre et gouache sur papier
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Le facteur cheval : il mélange les techniques et différents éléments.