Cours du 12 mars 2012

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P. Cézanne – L’Estaque effet du soir (1871) Musée d’Orsay

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L’Estaque effet du soir 1871. Musée d’Orsay. Il nous parle de la géologie du lieu et il la représente par des coups de pinceaux énergiques.

P. Cézanne – Rochers à l’Estaque (1882) Musée de Sao-Paulo

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Rochers à l’Estaque 1882. Le premier plan est massif, presque baroque il recherche des volumes qui s’opposent à l’horizontale de la mer.

En 1882, Cézanne qui séjourne à l’Estaque et il y retrouve le peintre Renoir. Ensemble, ils parcourent l’arrière-pays marseillais à la recherche de nouveaux motifs. C’est ainsi que Cézanne se trouva face à ces spectaculaires ravins dont il peignit sans doute plusieurs toiles, mais deux seulement ont été retrouvées. En revanche, il subsiste quatre toiles de ces rochers peintes par Renoir.

P. Cézanne – Le golfe de Marseille vu de l’Estaque dit aussi L’Estaque (1878 et 1879) Musée d’Orsay

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La lumière danse sur la mer et fixe les masses colorées.
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P. Cézanne – Vue sur l’Estaque et le château d’If (1883-1885) Fitzwilliam Museum Cambridge

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Le paysage est calé par la présence des arbres.
C’est ce procédé de l’encadrement que l’on retrouve dans quelques-uns des tableaux peints à L’Estaque dans ces années là, et notamment « L’Estaque aux toits rouges« , peint d’un site très voisin, mais légèrement tourné vers l’ouest, cette fois. On y aperçoit le clocher de l’église et le toit pointu d’un bâtiment qui pourrait être la Villa Minerve.

P. Cézanne – Saint Henri et la baie de l’Estaque (1876-79) Collection privée

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Saint Henri et la baie de l’Estaque 1876-79. Volonté de géométriser pas de gens qui passent sur les routes, on ne voit pas les détails (précubisme).

P. Cézanne – Gardanne le grand pin et les terres rouges (1890-1895) Musée de l’Hermitage Léningrad

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Gardanne le grand pin et les terres rouges les arbres calent les premiers plans. Il introduit des bleus dans les zones d’ombres pour faire respirer sa toile.

P. Cézanne – La Route tournante en Provence (1866) Montréal, Musée des Beaux-Arts

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Route en Provence (1866) Montréal, Musée des Beaux-Arts.
Détail au premier plan de rochers, plans d’ombre. Planéité du tableau, mais le volume est bien représenté.

P. Cézanne – Le grand pin (1892-96) Museu de Arte de São Paulo

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Le grand pin Sao Paulo 1892-96.

P. Cézanne – La carrière de Bibemus (1895) Folkwang Museum, Essen

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Bibemus carrière (peu de place au ciel) 1895

P. Cézanne – Bois avec meule (1894-98) The Barnes Foundation, Merion, Pennsylvania

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Bois avec meule (1894-98), peinture à l’huile traitée comme une aquarelle.
Cézanne a peint les bois avec la meule près de sa maison d’Aix-en-Provence. Le tableau est fermé comme une caverne, sans perspective, ce qui suscite un sentiment de désespoir, mais également la fascination d’un désordre énorme. Seulement la meule avec sa forme arrondie et ses couleurs chaudes apporte une note d’humanité. L’espace environnant n’a aucune forme définie ; la terre se fond avec la masse du feuillage. Les lignes des troncs rayonnent dans différentes directions et se croisent en désordre. œil se perd et erre, dans ce fouillis instable. Pourtant c’est une toile bien ordonnée dans laquelle nous découvrons aussi une recherche d’harmonie, par exemple dans les arbres jumeaux, branches jumelles, les blocs jumeaux de pierre coupée. La couleur est une harmonie de brun sombre, d’ocre, de violet, de vert, et de gris.

P. Cézanne – Rocher pins et ocre rouge (1894-98) Metropolitan Museum of Art

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Rocher pins et ocre rouge. Metropolitan

P. Cézanne – Château noir (1900-1904) National Gallery of Art, Washington

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Château noir 1900-1904. Il avait loué un espace au premier étage. Introduction du bleu dans les vegétaux pour les faire dialoguer avec les bleus du ciel.

P. Cézanne – Rochers près des grottes au dessus de château noir (1904) Musée d’Orsay

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Rochers près des grottes au dessus de château noir. Tout est au premier plan, mais tout n’est pas plat. Rien n’est statique.
Cézanne nous offre ici un paysage à la fois énigmatique et inquiétant, « sauvage et raffiné », dirait Camille Pissarro, qui fut certainement celui qui fit découvrir Paul Cézanne à Henri Matisse.
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P. Cézanne – Dans le Parc de Château Noir, (1904) Musée de l’orangerie

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la touche est constructive, pas de dessins préalables, petit à petit la forme, la couleur, la lumière et le volume apparaissent progressivement, fruit d’une lente élaboration. Le sens du coup de pinceau est important.

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P. Cézanne – Bibemus le rocher rouge, (1897) Musée de l’Orangerie, Paris

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La masse des arbres, est traitée par des hachures petites et régulières, elle est étrangement interrompue par le mur rouge-orange d’un rocher en surplomb, qui, dans sa couleur ainsi que dans sa texture, forme un contraste avec le reste de la toile. Les coups de pinceau vif entrelacés et ces nuances riches de vert et de bleu sous un ciel bleu clair apparaissent presque en conflit avec la route rouge-orangé et ses ombres violettes, mais surtout avec la surface plane et lisse de la roche ocre. Du point de vue de la composition l’intrusion complètement asymétrique et soudaine de ce rocher est une caractéristique très inhabituelle dans les paysages de Cézanne.

Les saintes Victoires

Il en a peint 44 à l’huile

P. Cézanne – Sainte Victoire, (1890) Musée d’Orsay, Paris

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D’un paysage prisé jadis par les peintres locaux, la toute proche montagne Sainte-Victoire, il fait son motif favori qu’il traitera de différents points de vue, styles, et en toute saison près de 60 fois. Sa forme étonnante qui met en évidence les bouleversements géologiques de la région, les légendes qui entourent le massif, l’histoire, le folklore en ont fait une montagne « sacrée ». Cézanne y explore quelques principes picturaux en réaction à l’impressionnisme dominant.
« Les choses sans bornes de la nature m’attirent… Je procède très lentement, la nature s’offrant à moi très complexe, et les progrès à faire incessants »….

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P. Cézanne – Montagne Sainte-Victoire et viaduc sur la vallée de l’Arc, (1882-1885) Metropolitan museum of art New York

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Cézanne peindra plusieurs tableaux entre 1882 et 1885, dans lesquels la montagne Sainte-Victoire, à l’est d’Aix-en-Provence, apparaît au fond du vaste panorama de la vallée de l’Arc. Ce tableau est l’un des quatre peints de la colline de Bellevue, le domaine du beau-frère de Cézanne, Maxime Conil.

Voir extrait de l’émission « Palette » sur ce tableau.

P. Cézanne – Sainte Victoire, (1904) Museum of Art de Philadelphie

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La montagne est à peine esquissée, des taches de couleur figurent les maisons et les arbres. Les nuages passent devant le sommet de la montagne, devenue une énorme masse rocheuse presque indistincte, tout se dématérialise au niveau du sol. « Pour moi aussi, la Montagne Sainte-Victoire est magique ! » Il arrive à la rende aérienne.

P. Cézanne – Sainte Victoire, vue de la carrière de Bibémus (1898) The Museum of Art Baltimore

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Vue de sainte Victoire depuis les rochers de Bibemus, il la rapproche.

P. Cézanne – Montagne Sainte-Victoire et Château Noir (1904-1906) Musée Faure d’Aix-les-Bains

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Château noir et Sainte victoire. Très bleuté. 1904-1906